Cancer de la peau : définition

Les cancers de la peau sont divisés en deux types principaux : les carcinomes et les mélanomes.

Les carcinomes

Le carcinome est une tumeur maligne qui prend son origine dans les cellules épithéliales, qui constituent la peau et certaines muqueuses. Il est très fréquent chez les sujets de type caucasien. Au sein des carcinomes, deux groupes principaux de cancers sont définis :

  • Le carcinome baso-cellulaire: il représente 90 % des cancers de la peau. Il se forme aux dépens de la couche profonde de l’épiderme. Il s’agit d’une tumeur maligne locale, qui ne métastase jamais et dont le pronostic est plutôt favorable. Le risque du carcinome basocellulaire est la mutilation qu’il peut entraîner lors de son exérèse (ablation). Il touche souvent le visage et les zones péri-orificielles (autour des orifices).
  • Le carcinome spinocellulaire  ou épidermoïde est un carcinome qui se développe aux dépens de l'épiderme, reproduisant l'aspect des cellules kératinisées (la cellule passe de l’état d’un élément volumineux, turgescent, à noyau actif, à celui d’un sac aplati, constitué par une paroi de kératine et renferment de la graisse). Ces carcinomes peuvent provoquer des métastases, mais ceci est très rare et seulement 1% des sujets atteints de carcinome spino-cellulaire décèdent de leur cancer.
  • Les autres types de carcinomes (annexiel, métatypique…) sont exceptionnels.

Photo : personne souffrant d'un carcinome au niveau du nez

Les carcinomes© Creative Commons

Crédit : Unknown photographer/artist — http://visualsonline.cancer.gov/details.cfm?imageid=2165 © CC - Public Domain : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Squamous_Cell_Carcinoma.jpg

Les mélanomes

Les mélanomes sont des tumeurs malignes qui se développent aux dépens des mélanocytes. Ces cellules sont celles qui produisent la mélanine, c’est pourquoi les mélanomes sont pigmentaires et se manifestent par des lésions foncées ou noirâtres. Les mélanomes peuvent toucher toutes les tranches d’âge, peuvent métastaser et provoquer le décès. Ils peuvent cependant être diagnostiqués suffisamment tôt pour être curables.

Photo : exemple de mélanome sur la peau d'un patient

Les mélanomes© Creative Commons

Crédit : Inconnu — National Cancer Institute (AV Number: AV-8500-3850; Date Created: 1985; Date Entered: 1/1/2001), https://visualsonline.cancer.gov/details.cfm?imageid=9186 © CC - Public Domain - Licence : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Melanoma.jpg

Cancer de la peau : les chiffres

Le carcinome basocellulaire est le cancer le plus fréquent chez le sujet de type caucasien. En France, il représente environ 15 % des cancers. Il apparait surtout chez les sujets de plus de 65 ans.

Le mélanome est le septième cancer le plus fréquent en France.

Quels sont les symptômes du cancer de la peau ? 

Le début du développement du cancer de la peau est silencieux. Il est indolore et ne démange pas. Le cancer est découvert lorsque la tumeur devient visible.

Reconnaître un cancer de la peau : la règle ABCD

Le carcinome basocellulaire

Plus des deux tiers des carcinomes basocellulaires se localisent sur le visage et le cou. Le nez est la localisation la plus fréquente. Il peut se manifester de différentes manières :

  • une bosse de couleur claire, cireuse ou « perlée », sur le visage, les oreilles ou le cou. C’est le plus fréquent ;
  • une plaque rosée et lisse, plutôt sur le corps. Il est dit superficiel ;
  • une surélévation ferme avec un creux en son centre. Il est dit nodulaire;
  • une ulcération qui ne cicatrise pas ;
  • une lésion pigmentée, facilement hémorragique, lorsque le carcinome est évolué.

Le carcinome spinocellulaire

Le carcinome spino-cellulaire se développe surtout chez l’homme après 65 ans, sur les zones exposées au soleil (visage, cuir chevelu, mains…). Il se développe à partir d’une lésion cutanée appelée kératose actinique, qui se présente comme une petite plaque rugueuse. Lorsque cette lésion s’infiltre ou s’ulcère, il faut craindre sa transformation en carcinome spino-cellulaire.

