Quelle différence entre Vague de chaleur et canicule ?

On parle de vague de chaleur lorsqu'on observe des températures anormalement élevées pendant plusieurs jours consécutifs, mais il n’existe pas de définition universelle de ce phénomène. En effet, les niveaux de température et la durée de l'épisode qui permettent de le caractériser varient, selon les régions du monde notamment et les différents domaines considérés.

En revanche, le terme de canicule renvoie à un phénomène très précis pour les météorologues. On parle, en effet, de canicule lorsque les températures dépassent certains seuils, de jour comme de nuit, et ce, pendant au moins trois jours et trois nuits consécutifs. Ces seuils sont réévalués annuellement par Météo France et par l’Institut de Veille Sanitaire. Ils sont fixés en fonction des données de mortalité, de différents indicateurs météorologiques et de la localisation d'une ville, car la qualification de canicule associe conditions météorologiques et risques sanitaires.

Par exemple, à Paris, une journée est définie comme caniculaire quand la température diurne sous abris dépasse 31 °C et 21 °C en nocturne.

D’où vient le mot canicule ?

Ce terme est apparu vers 1500. Il vient de l'italien canicula , qui signifie petite chienne. Ce nom a été donné à Sirius, l'étoile la plus brillante de la constellation du Grand Chien qui se lève et se couche avec le soleil du 22 juillet au 22 août, période où les fortes chaleurs sont fréquentes. L'appellation "jours de canicule" a fini par désigner les fortes chaleurs estivales. Aujourd'hui, ce terme est fréquemment utilisé pour désigner des jours très chauds même en d'autres saisons.

Les grands épisodes de canicule en France

Pour rappel, voici les vagues de chaleur les plus remarquables observées en France depuis 1947 d’après Météo France :

  • Un épisode d’intensité exceptionnelle du 2 au 17 août 2003.
  • Des épisodes de forte intensité du 24 juillet au 8 août 2018, du 22 juillet au 4 août 1947, du 9 au 31 juillet 1983 et du 10 au 30 juillet 2006.
  • Des épisodes d’intensité modérée en 1947 (du 14 au 20 août), 1952, 1957, 1975, 1976, 1990, 1994, 1998 et 2005.

D’autres canicules historiques ont lieu par le passé comme en 1911 où une bonne partie de l’Europe a été touchée par une vague de chaleur « meurtrière ».

Qu’est-ce que le Plan canicule?

"Le plan canicule" a été mis en place après la canicule de 2003 pour anticiper et réduire les effets sanitaires des vagues de chaleur exceptionnelles. Il est activé chaque année par le ministère des Solidarités et de la Santé pendant la période estivale.

Météo-France calcule, pour une station de référence de chaque département, des « indicateurs biométéorologiques » qui sont comparés à des seuils de températures minimales et maximales pouvant varier d'un département à l'autre. Ces indicateurs croisés avec les prévisions pour les jours à venir et l'existence d'éventuels facteurs aggravants permettent de définir la couleur de vigilance et le niveau du plan canicule. Le plan canicule a pour objectifs :

  • D’anticiper l’arrivée d’une canicule.
  • De définir les actions à mettre en œuvre aussi bien au niveau local qu’au niveau national pour prévenir et limiter les effets sanitaires.
  • D’adapter au mieux les mesures de prévention et de gestion sur le territoire en portant une attention toute particulière aux populations fragiles.

Les différents niveaux d’activation du plan canicule

Ces niveaux s’articulent avec les 4 couleurs de vigilance météorologique de Météo France :

  • Le niveau 1 - veille saisonnière

Activé en 2018 du 1ᵉʳ juin au 15 septembre de chaque année, il correspond à la vigilance verte de Météo-France. En cas de chaleur tardive, la veille saisonnière pourra être prolongée après le 15 septembre.

  • Le niveau 2 - avertissement chaleur

Il correspond à la vigilance jaune canicule de Météo-France. Il s'agit d'une phase de veille renforcée permettant aux différents services de se préparer à une montée en charge en vue d'un éventuel passage au niveau supérieur et de renforcer des actions de communication locales et ciblées.

  • Le niveau 3 - alerte canicule

Il peut être déclenché par les préfets en cas de vigilance orange. Cette décision prend en compte la situation locale (niveau de pollution par exemple et les indicateurs sanitaires en lien avec les Agences régionales de santé.

