Hypnothérapie : sept conseils pour se rendormir après une crise d’angoisse nocturne
Elle apparaît sans prévenir et peut devenir paralysante. La crise d’angoisse nocturne perturbe la qualité du sommeil, qui impact la vie quotidienne. Les symptômes diffèrent selon la personne. Heureusement, des moyens existent pour la réduire voire la faire disparaître. L’hypnothérapeute Elizabeth Castel-Körfer donne des conseils pour s’en débarrasser.
Cette peur soudaine est bien délimitée dans le temps. " Plusieurs formes existent et n’indiquent pas le même stress. Il y a celle du coucher, du milieu de la nuit et la matinale ", précise Elizabeth Castel-Körfer. Selon l’assurance-maladie, la durée totale d’une crise varie entre 20 et 30 minutes. Pendant ce temps précis, la personne a l’impression de ne plus maîtriser la situation. Elle se sent alors submergée par ses émotions.
" En fin de semaine, notre esprit se retrouve seul avec lui-même, ce qui augmente le risque de crise "
Ces crises sont d’ailleurs plus fréquentes le week-end. " La semaine, notre esprit est occupé par toutes les activités que le quotidien nous impose. Alors qu’en fin de semaine, on se retrouve souvent seul avec nous-même ce qui influence l’arrivée d’une inquiétude ", explique Elizabeth Castel-Körfer.
Plusieurs raisons peuvent expliquer son apparition. " Il est important d’éliminer une cause médicale ", explique l’hypnothérapeute. Les troubles hormonaux sont souvent coupables. Les fluctuations hormonales liées au cycle menstruel et la ménopause peuvent augmenter la vulnérabilité aux accès d’angoisse.
La consommation d’excitants comme la caféine peut exacerber l’anxiété et devenir un facteur de risque. Il est recommandé d’en limiter sa consommation et de ne pas en ingérer après 17 heures. La carence en certains nutriments peut également influencer l’arrivée d’une crise. Les plus connus sont le magnésium, les vitamines B12 et D et les Omega 3.
D’autres pathologies comme celles liées à la thyroïde peuvent jouer un rôle dans l’arrivée d’une crise. L’institut d’endocrinologie et des maladies métabolique indique dans un communiqué de presse que l’hyperthyroïdie augmente le risque de trouble dépressif et d’anxiété. Lors de ses consultations d’hypnothérapie, Elizabeth Castel-Körfer cherche à identifier la cause pour orienter le patient et éliminer une cause médicale en première intention.
Lorsque celle-ci est éliminée, un travail peut alors commencer. De nombreux conseils existent pour réduire ces secousses émotionnelles. En voici sept exposer par l’hypnothérapeute.
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Créer un ancrage positif
S'endormir avec un souvenir agréable permet de diminuer la survenue d'une anxiété. Il ne suffit pas juste de penser au souvenir mais vraiment de revivre le moment. "Ça peut aussi être un événement qui n'est pas arrivé comme une envie de voyage ", explique Elizabeth Castel-Korfer. Il est important de vivre cet instant.
Plan d'attaque
Comprendre le phénomène permet d'éviter l'apparition de la crise. Il est important de faire un état des lieux de la situation. Depuis quand, dans quel contexte, qu'est-ce que ce stress exprime ?
Effectuer une activité calme
Avant de s'endormir, il est recommandé d'effectuer une activité reposante. La lecture est un très bon moyen de se détendre et donc de réduire le risque. Améliorer la routine réveil est un très bon moyen de diminuer le stress.
L'écriture
L'écriture est un bon moyen d'avoir un temps pour soi. Elle permet de court-circuiter un schéma de pensée et de sortir de cette boucle mentale qui engendre de l'anxiété. " Je suggère à mes patients d'écrire trois pensées positives par jour au coucher ", indique l'hypnothérapeute. Cette technique permet de secréter les hormones du plaisir.
La respiration
Les exercices de respiration comme la cohérence cardiaque fonctionnent bien pour réduire l'anxiété. La respiration se met en phase avec le rythme du cœur. C'est un très bon moyen de se relaxer.
Accepter l'émotion
Écouter l'émotion négative lui permet de se réduire. " Oui, tu es là, mais je ne peux rien faire pour toi, repasse plus tard " Ça évite d’être dans la lutte. " Accepter de ne rien faire c’est déjà autoriser quelque chose ", explique Elizabeth Castel-Körfer. Quand l’émotion est là c’est qu’elle a besoin d’être traité.
Thérapie
Toute forme de thérapie peut être conseillée en cas de crise d'angoisse nocturne en complément des exercices précédents. L'hypnose, les thérapies comportementales et cognitives, il est intéressant d'identifier la plus adaptée.