Cas particulier du carcinome de Bowen

- Le carcinome intraépidermique de Bowen est un carcinome épidermoïde superficiel limité à l'épiderme. Il évolue très lentement et ne métastase pas. Cependant, en l’absence de traitement, il peut évoluer vers un carcinome infiltrant.

Le kératoacanthome

Cette tumeur est d’évolution rapide et reconnaissable par son aspect de « tomate farcie ».

Le mélanome

Le mélanome peut survenir à n’importe quel endroit du corps.

Les symptômes du mélanome sont :

  • une modification d’un grain de beauté (couleur, taille, contour irrégulier) ;
  • des saignements au niveau d’un grain de beauté ;
  • une lésion noire sur la peau ou sur une muqueuse.

Quelles sont les causes du cancer de la peau ?

La principale de cause de cancers de la peau est l’exposition prolongée et/ou répétée au soleil. Ses rayons ultra-violets modifient la structure des cellules de la peau. De même, les ultra-violets artificiels utilisés dans les cabines de bronzages, par exemple, sont tout aussi toxiques, voire plus. 

À noter : le type d’exposition fait varier le type de cancer. Une exposition fréquente et prolongée sera à l’origine de carcinome. En revanche, des coups de soleil répétés peuvent provoquer des mélanomes. Il est important de connaitre l’effet cumulatif de l’exposition aux UV tout au long de la vie. L'exposition à certains produits chimiques peut aussi être en cause (herbicidesarsenicproduits pétroliers...).

"En France métropolitaine, les rayons UV du soleil sont très intenses de début mai jusqu'à fin août, et plus particulièrement en bord de mer ou en haute montagne. En atteignant la peau, les UVA et les UVB agressent les cellules cutanées et peuvent provoquer des dommages irréversibles dans les gènes des cellules exposées", explique la Ligue contre le cancer. 

Cancers de la peau : les facteurs de risques

L’exposition aux rayons ultra-violets A et B est le plus important facteur de risque de développer un cancer de la peau. Les personnes travaillant en plein air doivent se protéger efficacement. Il est important de savoir que les UVA traversent le verre, contrairement aux rayons UVB.

L’utilisation des lampes à bronzer est le plus important facteur de risque, car les UVA envoyés sont 5 fois plus puissants que ceux du soleil.

Les herbicides, l’arsenic et les produits pétroliers sont également un facteur de risque en cas d’exposition professionnelle régulière.

Des médicaments contre l'hypertension pourraient augmenter le risque de cancer de la peau

Une étude canadienne révèle que certains médicaments utilisés contre l'hypertension pourraient favoriser la sensibilité aux UV, les rayons ultraviolets. Près de 900 000 personnes ont été mobilisées afin de réaliser ces recherches. Un tiers de ces volontaires suivaient un traitement contre l'hypertension. 

Après avoir comparé leurs informations aux 605 000 adultes ne suivant pas ce traitement, les résultats ont démontré que certains types de médicaments contre l'hypertension artérielle - connus sous le nom de diurétiques thiazidiques - étaient associés à des risques plus élevés de cancers de la peau.

"Si vous prenez ces médicaments pendant quelques années seulement, cela n'a pas d'impact majeur sur votre risque de cancer. Mais pour quelqu'un qui a pris, disons, 25 milligrammes par jour d'hydrochlorothiazide pendant 10 ans, dans notre étude, cette personne aurait un risque accru de 40 % de carcinome kératinocytaire", a déclaré le Dr Aaron Drucker, dermatologiste et auteur de l’étude. Si elle a pris la même dose pendant 20 ans, le risque relatif accru par rapport à une personne qui n'a pas pris d'hydrochlorothiazide est de 75 %, a-t-il ajouté.

Photo : les coups de soleil favorisent les cancers cutanés

Des médicaments contre l'hypertension pourraient augmenter le risque de cancer de la peau© Fotolia

Cancer de la peau : manger trop de poisson augmente le risque de mélanome

Attention à votre consommation de poisson. Selon une étude publiée le 9 juin dernier dans la revue Cancer Causes & Control, la consommation régulière de poisson augmentait le risque de mélanome. Manger des grandes quantités de poissons, notamment de thon et de poisson non frit, est associé à un risque plus élevé de mélanome malin. Les chercheurs de l'université de Brown ont constaté que le risque de mélanome malin était 22% plus élevé chez les personnes dont la consommation quotidienne médiane de poisson était de 42,8 grammes, par rapport à celles dont la consommation quotidienne était de 3,2 grammes.