  • Le niveau 4 - mobilisation maximale

Le niveau 4 correspond à la vigilance rouge de Météo-France et concerne les canicules avérées exceptionnelles, très intenses et durables, avec apparition d'effets collatéraux dans plusieurs secteurs comme la sécheresse, la saturation des hôpitaux, les feux de forêts, la nécessité d'aménagement du temps de travail ou d'arrêt de certaines activités…

Les grands axes du plan canicule sont les suivants :

  • La mise en œuvre des mesures de protection des personnes à risque hébergées en institutions ou hospitalisées en établissements de santé.
  • Le repérage individuel des personnes à risque, grâce au registre des personnes fragiles ou isolées tenu par les communes.
  • L’alerte, sur la base de l’évaluation biométéorologique faite par Météo-France et l’Institut de veille sanitaire (InVS).
  • La solidarité vis-à-vis des personnes à risque, mise en œuvre grâce au recensement et aux dispositifs de permanence estivale des services de soins et d’aide à domicile et des associations de bénévoles.
  • Le dispositif d’information et de communication, à destination du grand public, des professionnels et des établissements de santé.

Le ministère chargé de la santé et l’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé (INPES) diffusent des supports d’information auprès du public local, notamment les personnes à risques ainsi qu’aux partenaires et relais (médias, associations, collectivités locales…). En cas d’alerte, les fiches du plan national délivrent les recommandations à suivre par les différentes institutions et établissements.

Que faire en cas de canicule?

En pleine canicule, des gestes simples permettent d'éviter les malaises et la déshydratation. Connaître ces gestes permet d’agir avant les premiers signes de souffrance corporelle. Il est par exemple recommandé :

  • De boire régulièrement de l'eau sans attendre d'avoir soif.
  • D’éviter de boire de l'alcool, car cela augmente le risque de déshydratation en période de fortes chaleurs.
  • De manger suffisamment même si l'appétit diminue et de privilégier des aliments frais comme les fruits et légumes.
  • De se rafraîchir en vous mouillant le corps, le visage et les avants bras.
  • De passer plusieurs heures dans un endroit frais ou climatisé comme par exemple, un centre commercial ou un cinéma.
  • D’éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée.
  • De ne pas pratiquer d’activités physiques intenses en pleine journée.
  • Pendant les périodes de canicule, les risques de noyade sont importants. La différence entre la température du corps et celle de l'eau peut être très élevée en période de fortes chaleurs et il y a un risque d'hydrocution.

Que faire en cas de canicule?

Alimentation, boisson et canicule : les bons réflexes

Outre l'eau de boisson, les aliments sont de bons alliés pour éviter la déshydratation. À condition de bien les choisir et d'en éviter certains. La caféine, l es aliments à base de sucre et l'alcool sont à éliminer. Au contraire, les portions de fruits et légumes sont à augmenter dans l'assiette, car ils font partie des aliments les plus riches en eau. Le concombre, la salade verte, le radis, le haricot mungo germé, la laitue, la courgette, le fenouil, la tomate, le chou-fleur et le poivron sont très riches en eau, hors boissons. Ils contiennent tous plus de 90 % d'eau dans leur composition.

Quant aux fruits de saison, le melon, la pastèque, le pomelo et la fraise sont aussi idéales pour maximiser l'hydratation.

Misez sur une alimentation facile à digérer

En plus de favoriser une alimentation riche en eau, il est aussi recommandé de manger léger lorsqu’il fait chaud. Pour éviter la fatigue liée à une digestion compliquée, d’une part, et pour ne pas avoir encore plus chaud, d’autre part. En effet, certains aliments augmentent la production de chaleur par l’organisme, un processus appelé thermogenèse. Il s’agit principalement des aliments longs à digérer, puisque le processus de digestion demande de l’énergie au corps.

Or, ce dernier lutte déjà pour réguler sa température interne, lorsque le mercure grimpe. Pour ne pas le sur-solliciter, et donc le fatiguer, mieux vaut opter pour une alimentation légère et digeste.

Comment bien dormir pendant la canicule ?

Bien dormir en cas de forte chaleur relève bien souvent du véritable défi pour la plupart d’entre nous. Quelques gestes simples permettent pourtant d’améliorer la situation :

  • Rafraîchissez la température de votre corps en prenant une douche tiède avant de vous coucher. Attention, une eau trop froide pourrait faire l’effet inverse de celui escompté. Une petite balade dans un parc permet aussi de profiter de la fraîcheur nocturne.
  • Rafraîchissez votre lit en utilisant des poches réfrigérées par exemple.
  • Privilégiez des vêtements larges en coton qui absorbent la transpiration.
  • Pensez à vous hydrater, même la nuit.
  • Dînez léger pour faciliter la digestion.
  • Augmentez l’humidité de votre chambre en y faisant sécher le linge par exemple.

