Gluten : il pourrait provoquer une inflammation cérébrale

Publié par Doriane Frère
le 23/08/2023
Maj
le 25/08/2023
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Le gluten fait souvent l’objet de critiques poussant de plus en plus de personnes à le supprimer de son alimentation. Une étude récente publiée dans la revue Wiley Online Library a permis de découvrir que la consommation de gluten provoque une inflammation du cerveau.

Le gluten est (presque) partout dans notre alimentation. Pain, pâtes, biscuits sont autant d’aliments que nous consommons quotidiennement et qui contiennent du gluten.

Depuis quelques temps, le gluten est au cœur des débats : faut-il le retirer de son alimentation ? Selon Isabelle Huot, docteure en nutrition, il n’y aurait pas d’intérêt à le retirer de son alimentation hormis si l’on souffre de la maladie cœliaque ou bien si l’on est sujet à des allergies.

Toutefois, et c’est une étude qui vient de le démontrer, le gluten provoque une inflammation au cerveau (chez les souris) qui, à terme, pourrait entraîner une augmentation du poids corporel et une altération de la régulation de la glycémie.

Gluten : son impact au niveau cérébral est avéré chez les souris

L’étude dirigée par le professeur agrégé Alex Tups, et publiée récemment dans le Journal of Neuroendocrinology, a été réalisée sur une population de souris qui présentent de nombreuses similitudes avec l’organisme humain au niveau du système circulatoire, reproducteur, digestif, hormonal et nerveux.

L’objectif a été de déterminer si un régime standard, appelé régime faible en gras (LFD), enrichi de 4,5 % de gluten (correspondant à la consommation quotidienne moyenne humaine), ou un régime riche en graisses (HFD), enrichi de 4,5 % de gluten, modifie le corps. « Alors que des études précédentes avaient montré que le gluten favorisait la prise de masse corporelle et l'inflammation chez la souris dans le système nerveux entérique et le tractus gastro-intestinal, nous avons étudié l'impact du gluten sur le cerveau » précise le communiqué publié suite aux résultats.

Des résultats à confirmer chez l’humain

Une inflammation hypothalamique induite par le gluten a été constatée par les chercheurs : « Il se pourrait que les composants du blé et du gluten résistants à la digestion puissent conduire à une réponse immunitaire, comme chez les patients cœliaques, qui se manifesterait ensuite dans le cerveau. Nous en sommes aux premiers jours et nous avons besoin d'études futures pour confirmer si cela a des implications pour les patients cœliaques ou sensibles au gluten » ont rapporté les chercheurs.

Ces derniers ont parallèlement déclaré ne pas vouloir encourager les personnes à supprimer pour autant le gluten de leur alimentation car cela peut avoir des conséquences sur la santé. « Le fait que les personnes tolérantes au gluten ne consomment absolument pas de gluten peut avoir des conséquences sur la santé qui peuvent contrebalancer les avantages potentiels. »

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