Selon Eunyoung Cho, auteur principal de l’étude, les biocontaminants contenus dans le poisson pourraient être liés à ce risque accru de cancer de la peau. "Nous spéculons que nos résultats pourraient éventuellement être attribués aux contaminants présents dans le poisson, tels que les biphényles polychlorés, les dioxines, l'arsenic et le mercure. Des recherches antérieures ont montré qu'une consommation élevée de poisson est associée à des niveaux plus élevés de ces contaminants dans le corps et ont identifié des associations entre ces contaminants et un risque plus élevé de cancer de la peau. Cependant, nous notons que notre étude n'a pas examiné les concentrations de ces contaminants dans le corps des participants et que des recherches supplémentaires sont donc nécessaires pour confirmer cette relation", précise-t-il.

Les lampes UV pour les ongles augmenteraient les risques

Les rayons UV augmenteraient le risque de cancer de la peau selon un étude publiés le 17 janvier dans la revue Nature and Communications.  En effet, ils dérègleraient le développement des cellules autour des ongles. Pour cause, la recherche a montré qu’une exposition de 20 minutes provoquait la mort de 30 % des cellules exposées. Par ailleurs, cela augmentait avec le temps d'exposition. Ainsi, après trois expositions consécutives de 20 minutes, 65 à 70 % des cellules exposées sont mortes.

"Nos résultats expérimentaux et des études précédentes suggèrent fortement que les radiations émises par les lampes UV sèche-ongles peuvent causer des cancers de la main et que les lampes UV sèche-ongles, comme les lits de bronzage, peuvent augmenter les risques de cancer de la peau prématuré", expliquent les chercheurs.

Pour mener cette étude, les chercheurs ont analysé des cellules de peau humaine adulte, de prépuces humains et d'embryons de souris. Elles ont ensuite été exposées à de la lumière UV afin d’en observer les impacts.

Résultat, les chercheurs ont découvert que l’ADN ressortait endommagé de son exposition à la lumière UV. "Nous avons également constaté que certains dommages causés à l'ADN ne se réparaient pas au fil du temps et qu'ils entraînaient des mutations supplémentaires après chaque exposition", expliquent les chercheurs dans la revue. "Enfin, nous avons constaté que l'exposition pouvait provoquer un dysfonctionnement mitochondrial, ce qui peut également entraîner une mutation supplémentaire."

Les chercheurs ajoutent : "Nous avons examiné des patients atteints de cancers de la peau et nous avons observé exactement les mêmes schémas de mutations chez ces patients". Ainsi, il y aurait un lien entre une exposition aux lumières UV et le cancer de la peau.

Cancer de la peau : les personnes à risque

Les personnes à risque sont celles qui ont un phototype clair, c’est-à-dire les blonds les roux, les personnes aux yeux clairs, à peau très claire ou ayant des taches de rousseur.

Les autres sujets à risques sont ceux qui ont :

  • De très nombreux grains de beauté ;
  • Des kératoses actiniques (lésion cutanée se traduisant par une petite zone rouge et squameuse - dont des petits morceaux de peau morte se détachent -, indurée, rugueuse au toucher et souvent présente dans une zone exposée au soleil : visage, dos des mains...) ;
  • Un mode de vie en altitude ;
  • Des antécédents familiaux de mélanome ;
  • Un système immunitaire affaibli (VIH, traitement immunosuppresseur…)
  • Des cicatrices de blessures graves (brûlures par exemple);
  • Une maladie génétique de type xérodermie pigmentaire.

Dépistage    

Le dépistage est le meilleur moyen de diagnostiquer le cancer de la peau le plus précocement possible. Il doit être réalisé régulièrement et minutieusement.

Il passe tout d’abord par l’auto examen de la peau, à faire tous les 3 mois.

Comment bien réaliser son auto-examen de la peau ?

