Quiz : êtes vous touché par le syndrome de l'imposteur, faites le test

Publié par La Rédaction Médisite
le 14/11/2025
Syndrome de l'imposteur
Istock
Connaissez-vous le syndrome de l’imposteur ? Ce paradoxe psychologique où les réussites sont systématiquement attribuées à la chance ou à des circonstances extérieures, jamais à ses propres compétences ? Loin d'être marginal, ce phénomène touche de plein fouet ceux que l'on imagine les plus solides.

Le sentiment d'imposture est une expérience étonnamment répandue. Les études estiment qu'environ 70 % de la population le ressentiront au moins une fois au cours de leur vie. Ce chiffre grimpe de manière significative dans les sphères professionnelles les plus élevées. Une analyse citée par la Harvard Business Review suggère que 75 % des cadres dirigeants auraient déjà fait face à ce sentiment d'illégitimité. Une enquête plus récente de l'Observatoire de la Qualité de Vie au Travail (2023) abonde dans ce sens, révélant que près de 45 % des cadres interrogés ressentent régulièrement ce manque de légitimité.

Initialement identifié en 1978 chez des femmes aux carrières brillantes par les psychologues Pauline Rose Clance et Suzanne Imes, le concept a depuis été élargi à tous. Les chercheuses elles-mêmes préféraient le terme d'« expérience de l'imposture », soulignant qu'il ne s'agit pas d'une pathologie mentale, mais bien d'un biais cognitif puissant. C'est une distorsion de la perception qui frappe indifféremment des personnalités reconnues pour leur excellence, des scientifiques aux chefs d'entreprise, prouvant que le succès externe ne constitue pas un rempart contre le doute interne.

Les racines d'un sentiment d'illégitimité tardif

Plusieurs facteurs expliquent pourquoi ce syndrome de l'imposteur touche spécifiquement le professionnel. L'injonction constante à la performance et la culture de l'excellence créent un terreau fertile. Le perfectionnisme et l'imposture au travail forment un duo redoutable : la quête de standards irréalistes mène souvent à un surinvestissement pour compenser une prétendue incompétence, exposant au risque de surmenage et d'anxiété.

 

Retrouver sa légitimité

Pour contrer cette spirale du doute, la première étape consiste à objectiver ses succès. Tenir un "journal de réussites", où l'on consigne factuellement les objectifs atteints et les obstacles surmontés, permet de fonder son estime sur des éléments concrets plutôt que sur un ressenti fluctuant. Apprendre à accepter un compliment sans le minimiser et à s'approprier la responsabilité d'une victoire constitue un exercice puissant pour réaligner sa perception sur la réalité de ses compétences.

Lorsque le doute est profondément ancré, un accompagnement extérieur peut s'avérer déterminant. Un bilan de compétences, par exemple, offre un miroir objectif de ses aptitudes professionnelles et permet de réduire l'écart entre la perception de soi et la réalité. Cet outil aide à identifier noir sur blanc ses points forts. Briser l'isolement est une autre clé. Partager ses doutes avec des pairs de confiance révèle souvent que l'on n'est pas seul, ce qui désamorce la honte associée. Devenir mentor peut également transformer la perspective : en guidant autrui, on est contraint de reconnaître et de verbaliser sa propre expertise, la rendant plus tangible à ses propres yeux.

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