Carottes : leurs bienfaits nutritionnelsgetty

"La carotte est parfois diabolisée", explique Anthony Berthou, nutritionniste. À tort ! "Elle est certes plus sucrée que la moyenne des légumes" mais lorsque l’on y regarde de plus près, son index glycémique reste très raisonnable : 16 quand elle est crue et 47 quand elle est cuite. "La cuisson contribue à augmenter l’index glycémique : plus un aliment est cuit, plus son index glycémique est élevé", rappelle l'expert.

Ceci étant dit, ce légume possède de nombreuses vertus, enviées par de nombreux aliments. Elle regorge de vitamines et minéraux essentiels pour la santé. Vitamine A, vitamine B6, vitamine K, Vitamine B1, Vitamine B2, vitamine B3, vitamine E, fer, phosphore, potassium… la liste est longue.

Les carottes crues possèdent même de la vitamine C. Mais les bienfaits de ce légume proviennent en grande partie du béta-carotène ou provitamine A, qu’il contient. Ce puissant oxydant de la famille des caroténoïdes est capable de neutraliser les radicaux libres du corps, responsables du vieillissement. Il contribue également à diminuer les risques de maladies cardio-vasculaires et de cancers.

La carotte, un légume digeste

Autre vertu, non négligeable, "la carotte est très digeste, bien plus que le concombre ou la tomate". La raison ? Elle possède une forte concentration de fibres douces (2,7%), composées en majorité de pectine et de cellulose, capables de réguler le transit intestinal. C’est pourquoi, elle est un des aliments à privilégier en cas de constipation, mais aussi pour lutter contre la diarrhée (à consommer sous forme de soupe).

Mais alors, quelle quantité de carotte faut-il consommer par jour et quel mode de cuisson privilégier ? "En entrée, une portion équivaut à 80-100 g de carottes, en plat à 150 à 250g", affirme le nutritionniste. Tout en sachant qu’une demi-carotte (de 35 à 45 g environ) suffit pour satisfaire la totalité de l’apport quotidien conseillé en bêta-carotène. "Pour mieux assimiler les caroténoïdes des carottes, prenez-les avec une source de gras", précise Anthony Berthou, car les caroténoïdes sont des composés liposolubles.

Varier les plaisirs

Pour se faire plaisir, mieux vaut varier les plaisirs : carottes râpées, assaisonnées avec un filet d’huile d’olive, cuites à la vapeur ou mijotées, tout est une question de dosage. La carotte crue à tendance à rassasier plus vite. La carotte cuite est davantage digeste et semble augmenter leur absorption. "Dans tous les cas, il ne faut pas culpabiliser à l’idée de manger des carottes parce qu’elles sont sucrées", insiste Anthony Berthou. "La vraie question est de se demander : et si je ne mange pas de carottes, par quoi je les remplace ? Même si elles sont plus riches en amidon, les pâtes à base de farine raffinée ont par exemple un index glycémique élevé ».

Quant à savoir si les carottes confèrent une coloration orangée de la peau, c’est, là encore, tout n’est pas si simple. "Certaines personnes sont très réactives aux pigments de la carotte, les caroténoïdes. Mais tout est une question de quantité pour un effet significatif".

Voici une précision, je vous laisse voir comment l’intégrer dans le texte : "L’excès de caroténoïdes dans le sang, ce que l’on nomme une hypercaroténémie, peut provoquer une coloration rose/orangée de la peau, la caroténodermie ou xanthodermie. Cet excès est également lié à un défaut de conversion du bêta-carotène en rétinol (la vitamine A) lors de pathologies comme le diabète, l’hypothyroïdie ou les troubles rénaux, mais aussi à un excès de caroténoïdes d’origine alimentaire ou médicamenteuse. Cette coloration est transitoire et non toxique."

Sources

Remerciement à Anthony Berthou, nutritionniste.

mots-clés : carottes, carotte, vitamines
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