Manger du fromage une fois par semaine réduit les risques de démence chez les 65 ans et plus selon une nouvelle étude
La saison des raclettes est ouverte n’est-ce pas ? Pour les amateurs de fromage chaud, voilà qui est une excellente nouvelle ! Et en voici une autre : le fromage - fondu ou pas - pourrait préserver de la démence. C’est en tout cas ce que montre une étude japonaise publiée le mois dernier dans la revue Nutrients.
Les chercheurs japonais ont étudié les habitudes de consommation de fromages de plus de 8 000 personnes âgées de 65 ans et plus pendant trois ans (2019-2022) et sont parvenus à la conclusion que les personnes qui consomment du fromage une fois par semaine avaient 24 % de risques en moins de développer une démence comparativement aux non-consommateurs. Dans le détail, à la fin de l'étude, 3,39 % des consommateurs de fromage ont développé une démence, contre 4,45 % chez les non-consommateurs. Les chercheurs ont ensuite pondéré leurs résultats de manière à prendre en compte la consommation des autres aliments considérés comme bénéfiques pour les neurones ou au contraire délétères (fruits et légumes, poissons et viandes, etc.) et arrivent au résultat final d’une diminution de risque de l’ordre de 21 % chez les amateurs de fromage.
De meilleurs résultats aux tests cognitifs chez les amateurs de fromage
Quand on sait que les Français mangent en moyenne 24 kilos de fromage par an et par habitant (chiffres du ministère de l’agriculture), voilà qui devrait rassurer toutes celles et ceux qui se privent pour une raison ou une autre. “Nos résultats concordent avec des études antérieures suggérant que les produits laitiers pourraient jouer un rôle de soutien dans la prévention de la démence”, ont indiqué les auteurs dans la revue Nutrients. En effet, une précédente étude datant de 2015, elle-aussi menée par une équipe japonaise était arrivée à la même conclusion : les personnes qui consommaient du fromage au moins une fois par semaine obtenaient de meilleurs résultats aux tests cognitifs. Les chercheurs avaient toutefois appelé à des travaux supplémentaires pour confirmer ces effets bénéfiques. C’est aujourd'hui chose faite.
Pourquoi le fromage est-il bon pour le cerveau ?
A quoi le fromage doit-il son étonnante capacité à préserver nos neurones ? les chercheurs japonais avancent plusieurs hypothèses et mettent en avant une combinaison de nutriments favorables à la santé neurologique. En particulier, le fromage est riche en protéines, en acides aminés essentiels, en vitamine K2, en antioxydants, en peptides et en probiotiques.
Ces "protéines et acides aminés essentiels", expliquent encore les scientifiques, "soutiennent le maintien neuronal", c'est-à-dire le processus de protection des neurones contre les dommages. De plus, la vitamine K “joue un rôle dans la santé vasculaire” et “l'homéostasie du calcium”, le processus de maintien d'un taux de calcium stable dans le sang.
Or, nous savons maintenant qu’une bonne santé cardiovasculaire prévient le risque de démence. “Des chercheurs de l’Inserm (...) ont démontré que maintenir à un niveau optimal et combiner plusieurs facteurs et comportements bénéfiques pour le cœur était associé à un risque diminué de développer une démence et un déclin cognitif après 65 ans” nous apprend un communiqué de presse de l’Inserm dès 2018. Ainsi, en agissant sur plusieurs plans, le fromage semble bel et bien prévenir la démence. A condition, très certainement, que sa consommation s’inscrive dans une hygiène de vie idoine.