Je suis médecin et voici les remèdes de grand-mère que je propose pour faire baisser le cholestérol Istock
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La question du cholestérol et du taux de cholestérol fait encore débat dans la communauté scientifique en particulier pour les patients qui ont un taux de cholestérol supérieur à la norme sans pour autant avoir d’antécédents cardiovasculaires ou de risque cardiovasculaire particulier, explique d’emblée la Dre Laure Martinat, médecin et experte en phyto-aromathérapie et micronutrition, auteure du Guide Familial de la santé (éditions Mango). Le cholestérol est diabolisé alors qu’il est nécessaire, même essentiel à notre organisme. Il permet la synthèse des hormones stéroïdes (comme la testostérone, le cortisol), il entre dans la composition des sels biliaires (qui participent à la digestion des lipides) et des membranes des cellules leur conférant stabilité et fluidité.”

Bon ou mauvais cholestérol : les traitements à base de plantes à la rescousse !

En réalité, même si on distingue et parle encore de “bon” ou “mauvais” cholestérol, les deux types de cholestérols (LDL et HDL) jouent des rôles distincts, mais importants. Tout est question d’équilibre. Et justement, pour garder l’équilibre, plantes et micronutriments sont une approche très intéressante.

Plusieurs ont largement prouvé leurs bénéfices, études scientifiques à l’appui : la levure de riz rouge, le guggul (une plante traditionnelle de la médecine ayurvédique), l’ail, le pissenlit, le thé vert, les feuilles d'artichaut ou le chrysantellum sont des incontournables de la pharmacopée naturelle en cas d’hypercholestérolémie. D’autres remèdes naturels sont moins connus mais obtiennent l’adhésion de notre médecin qui les intègre dans ses prescriptions ciblées. C’est le cas du coenzyme Q10 (ou ubiquinone), une substance antioxydante naturellement produite dans notre organisme, ou du Policosanol, extrait de la canne à sucre qui luttent contre l’athérosclérose, autrement dit la formation de plaques d’athérome sur les parois de nos artères.

Réduire le cholestérol naturellement ? La phytothérapie propose tisanes, plantes anti-cholestérol et médicaments naturels

Dans tous les cas, pour être sûr de choisir les bonnes associations de plantes et/ou micronutriments, il est préférable de toujours se faire accompagner par un professionnel de la santé naturelle. Parallèlement, en cas de cholestérol élevé, il faut mettre en place un suivi médical régulier. “Il faut un professionnel de santé qui connaissent à la fois bien la médecine, la physiopathologie, les pathologies métaboliques et cardiovasculaires mais aussi les approches complémentaires au sens large afin de pouvoir les conseiller avec la meilleure balance bénéfices/risques tout en sachant comment ajuster et repérer les éventuelles interactions avec les médicaments”, précise la Dre Martinat. D’autant que l'efficacité des solutions naturelles dépendent en partie du profil du patient, et en particulier de ses antécédents de santé. C’est pourquoi la Dre Martinat propose deux prescriptions santé naturelle : en cas d'hypercholestérolémie isolées ou au contraire en cas d'antécédent de problème cardiovasculaire.

Que manger pour faire baisser le cholestérol et/ou les triglycérides ?

Comme dit plus haut, le succès d'un traitement anticholestérol, qu'il soit naturel ou allopathique, est conditionné aux mesures d'hygiène de vie mises en place. Votre mode de vie est en effet un pilier de la réduction du cholestérol et des risques de maladies cardiovasculaires.

Limiter sa consommation d'alcool, arrêter le tabac (qui détériore les vaisseaux), respecter ses besoins en sommeil, pratiquer une activité physique régulière font partie des gestes indispensables à adopter au quotidien. Vous vous en doutez, ce que vous mettez dans votre assiette joue également un rôle crucial.

Quelle tisane pour le cholestérol ? Comment faire baisser le cholestérol rapidement ?

Le meilleur régime alimentaire pour soutenir votre santé cardiovasculaire reste une alimentation de type méditerranéenne qui fait la part belle aux bonnes graisses (oméga-3 notamment, contenus dans l'huile de colza, de cameline ou de lin, les poissons gras, les graines et oléagineux...) et aux aliments riches en fibres (solubles et insolubles) comme les fruits et légumes, les grains entiers et les légumineuses tout en limitant la viande rouge (l'Assurance maladie recommande de ne pas dépasser 500 g par semaine), les sucres et les produits transformés. Ce type d'alimentation méditerranéenne équilibrée se distingue aussi par l'utilisation régulière d'ail, connu pour abaisser la pression artérielle et le cholestérol. La consommation régulière de tisanes de plantes (celles citées plus haut) ou de thé vert est également bienvenue.

Prescription de la médecin n°1 : en cas d'hypercholestérolémie avec antécédents cardiovasculaires

Cette prescription s’adresse aux patients qui ont du cholestérol et qui présentent des antécédents cardiovasculaires ou ont une atteinte athéromateuse connue. Elle est intéressante uniquement si elle est associée, vous l’aurez compris, à des mesures hygiéno-diététiques.

La prescription de la Dre Laure Martinat :

  • Gélules de guggul (Commiphora mukul) standardisées à 2,5 % de guggulstérones : 2 gélules de 500 mg de guggul à chaque repas 3 semaines par mois pendant 2 mois.
  • Infusion de romarin (Rosmarinus officinalis) : 2 tasses par jour, 3 semaines par mois pendant 2 mois.
  • Gingembre etail en cuisine plusieurs fois par semaine.
  • Policosanol : 10 mg midi et soir pendant 12 semaines.
  • Coenzymes Q10 : 100 mg par jour.

Prescription de la médecin n°2 : en cas d'hypercholestérolémie isolée

Cette prescription s’adresse aux patients qui ont du cholestérol sans antécédents cardiovasculaires connus. Là encore, elle est intéressante uniquement si elle est associée à des mesures hygiéno-diététiques.

La prescription de la Dre Laure Martinat :

  • Gélules d’extrait sec de chrysanthellum (Chrysanthellum americanum) : 500 mg 3 fois par jour pendant 3 semaines.
  • Macérat concentré de bourgeon d’amandier (Prunus amygdalus) : 1 goutte/10 kg de poids le matin
  • Macérat concentré de jeunes pousses d’olivier (Olea europaea) : 1 goutte/10 kg de poids le midi
  • Macérat concentré de jeunes pousses de romarin (Rosmarinus officinalis) : 1 goutte/10 kg de poids le soir.

A poursuivre pendant 4 semaines, puis 3 semaines par mois pendant 2 mois.

Sources

Entretien avec la Dre Laure Martinat. 

Le guide familial de la santé, éd Mango. Prix : 26,95 €.