Les conseils d’une cosmétologue pour bien choisir son déodorantIstock
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Le déodorant fait partie des produits cosmétiques les plus utilisés. Il n’existe pas une salle de bain ou presque sans l’ombre d’un spray ou stick destiné à masquer les odeurs de nos aisselles. Mais voilà, aujourd’hui, ce produit s’est tellement démocratisé que les offres des industriels de la beauté abondent. « Protection 72h », « formulé sans sels d’aluminium, sans parfum »… Il est devenu difficile pour les consommateurs de faire un choix d’autant plus que les allégations figurant sur les emballages prêtent parfois à confusion.

Déodorant et antitranspirant : quelles différences ?

Tout d’abord, il convient de savoir faire la distinction entre un déodorant et un antitranspirant car ces deux produits cosmétiques sont bel et bien différents.

Un déodorant permet d’éviter la formation des odeurs, sans agir aucunement sur le volume de sueur émise. « En ce qui concerne les déodorants, les antiseptiques sont le procédé le plus utilisé puisque l’on sait que les odeurs sont liées à la modification de la composition de la sueur sous l’action des bactéries cutanées. Si on utilise un antibactérien, il y a moins de modifications et donc moins d’odeurs », explique Céline Couteau. « On utilise également les séquestrants, les parfums, les inhibiteurs enzymatiques… Il existe donc plusieurs angles d’attaque quand on est dans le domaine du déodorant. »

En ce qui concerne les antitranspirants, les molécules du produit vont boucher les pores sudoripares d’où s’écoule la sueur. On limite donc le volume de sueur émise. « Pour cette catégorie de produit, les sels d’aluminium vont être principalement employés. Ce sont les plus efficaces et les plus répandus », déclare la cosmétologue.

Que choisir entre un déodorant et un antitranspirant ?

Selon Céline Couteau, l’utilisation d’un antitranspirant devrait être ponctuelle pour plusieurs raisons : « Cela ne paraît jamais bon de s’opposer à un processus naturel et biologique. Si on produit de la sueur, c’est pour refroidir l’organisme. On va s’en servir pour éliminer un certain nombre de substances comme les toxines, les médicaments… Cette sueur est en quelque sorte un exutoire. » Néanmoins, à ce jour, aucune publication scientifique n’a démontré les effets notoires à long terme de l’utilisation d’antitranspirants. « L’aluminium que l’on retrouve dans l’organisme, au regard de plusieurs publications, ne provient quasiment pas des cosmétiques mais de l’environnement et de l’alimentation », explique Céline Couteau. Toutefois, cette dernière préfère miser sur la prudence. Elle conseille de limiter l’utilisation d’antitranspirants mis à part lorsque l’on souffre d’hypersudation – ce qui ne concerne pas tout le monde -, ou bien en cas de période de stress comme un entretien ou un examen. « Je recommande Etiaxil qui a une composition différente des autres antitranspirants du marché. Il contient du chlorure d’aluminium et non du chlorhydrate d’aluminium. Et on sait que le chlorure d’aluminium est le plus efficace des antitranspirants », détaille l’experte.

Déodorant : lequel choisir ?

Opter pour un déodorant au quotidien serait donc préférable selon la cosmétologue. Mais une fois dans le rayon, il n’est pas toujours évident de faire un choix. « C’est là que cela se corse. Le marketing séduit les consommateurs. On est dans l’escalade : les allégations sur la durée d’efficacité du produit varient de 24 à 96 heures ! Il y a quand même beaucoup de mélanges, il est difficile parfois de faire la distinction entre un déodorant et un antitranspirant », souligne Céline Couteau.

Il convient de noter que les déodorants ne doivent pas contenir d’aluminium bien que cela soit le cas de certaines références. « Si en regardant la liste des ingrédients d’un déodorant il est indiqué qu'il contient de l’aluminium, il ne s’agit pas d’un déodorant mais d’un antitranspirant », précise l’experte.

Aucun actif déodorant n’est à bannir, y compris les parabènes qui ont longtemps été pointés du doigt. « L’actif déodorant le plus utilisé est le triéthyle acétate que l’on retrouve dans 90 % des références de déodorants. Les plus efficaces à mon sens sont le triéthyle citrate et ricinoléate de zinc », explique Céline Couteau.

Les parfums ne présentent pas de danger comme nous l’explique la spécialiste mais n'ont pour autant pas vraiment d’intérêt, si ce n’est pour masquer les odeurs. Attention toutefois à l’application de déodorant contenant du parfum avant une exposition au soleil. Ces parfums peuvent contenir des
molécules photosensibilisantes.

Enfin, entre le stick, le roll-on et le spray, on préférera le stick ou le roll-on. « Lorsque l’on utilise un spray, on est proche de la sphère ORL, il y a donc un risque d’inhalation. Et on n’a pas envie de retrouver les ingrédients cosmétiques au niveau des poumons… », conclut Céline Couteau.

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