Mon conseil de médecin généraliste :

  • Se munir d’un miroir sur pied et d’un miroir à main ;
  • Etre dans une pièce bien éclairée ;
  • Examiner chaque partie du corps, y compris les espaces interdigitaux, les paumes des mains et les plantes des pieds ;
  • Examiner le dos à l’aide des 2 miroirs ;
  • Se familiariser avec ses grains de beauté pour s’en souvenir et repérer leurs modifications ;
  • Ne pas hésiter à demander l’aide d’un proche pour observer les zones peu accessibles.

Il est nécessaire de consulter son médecin traitant face à tout changement d’aspect d’un grain de beauté ou apparition d’une nouvelle lésion.

Qui consulter pour un cancer de la peau ?

Au moindre doute sur une lésion qui s’est modifiée ou qui est apparue récemment, il est nécessaire de consulter son médecin traitant. Après un examen clinique complet et une observation minutieuse à la lampe, il peut proposer une consultation par un dermatologue qui pratiquera les examens utiles pour confirmer ou non le diagnostic.            

Cancer de la peau : quels examens et analyses ?

Lorsqu’une lésion cutanée est soupçonnée d’être cancéreuse, divers examens complémentaires sont pratiqués par le dermatologue :

  • La dermoscopie : il s’agit d’un examen réalisé avec un dermoscope, qui est une loupe permettant d’observer plus finement les lésions cutanées ;
  • La biopsie cutanée : un échantillon de la lésion est prélevé dans le but d’être analysé par un médecin anatomo-pathologiste, qui y recherchera des cellules cancéreuses, identifiera leur type et leur agressivité ;
  • Les bilans complémentaires, en cas de lésion cancéreuse, notamment, le mélanome, pour évaluer l’extension loco-régionale et éventuellement la présence de métastases à distance.       

Photo : le dermatoscope permet de réaliser une dermoscopie

Cancer de la peau : quels examens et analyses ?© Creative Commons

Crédit : I, Frank33 © CC - Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/

Les traitements du cancer de la peau

Les traitements du cancer de la peau sont de plusieurs types. Le principal traitement repose sur la chirurgie qui permet l’exérèse (ablation) de la tumeur cutanée. Elle peut être réalisée sous anesthésie locale, et dans le cas de cancers bien circonscrits, elle peut être suffisante pour obtenir la guérison.

Les autres traitements utilisés sont :

  • La cryochirurgie : destruction de petites lésions cancéreuses ou pré-cancéreuses par application de froid extrême, avec de l’azote liquide.
  • La radiothérapie : les rayons vont détruire les cellules cancéreuses, avant la chirurgie si celle-ci n’est pas possible dans un premier temps ou après la chirurgie lorsque celle-ci n’a pas pu retirer tous les tissus atteints. Son danger est de léser les tissus sains avoisinants.
  • La chimiothérapie topique : cette technique consiste à appliquer des médicaments anti-cancéreux directement sur la lésion cancéreuse, par cures, qui durent plusieurs mois. Cette technique permet de limiter les effets secondaires de la chimiothérapie systémique.
  • La chimiothérapie systémique : il s’agit d’administrer des médicaments anticancéreux par voie orale ou injectable pour détruire la tumeur, et ses métastases lorsqu’elles sont présentes. Il s’agit de traitements qui durent plusieurs mois et ayant des effets secondaires très lourds.
  • L’immunothérapie : ces traitements permettent d’utiliser le système immunitaire du sujet pour lutter contre le cancer.

Le Docteur Béguier, radiothérapeute, précise que de bons espoirs sont liés aux grands progrès de l'immunothérapie, dans le traitement du mélanome, en permettant une survie prolongée à des stades avancés.

En fin, en complément du traitement chirurgical, une greffe de peau peut être utile dans un second temps, lorsque la chirurgie a été délabrante ou dans un but de chirurgie réparatrice.                                                             

Comment prévenir le cancer de la peau ? 

La prévention est le meilleur moyen d’éviter les cancers de la peau.

