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Les températures ayant brutalement chutée depuis le retour de l'automne, les premiers maux de gorge et nez bouchés ont déjà fait leur apparition. Si certains ont à peine le nez qui coule, pour d'autres la gêne respiratoire est réelle et s'accompagne parfois de difficultés à déglutir ou d'un oeil larmoyant. Pourquoi ne sommes nous pas tous égaux face au rhume ? C'est une question à laquelle les chercheurs de l'université of Virginia School (Etats-Unis) ont peut-être trouvé la réponse. Selon les résultats, de leur étude publiée dans la revue Scientific Reports, le 26 septembre 2018, la sévérité d'un rhume pourrait dépendre du nombre de bactéries qui colonisent votre nez.

Plus il y a de staphylocoques plus le rhume est sévère

Qu'on soit malade ou non, le nez, tout comme le système digestif, est normalement constitué d'un équilibre de bonnes et mauvaises bactéries, appelé microbiote. Au cours de leurs travaux, les scientifiques ont étudié les prélèvements nasaux de 152 volontaires. "Nous avons remarqué que tout le monde n'a pas le même microbiote nasal", expliquent les chercheurs dans l'étude en ajoutant en avoir identifié 6 types différents. "Plus étonnant encore, tous les types de microbiotes réagiraient différemment au virus responsable du rhume au point d'en affecter la sévérité des symptômes."

Après avoir injecté le virus du rhume chez les volontaires, les scientifiques ont comparé la gravité des symptômes avec les différents modèles de microbiotes nasaux. Il est apparu que ceux ayant plus de staphylocoques au sein de leur équilibre bactérien souffraient d'un rhume dont les symptômes étaient bien plus sérieux que ceux dont le microbiote en était moins riche.

A partir de cette nouvelle découverte, les chercheurs espèrent pouvoir mener d'autres études afin de savoir s'il serait possible de réduire la sévérité des symptômes du rhume grâce à des probiotiques, voire même des antibiotiques.

Nez bouché : est-ce vraiment un rhume ?

Le rhume est un trouble respiratoire qui se caractérise principalement par une obstruction nasale. Celle-ci s'explique par le fait que la charge virale responsable de l'infection provoque un œdème dans la cavité nasale qui devient, de fait, plus étroite. Résultat : le mucus sécrété n'est plus suffisamment évacué, ce qui donne cette impression inconfortable d'avoir le nez bouché. Si le rhume constitue la principale étiologie de la congestion nasale, il est loin d'être le seul. En effet, certaines réactions allergiques (rhume des foins, allergie aux pollens…) sont susceptibles d'entraîner ce type de manifestations cliniques tout comme les sinusites ou encore l'hypertrophie des végétations adénoïdes. Plus rarement, la présence d'une tumeur peut entraîner une obstruction nasale. Cela peut être le cas dans le cadre du cancer des sinus ou du cancer ethmoïde.

Sources

Cold severity linked to bacteria living in your nose, Science Daily, 26 septembre 2018

mots-clés : Staphylocoque, rhume, nez
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