“Je suis fort, je n’ai pas besoin qu’on me le dise” nous explique Nathanaël, 7 ans et demi, “on peut dire 8 ans” précise le charmant petit garçon. Si on lui a beaucoup répété qu’il était un garçon courageux, c’est que Nathanaël a eu une leucémie à l’âge de 4 ans. Ses parents ayant remarqué un changement brutal de comportement, ils décident de consulter en observant un ganglion au niveau du cou d’une taille impressionnante. Après plusieurs allers-retours aux urgences, un changement d’atmosphère se fait sentir pendant la dernière consultation. Le lendemain, les médecins annoncent aux parents de Nathanaël qu’il a une leucémie.
Leucémie : “Je pensais que c’était comme une varicelle”
“J’étais à l’hôpital quand une infirmière est passée et m’a offert une belle moto bleue. On a dû changer de chambre et j’ai trouvé l’odeur bizarre. Le médecin a dit que j’avais une maladie grave et que je devrais rester longtemps à l’hôpital. Je me suis dit qu’il fallait le vivre et qu’après, ça serait du passé. Je ne me doutais de rien, je pensais que ma maladie c’était un peu comme une varicelle. En tout cas, je n’ai pas eu mal !” Révélant sa personnalité drôle et enjouée, Nathanaël ne va cesser de déjouer les pronostics. Si les médecins évoquent des résultats d’examens assez alarmants, le jeune garçon saute partout dans sa chambre de réanimation. Quand il doit subir des examens médicaux douloureux, il fait face à la douleur et vient voir sa mère en disant : “tu as vu maman, je n’ai pas pleuré !” Remarquant parfois la peur dans les yeux de ses parents, il a pour sa maman une phrase extraordinaire : “Tu m’as toujours dit que Dieu était toujours là, peu importe où l’on est, donc réveille-toi !” Bienveillant et téméraire, Nathanaël fait la fierté de ses proches.
Cancer pédiatrique : “J’ai compris que j’aurai pu mourir”
Examens médicaux, réanimation, chimiothérapie, ponction lombaire, chambre stérile, radiothérapie, don de cellules souches (sang de cordon ombilical), Nathanaël accepte sans sourciller tout le protocole pour traiter sa leucémie et si certains camarades de classe le croient fragile : “je n’aime pas du tout qu’on me dise cela, je suis très fort !” rétorque-t-il déterminé. Sa maladie ? “Je n’y penserai pas toute ma vie, ça va passer. Parfois, j’ai des flash et j’ai quand même compris que j’aurais pu mourir mais je n’ai pas eu peur et quand j’y pense ça ne me rend pas triste” explique le jeune fan de football.
S’il est encore très suivi, Nathanaël pense surtout à s’amuser comme tous les garçons de son âge. Quant à l’école, “ce que j’aime le moins, c’est la géométrie ! Par contre, depuis que je joue au foot, j’ai plein d’amis et ça m’a permis de transmettre ma passion des avions. Maintenant, tous mes camarades de classe veulent que je leur fasse des avions en papier” s’amuse-t-il. D’ailleurs, comme le disait si bien Richard Bach : “Un avion symbolise la liberté, la joie, la possibilité de comprendre. Ces symboles sont éternels.” Tout comme Nathanaël…
Merci à l'Association Princesse Margot qui a permis cette rencontre avec Nathanaël et sa famille.
À propos de Princesse Margot : l’association loi 1901 fondée en 2012, en mémoire de Margot décédée d’une tumeur au cerveau, aide les enfants, les adolescents et leurs familles à traverser l’épreuve du cancer pédiatrique par un accompagnement quotidien, la mise à disposition d’un lieu de répit appelé « La Maison Princesse Margot » à Vincennes et le financement de l’innovation et de la recherche médicale.
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