La protection anti-UV

La protection conte les ultra-violets est l’élément indispensable pour prévenir le cancer de la peau. Voici quelques règles à respecter :

  • Protéger la peau du soleil en portant des vêtements longs. Les vêtements anti-UV vendus en magasins de sports sont très efficaces lorsque l’on doit passer du temps exposé. Ils sont également très utiles pour protéger les enfants.
  • Se mettre à l’ombre le plus possible et ne pas s’exposer aux heures auxquelles le soleil est au zénith. Il est important de savoir que les nuages laissent passer les rayons ultra-violets, donc les mêmes précautions doivent être prises en cas de temps nuageux.
  • Se renseigner préalablement sur l’indice UV.
  • Éviter les salons de bronzage : anticiper le départ en vacances au soleil par quelques séances d’UV ne modifie en aucun cas le risque de cancer de la peau.
  • Éviter les produits cosmétiques accélérant le bronzage.

Comment se protéger efficacement des UV ?

Mon conseil de médecin généraliste : 

"Les écrans solaires en crèmes doivent avoir un indice de protection entre 30 et 50 et protéger à la fois des UVB et des UVA. Cette double protection doit être notifiée sur l’emballage. Les écrans solaires doivent être appliqués une trentaine de minutes avant l’exposition et de préférence sous forme de crème qui protège mieux que les gels ou les vaporisateurs. La quantité appliquée doit être suffisante et renouvelée fréquemment, surtout chez les enfants."

Un risque réduit de cancer de la peau avec la consommation de raisin, selon une étude

Une étude publiée dernièrement dans le Journal of the American Academy of Dermatology suggère que consommer du raisin pourrait protéger la peau des dommages causés par les UV. Selon les scientifiques, les polyphénols du raisin garantiraient une résistance accrue aux coups de soleil et limitent les dommages cutanés.

Les experts ont analysé l'impact de la consommation de poudre de raisin entier soit l’équivalent de 2,25 tasses de raisins par jour, pendant 14 jours. La réponse cutanée des sujets à la lumière UV a été étudiée avant et après la consommation de raisins. Cette expérience a confirmé les vertus protectrices du raisin.

"Les raisins peuvent agir comme un écran solaire, offrant une couche protectrice supplémentaire, qui peut venir s'ajouter à celle apportée par les produits solaires topiques", soulignent les chercheurs. En effet, pas question de remplacer la crème solaire par ce fruit.

Les chercheurs ont conclu à un risque réduit de cancer de la peau grâce à la consommation de raisin. L’analyse de biopsies cutanées montre également que ce fruit serait associé à une diminution des dommages à l'ADN, de la perte de cellules cutanées et des marqueurs inflammatoires. 

60 grains de raisins par jour pour se protéger des UV

Une nouvelle récente étude publiée le 5 novembre dernier dans la revue Antioxydants est venue confirmer l'intérêt de la consommation de raisins pour la protection de la peau contre le soleil. En effet, les scientifiques ont découvert que les personnes ayant mangé les deux quarts d'une tasse de raisins chaque jour, soit environ 60 grains de raisins par jour, pendant deux semaines étaient mieux protégées contre les dommages causés à la peau par les rayons ultraviolets.

Les polyphénols présents naturellement dans les fruits seraient à l'origine de cette résistance de la peau aux rayons ultraviolets du soleil. Selon leurs recherches, les personnes affichant une résistance aux UV présentaient également des profils microbiomiques et métabolomiques uniques, suggérant une corrélation entre l'intestin et la peau.

Résultat, un tiers des 29 sujets ont révélé une résistance aux UV après avoir consommé du raisin et trois d’entre eux ont même conservé les effets bénéfiques des raisins en termes de protection solaire contre les rayons UV quatre semaines après avoir arrêté d'en manger. Les chercheurs ont aussi constaté que les personnes ayant développé une résistance aux UV présentaient des différences significatives dans leur microbiome et métabolome intestinal par rapport à ceux qui n’ont pas créé de protection face aux rayons ultraviolets. En résumé, ces travaux suggèrent qu'un segment de la population est capable de résister aux coups de soleil après avoir consommé du raisin, et qu'il existe une corrélation entre l'axe intestin-peau et la résistance aux UV. 

Cancer : quels changements d’apparence de la peau doivent alerter ?

