Crise cardiaque : les oméga 3 peuvent réduire le risque de mortalité

Publié par Emmanuelle Jung
le 03/11/2020
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Ce n'est pas la première fois qu'une étude scientifique vante les mérites des oméga 3 sur la santé. Selon une nouvelle recherche, ces acides gras polyinsaturés renforceraient les membranes cardiaques et réduiraient le risque de récidive et de mortalité en cas d'infarctus du myocarde. Maquereau, sardines, saumon... Faites le plein d'aliments riches en oméga 3 pour prendre soin de votre cœur.

Acides gras polyinsaturés, les oméga 3 ont le pouvoir d'augmenter le taux de bon cholestérol (HDL-cholestérol) et d'éviter la formation de caillots dans le sang. Il est recommandé d'en consommer au quotidien pour prévenir les risques cardiovasculaires. 

Une nouvelle étude encourage la consommation d'aliments riches en oméga 3. Ils permettraient d'améliorer le pronostic en cas de crise cardiaque. En effet, ils réduiraient vos risques de récidive et surtout de mortalité. Découvrez une liste (non exhaustive) d'aliments riches en oméga 3 dans notre diaporama.

Infarctus : les oméga 3 renforceraient les membranes cardiaques

Les travaux, publiés dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC), ont démontré qu'une consommation régulière d'oméga-3, d'origine animale et végétale, renforcerait les membranes cardiaques. Ils contribueraient ainsi à réduire le risque de récidive et de mortalité après un premier infarctus du myocarde.

Pour rappel, un infarctus du myocarde (appelé communément crise cardiaque) survient lorsqu'un caillot bouche l’artère coronaire (artère recouvrant la surface du cœur, ndlr). Si une trop grande partie se trouve bouchée, le cœur ne pourra plus oxygéner les organes. C’est ce que l’on appelle la crise cardiaque (ou infarctus du myocarde). Une fois sur dix, elle est fatale.

Les oméga 3 peuvent réduire vos risques de complications après un infarctus

Pour arriver à leurs résultats concernant les oméga 3, les chercheurs ont suivi 950 patients admis à l'hôpital après une crise cardiaque. Leurs taux sanguins d'oméga 3 ont été mesurés dès leur admission.

Ce taux indique précisément, la quantité de ce type d’acides gras, consommée dans les semaines précédant la crise cardiaque. 

Les résultats montrent que les patients aux niveaux sanguins élevés d’oméga 3 au moment de l'infarctus ont été moins sujets aux complications.

Crise cardiaque : le pouvoir des poissons gras, des noix et du soja

L'acide eicosapentaénoïque (EPA) est un type d'acide gras oméga-3 présent notamment dans les poissons gras. Les patients qui consomment régulièrement du poisson gras ont été protégés d'une grande variété de facteurs de stress cardiaques. Cet enrichissement des membranes myocardiques limite les dommages provoqués en cas de crise cardiaque.

En outre, l’acide alpha-linolénique (ALA) retrouvé dans les noix, le soja et leurs dérivés, est associé à un risque moindre de mortalité. En clair, les patients qui ont tendance à consommer ces aliments ont réduit leur risque de décès après leur crise cardiaque, selon les chercheurs. 

"Lorsque le patient présente un taux élevé de cholestérol, ses artères vont s’encrasser et se remplir d’un liquide gras"

Actuellement, le lien entre santé cardiovasculaire et régime alimentaire est bien avéré. Les aliments transformés, riches en sucre et en matières grasses vont contribuer à élever le mauvais cholestérol et, de ce fait, à augmenter vos risques de maladies cardiovasculaires. "Lorsque le patient présente un taux élevé de cholestérol, ses artères vont s’encrasser et se remplir d’un liquide gras, nous expliquait le Dr Fabien Guez, cardiologue, au cours d'une précédente interview. Cela va réduire la lumière des artères. Et quand le rétrécissement est trop important, le sang tourbillonne et coagule. Un caillot va alors boucher l’artère coronaire (artère recouvrant la surface du cœur, ndlr) qui va se nécroser".

Au contraire, pour prendre soin de votre cœur, le régime méditerranéen est recommandé. Les aliments pourvus d'oméga 3 en font partie. On les liste dans notre diaporama.

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Circulating Omega-3 Fatty Acids and Incident Adverse Events in Patients With Acute Myocardial Infarction, Journal of the American College of Cardiology (JACC), octobre 2020

Huile de foie de morue

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L'huile de foie de morue est une source naturelle d'acides gras oméga 3. Elle contient aussi des vitamines A et D.

Maquereau

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Une portion de 100 g de maquereau couvre 5 à 6 fois le besoin quotidien en omega 3.

Sardine

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Une portion de 100 g de sardine couvre également 5 à 6 fois le besoin quotidien en omega 3.

Hareng

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Le hareng est riche en protéines et en lipides. Ses lipides contiennent une majorité d'acides gras polyinsaturés, et notamment d'oméga 3, dont les effets protecteurs sur la santé sont reconnus. 

Saumon

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Pour répondre aux besoins de l'organisme en oméga-3, il suffit de consommer du saumon une fois par semaine. À savoir : 150 g de saumon contiennent 3,2 g d'oméga 3.

Huile de lin

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Une cuillère à café (5 g) d'huile de lin suffit à fournir la totalité de l'apport quotidien conseillé en Oméga 3.

Huile de noix

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 Elle contient 12 à 15 % d'oméga 3 (ALA), 15 à 23 % d'oméga 9 et entre 53 et 55 % d'oméga 6.

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