Troubles musculo-squelettiques (TMS) : ces signes doivent vous alerter !
Vos épaules se contractent instinctivement quand vous consultez votre smartphone, votre dos se crispe pendant que vous jardinez, et cette petite gêne au poignet revient chaque fois que vous cuisinez. Ces signaux discrets ne relèvent pas du hasard : votre corps vous alerte sur l'accumulation de micro-traumatismes quotidiens.
Après 50 ans, ces gestes apparemment anodins peuvent déclencher des troubles musculo-squelettiques (TMS) durables… une problématique de santé avec laquelle doivent composer une majorité de Français, qu’ils soient encore en activité professionnelle ou pas. Trois femmes sur cinq et un homme sur deux déclarent des douleurs liées aux TMS selon le Baromètre de Santé publique France 2021. Et plus on avance en âge, plus ces chiffres gonflent ! Les zones les plus à risque, tous âges confondus ? Sans grande surprise le dos. Les TMS les plus souvent déclarés sont les lombalgies hors sciatiques au niveau du dos et les TMS de l’épaule au niveau du membre supérieur précise le ministère de la Santé.
Troubles musculo-squelettiques : les gestes du quotidien souvent en cause
Les troubles musculo-squelettiques ne surgissent pas du jour au lendemain. Ces affections touchent les muscles, tendons, nerfs et articulations par l'accumulation progressive de contraintes biomécaniques. Avec l’âge, les TMS s'installent (insidieusement) car la capacité de régénération tissulaire ralentit tandis que s'accumulent les effets des mauvaises habitudes posturales. Le plus étonnant ? Ce sont les gestes ou les postures les plus anodines qui provoquent les TMS. Il n’est pas question ici de porter des charges très lourdes, de faire des séances de sport de plusieurs heures ou de chuter. Être mal assis suffit. Raison de plus pour rester en éveil et distinguer rapidement les signes qui peuvent indiquer un TMS.
TMS : les signes qui doivent alerter !
Une douleur persistante au repos, augmentant d'intensité ou survenant avec une fréquence accrue constitue un signal d'alarme majeur. D'autres manifestations doivent attirer l'attention : des raideurs matinales durant plus de trente minutes, des sensations d'engourdissement ou des picotements persistants, une perte de force progressive, ou une diminution de l'amplitude articulaire, quand vous bougez votre bras par exemple pour attraper un objet devant vous ou en hauteur. Ces symptômes témoignent d'une atteinte structurelle dépassant la simple fatigue musculaire, normale après un effort par exemple.
Autre signe à prendre en compte : l'impact sur les activités quotidiennes. Lorsque la gêne interfère avec le sommeil, limite les gestes habituels ou impose des adaptations comportementales, une consultation s'impose.
Votre médecin généraliste pourra prendre la mesure de votre atteinte par un trouble-musculo-squelettique et vous orienter vers un kinésithérapeute, un ostéopathe ou un ergothérapeute qui pourront de leur côté évaluer la situation et proposer une prise en charge adaptée. Plus tôt vous agissez, mieux sait, car une fois durablement installés les TMS génèrent des douleurs plus difficiles à endiguer.
La reconnaissance précoce de ces micro-traumatismes quotidiens et leur prise en charge appropriée permettent d'éviter l'évolution vers des troubles chroniques invalidants. Votre corps vous parle : apprenez à l'écouter !
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https://www.santepubliquefrance.fr/
SPF Emploi, Travail et Concertation sociale. Prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) Brochure générale d'information. emploi.belgique.be.
https://equilibre-france-ergonomie.fr/gestion-des-tms-a-la-maison/
https://travail-emploi.gouv.fr/la-prevention-des-troubles-musculo-squelettiques-tms