Syndrome d’Asperger et bipolarité : “Enfin la bonne étiquette !”

"Enfin la bonne étiquette !" c’est ce qu’a pensé Laura lorsque le diagnostic de son syndrome d’Asperger a été posé. Après 30 ans à se demander pourquoi elle était si sensible et quelles étaient les raisons de son comportement jugé étrange et difficile ; la jeune femme a enfin pu comprendre et se faire accompagner correctement.

"Avec une bonne prise en charge on peut surmonter la maladie" explique Laura. Comme elle, entre 350 000 et 600 000 personnes dans le monde sont touchées par le syndrome d’Asperger. Une pathologie qui suscite de nombreux questionnements au sein de la famille et des amis…

"Je m’entoure de personnes tolérantes"

"Ce n’est pas toujours évident d’évoluer dans une société qui n’est pas conçue pour les autistes, il est alors essentiel de s’entourer de personnes qui vous comprennent et surtout vous acceptent" conseille la maman de trois filles.

En couple depuis de nombreuses années, son mari souffre quant à lui d’un TDHA (Trouble du déficit de l'attention) : "autant nous sommes compatibles sur beaucoup de points autant sur d’autres pas du tout à cause de nos pathologies respectives, c’est parfois explosif, mais c’est le cas de nombreux couples !" s’amuse Laura.

Les pathologies liées à la sphère autistique souffrent de nombreuses idées reçues et de méconnaissances. Si le mari de Laura a très bien accepté la maladie de sa femme, il n’en a pas été de même avec tous les proches de la jeune femme. "J’ai arrêté de vouloir être aimé par tout le monde et surtout j’ai fait du tri dans mon cercle de proches. Sans rancoeur, j’accepte que certaines personnes ne peuvent pas me comprendre et être bienveillantes avec moi".

Grâce à ce long travail sur soi, Laura a su maîtriser certains aspects de sa pathologie sans en souffrir. "Utilisez les avantages de votre maladie, il y en a forcément ! Quand je suis en phase d’hypomanie (trouble de l’humeur caractérisé par des périodes d'irritabilité, d'hyperactivité et des sautes d'humeur), je suis plus créative et plus dynamique par exemple."

La maladie de Laura a changé sa vision des autres et lui a permis de se libérer du poids des regards et des critiques.

La résilience pour se sentir bien

"Je ne dis pas qu’on peut avaler la nouvelle en trois jours, mais le fait d’avoir conscience que certaines personnes ne nous comprendront jamais et ne cesseront pas de poser des questions blessantes permet de faire le deuil d’une vie “normale”". Grâce à ce déclic, Laura a su s’en sortir et mettre en place un traitement qui lui convient ainsi qu’un accompagnement psychologique.

La tolérance est un leitmotiv dans sa vie personnelle qui lui permet de vivre plus sereinement son syndrome d’Asperger.

Comme elle l’écrit dans son livre "On vit mieux quand on sait ! Autisme et comorbidités" paru aux éditions Sydney Laurent : "Ma vision du monde n’est pas LE monde, mais la vôtre non plus, ensemble, partageons pour mieux nous comprendre".

Sources

“On vit mieux quand on sait ! Autisme et comorbidités” aux éditions Sydney Laurent

mots-clés : bipolaire
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