Un complément alimentaire anti inflammatoire retiré du marché car dangereux

Publié par Sandrine Coucke-Haddad
le 29/05/2024
pile of some yellow capsule pills outside of a glass bottle on a light blue background space for text medicine and treatment concept
Istock
Le site gouvernemental Rappel Conso invite les personnes qui auraient acheté ce produit à le ramener en pharmacie ou le détruire.

Serrapeptase 120 000 UI, un complément alimentaire à visée anti-inflammatoire commercialisé par les laboratoires Biocyte Longevity (une marque française spécialisée en nutraceutique, qui propose notamment des compléments alimentaires naturels haut de gamme), a été retiré du marché depuis le 23 mai 2024. Il était commercialisé depuis fin septembre 2022.

Le motif du retrait décidé par les autorités? Un des ingrédients de la formule (serrapeptidase) ne bénéficie pas d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) en France,  AMM obligatoire pour pouvoir être distribué. Le site gouvernemental rappelle en outre que cette substance interdite peut être à l’origine d’effets secondaires indésirables comme des éruptions cutanées, des difficultés respiratoires ou des allergies. Le rappel va courir jusqu’à la fin du mois de juillet et les personnes qui sont en possession de ce produit (pilulier de 60 gélules) doivent stopper son utilisation, le détruire ou le ramener en pharmacie ou parapharmacie.

Les références des lots concernés sont les suivantes: 

. Lot A2333001 Date de durabilité minimale 31/12/ 2025

. Lot A3170001 Date de durabilité minimale 31/05/ 2026

. Lot A3296005 Date de durabilité minimale 30/11/ 2026

Une molécule issue du ver à soie

La serrapeptase est une enzyme protéolytique, c’est-à-dire qu’elle a la capacité à dissoudre et évacuer certaines protéines. Dans la nature, elle est sécrétée par les bactéries du tube digestif du ver à soie et lui permet de sortir de son cocon sans se blesser. En complément alimentaire, cette molécule aurait de puissantes vertus anti inflammatoires, ce qui explique qu’elle est appréciée des personnes qui souffrent de pathologies articulaires ou rhumatismales et de douleurs associées, d’autant que la production d’enzymes qui dégradent naturellement ces protéines pro-inflammatoires décroît avec l’âge. 

A savoir: ce type de molécule était déjà déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes, aux enfants et aux adolescents.

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Site gouvernemental Rappel Conso

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