Découvrez l'âge idéal pour arrêter de fumerAdobe Stock

Responsable d’environ 75 000 décès chaque année en France, le tabac fait des ravages qu’il n’est plus question de négliger. Des campagnes de sensibilisation, aux produits et conseils proposés pour pousser les fumeurs au sevrage, de nombreux moyens sont mis en œuvre pour réduire l’incidence de ce fléau mondial sur la santé publique. Les effets délétères du tabagisme sur l’organisme, et particulièrement les poumons, sont régulièrement démontré au travers de différentes études internationales.

Une source de motivation pour les fumeurs

Les annonces et découvertes qui entourent le tabagisme sont souvient bien sombres. Mais la dernière étude, menée par des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego, aux Etats-Unis, apporte quant à elle une nouvelle plutôt réjouissante : les amateurs de tabac s’arrêtant de fumer avant l’âge de 35 ans, ont le pouvoir d’abaisser leur taux de mortalité quasiment à hauteur de celui d’un non-fumeur.

« En l'absence d'un objectif immédiat, tout le monde se dit qu'il y a encore le temps. Le fait de fixer une échéance à 35 ans pourrait être une source de motivation pour ceux qui souhaitent arrêter de fumer », a expliqué John P. Pierce, l’un des chercheurs à l’initiative des travaux, avant d’ajouter : « Les personnes qui ne fument pas quotidiennement voient déjà leurs risques diminuer ».

Des données analysées sur plus de 20 ans

Pour les besoins de cette étude, l’état de santé et les habitudes tabagiques de 551 388 adultes âgés de 25 à 84 ans ont été analysés pendant plus de 20 ans. De janvier 1997 au mois de décembre 2018, il a été constaté que « le tabagisme était associé à une mortalité, toutes causes confondues, sensiblement plus élevée que le fait chez les non-fumeurs, indépendamment de la nationalité, de l'origine ethnique ou du sexe. Le sevrage tabagique a été associé à une réduction de la surmortalité jusqu’alors associée à la poursuite du tabagisme, avec des réductions plus importantes chez ceux qui ont arrêté à un âge plus jeune », ont expliqué les auteurs de l’étude.

Fumeurs réguliers, anciens adeptes sortis du cercle vicieux du tabagisme, non-fumeurs n’ayant jamais touché une cigarette ou non-fumeurs ayant consommé en totalité moins de 100 cigarettes durant toute leur vie : de nombreuses données ont été analysées durant ces plus de vingt années.

Tabac : un risque de décès prématuré de 21%

Selon les auteurs de l’étude, dépasser l’âge limite des 35 ans pourrait coûter très cher : une consommation arrêtée dans la tranche 35-44 ans suffirait à élever le risque de décès prématuré à 21%. Pour un arrêt décidé entre 45 et 54 ans, le taux de mortalité monterait même à 47%, en comparaison avec des non-fumeurs.

Toutefois, les chercheurs ont tenu à effectuer une mise en garde au sujet de ces données, publiées dans la revue JAMA Network Open. Les participants ayant pu, au cours de ces 20 ans d’observation, reprendre, commencer ou arrêter de fumer après avoir été interrogés, « les véritables dangers des cigarettes et les avantages de l'arrêt du tabac peuvent ainsi être sous-estimés dans cette analyse ».

Sources

https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2797597?utm_source=For_The_Media&utm_medium=referral&utm_campaign=ftm_links&utm_term=102422

mots-clés : tabac, cigarette
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