3 gestes simples à adopter dès ce soir pour stopper le ronflement et protéger votre cœur

Publié par La Rédaction Médisite
le 05/11/2025
Syndrome d'apnée du sommeil
Istock
Chaque nuit, un ronflement peut atteindre le volume d’un aspirateur ou d’un camion au ralenti. Ce bruit, souvent perçu comme une simple gêne sonore, cache parfois un trouble bien plus sérieux : le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS).
 

Chaque nuit, des millions de Français ronflent sans s’en inquiéter. Ce bruit, souvent source de moqueries ou de disputes conjugales, est pourtant loin d’être anodin. Derrière ces vibrations nocturnes peut se cacher un véritable signal d’alarme pour la santé : le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS). Un trouble silencieux mais redoutable, qui augmente le risque d’hypertension, d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral.

Tout commence sur l’oreiller. En dormant sur le dos, la langue et les tissus mous de la gorge s’affaissent sous l’effet de la gravité. Résultat : le passage de l’air se rétrécit et les ronflements s’intensifient. Le remède le plus simple ? Dormir sur le côté. Ce changement de position suffit souvent à réduire les apnées et à retrouver un sommeil plus calme. Si vous avez tendance à vous retourner sur le dos pendant la nuit, il existe quelques astuces : coudre une balle de tennis dans le dos de votre pyjama ou utiliser un dispositif de maintien positionnel. Vous pouvez aussi surélever légèrement la tête du lit de quelques centimètres pour favoriser une respiration plus fluide.

Alléger son dîner pour mieux respirer

Le contenu de votre assiette influence directement votre sommeil. L’alcool, par exemple, est un faux ami : il détend les muscles de la gorge et aggrave les apnées. De nombreuses études montrent qu’il augmente le nombre de pauses respiratoires et diminue la saturation en oxygène. Mieux vaut donc éviter de boire avant le coucher et dîner au moins deux à trois heures avant de se mettre au lit. Un repas trop riche ou trop gras sollicite la digestion et perturbe le sommeil. De plus, le surpoids, surtout au niveau du cou, favorise l’apparition du SAOS. Bonne nouvelle : perdre seulement 10 % de son poids peut réduire la sévérité des apnées de plus de 25 %.

Soigner son nez pour mieux dormir

Une respiration fluide commence par un nez dégagé. En cas d’allergies, de rhume ou de cloison nasale déviée, la respiration buccale prend le relais, accentuant les vibrations dans la gorge, et donc le ronflement. Adopter une bonne hygiène nasale est donc essentiel. Un geste simple consiste à rincer chaque soir son nez avec une solution saline pour dégager les voies respiratoires. Pour certaines personnes (environ 5 à 10 % des ronfleurs), les bandelettes nasales peuvent aussi être utiles. 

En écartant légèrement les narines, elles facilitent l’inspiration, une aide ponctuelle, efficace surtout en cas d’obstruction nasale. Changer sa position de sommeil, alléger son dîner et entretenir son hygiène nasale : trois gestes simples pour des nuits plus calmes et un cœur en meilleure santé. Mais attention, ces solutions ne remplacent pas un avis médical. Si votre ronflement est intense, que vous vous réveillez fatigué ou que votre partenaire remarque des pauses respiratoires suivies de halètements, consultez sans attendre. 

Le SAOS est aujourd’hui reconnu comme un véritable facteur de risque cardiovasculaire. En prenant soin de votre sommeil, vous prenez aussi soin de votre cœur.

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