La surveillance de sa peau, tous les 3 mois environ, et tous les ans chez un dermatologue pour les sujets à phototype clair est indispensable pour prévenir le cancer de la peau. Toute modification d’un grain de beauté doit motiver une consultation car plus le cancer sera détecté tôt, plus il aura de chance de guérir. L’apparition de nouvelles lésions colorées ou non doit également faire l’objet d’un avis spécialisé.

Certains médicaments et produits naturels sont photosensibilisants

Certains médicaments sont dits photosensibilisants. Ces substances augmentent la sensibilité de la peau aux rayons ultra-violets et peuvent provoquer des tâches cutanées irréversibles en cas d’exposition concomitante au soleil. Il s’agit des antibiotiques de la classe des fluoroquinolones ou des tétracyclines, des anti-inflammatoires non stéroïdiens, de certains psychotropes et des psoralènes.

Il faut également se méfier de certaines huiles essentielles et plantes comme le céleri, le persil, le fenouil, l’anis, la coriandre ou le citron.

Le risque de photosensibilisation doit normalement être inscrit sur l’emballage, mais il ne faut pas hésiter à demander l’avis du pharmacien au moindre doute.

La Ligue contre le cancer rappelle les bons gestes pour se protéger du soleil

Le soleil, et plus particulièrement, une exposition excessive à ses rayons, est responsable de 80 % des cancers de la peau. Les mélanomes cutanés, particulièrement graves, sont en augmentation constante depuis 50 ans, avec en moyenne 15 400 nouveaux cas et 1 780 décès chaque année. Ces cancers sont pourtant largement évitables. 

Exposez-vous de manière raisonnable

Il est recommandé d'éviter de s'exposer aux rayons UV du soleil entre 12 h et 16 h, période à laquelle ils sont plus intenses. Si vous êtes à l'extérieur, restez le plus possible à l'ombre : sous un arbre, un parasol ou un voile d'ombrage par exemple. La Ligue recommande également de s'exposer de façon progressive, en limitant la durée.  

Couvrez-vous

Plus que la crème solaire, la meilleure protection, ce sont vos vêtements ! Optez pour des tissus légers et respirants, mais couvrants, avec de préférence un tissage serré ou traités anti-UV. Couvrez votre tête avec un chapeau à larges bords, et protégez vos yeux avec des lunettes de soleil. Choisissez ces dernières selon la norme CE 3 en général, voire CE 4 si vous êtes en haute montagne. 

Renouvelez souvent la crème solaire

Toutes les parties de votre corps non-couvertes par vos habits doivent être enduites d'une bonne couche d'écran total, avec l'indice de protection maximal. Appliquez votre crème solaire 20 minutes avant une exposition, puis renouvelez-la toutes les 2 heures et après chaque baignade. 

Protégez les peaux jeunes

Les peaux jeunes sont particulièrement fragiles, d'où l'importance de limiter au maximum l'exposition solaire des enfants. De leur côté, les bébés ne doivent pas du tout être exposés au soleil. Notez qu'une exposition excessive aux UV pendant l'enfance augmente les risques de cancer de la peau à l'âge adulte. 

Zappez les UV artificiels 

Vous souhaitez arborer un joli teint hâlé ? Malgré tout, les UV artificiels ne sont pas une bonne idée ! Ces derniers sont, en effet, très dangereux pour la peau : leur usage est d'ailleurs interdit avant 18 ans. 

Cancer de la peau : sites d’information

Des sites d’information et d’entraide pour les patients atteints de cancer de la peau peuvent être facilement consultés sur internet :

  • Site d'information sur la peau, les cheveux et la beauté, alimenté par un dermatologue : dermatonet.com
  • Site d’information et de prévention destiné à lutter contre le cancer ou à le prévenir : www.guerir.org
  • Site de l’Institut National du Cancer  : e-cancer.fr 

Sources

https://www.ameli.fr/loire-atlantique/assure/sante/themes/melanome

https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2017/risques-solaires-mieux-comprendre-pour-mieux-se-proteger

https://www.anses.fr/fr/system/files/PRES2012CPA09.pdf

http://www.immuno-oncologie.fr/panorama-des-cancers/le-melanome-en-cinq-questions?cid=sem_203461

https://www.nature.com/articles/s41467-023-35876-8

https://www.sciencedaily.com/releases/2023/01/230117192929.htm

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