Comment supporter la canicule chez soi ?

62 % des Français souffrent de la chaleur estivale, révèle un sondage réalisé par OpinionWay pour Climsom. Et on peut facilement imaginer que ces désagréments se font plus forts en période de canicule. Ainsi, 69 % des personnes interrogées se plaignent de transpiration excessive, 60 % évoquent des troubles du sommeil et 59 % une fatigue plus importante lorsqu’il fait chaud.

Plus encore, les hautes températures pourraient nuire aux couples et à leur vie sexuelle. En effet, près d’un Français sur deux avoue ressentir une baisse de désir, et la même proportion dit se sentir gêné par la proximité de son conjoint la nuit.

Heureusement, quelques astuces peuvent vous aider à garder votre maison au frais, et moins souffrir de ces désagréments.

  • Fermez les volets et rideaux des façades exposées au soleil.
  • N’ouvrez pas les fenêtres tant qu’il fait plus chaud dehors que dedans.
  • Aérez tôt le matin et tard dans la soirée, en faisant des courants d’air.
  • Éteignez les appareils électriques susceptibles de dégager de la chaleur (four, ordinateur, lave-vaisselle…).
  • Si vous utilisez un ventilateur, recouvrez-le d’un linge humide pour maximiser ses effets. Vous pouvez aussi passer une serpillère humide sur le sol, si le revêtement le permet.
  • Installez des plantes vertes dans votre habitation, et arrosez-les avant d’aller vous coucher.
  • Pensez à vous hydrater régulièrement, et à manger suffisamment.

En revanche, certaines erreurs sont à éviter, pour ne pas souffrir d’un coup de chaud. Il est notamment déconseillé de :

  • Boire en trop grande quantité, ou de l’eau trop froide.
  • Prendre une douche glacée.
  • Rester trop longtemps à proximité d’un ventilateur, surtout la nuit.
  • Abuser de la climatisation.
  • Faire du sport en pleine journée.
  • Sortir aux heures les plus chaudes.

Comment supporter la canicule au travail ?

En cas de canicule, le Code du travail ne prévoit pas une quelconque autorisation de cesser son activité. En revanche, l’article L412-1 stipule que l’employeur doit prendre “les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs”.

Plusieurs organismes ont aussi émis des recommandations. Si celles-ci ne constituent pas une obligation pour les employeurs, elles peuvent tout de même les orienter dans le respect de l’article L412-1. Ainsi, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) préconise une température inférieure à 33 °C sur le lieu de travail.

L’éducation nationale, de son côté, a aussi émis plusieurs recommandations, à destination des directeurs d’école et chefs d’établissement. Entre autres, “garder les enfants dans une ambiance fraîche”, “fermer les volets et les rideaux des façades les plus exposées au soleil”, “limiter les dépenses physiques et activités sportives”, “veiller aux conditions de stockage des aliments”, etc.

Comment supporter la canicule au travail ?

Comment supporter la canicule au travail ?

Qui sont les personnes les plus vulnérables aux chaleurs fortes ?

Certaines personnes sont plus à risque face aux pics de chaleur :

  • Les personnes âgées. Elles perçoivent en effet moins bien la chaleur et leur sensation de soif est atténuée, même lorsqu’elles ont besoin de boire. Leur capacité à transpirer diminue également.
  • Les personnes atteintes d’un handicap ou d’une maladie chronique (maladie cardiovasculaire, maladie de Parkinson, AVC, asthme, dénutrition...).
  • Les personnes atteintes de troubles mentaux ou du comportement.
  • Les personnes ayant des difficultés d’orientation et/ou de compréhension, pouvant entraîner une méconnaissance des risques engendrés par la canicule.
  • Les femmes enceintes et les nourrissons. Jusqu’à l’âge de 4 ans, le corps des enfants contient proportionnellement plus d’eau que celui d’un adulte, et en perd davantage via la peau et l’air expiré. En outre, chez les bébés, 25 % de l’eau de l’organisme est évacuée chaque jour, pour être renouvelée (contre 6 % chez l’adulte). Ces différents facteurs accentuent donc le risque de déshydratation.
  • Les sportifs et travailleurs manuels en extérieur. Ce risque touche aussi ceux qui exercent leur métier dans des espaces fermés où la température reste élevée.
  • Les personnes en situation de précarité. La canicule peut affecter davantage ceux qui vivent dans un logement mal adapté à la chaleur.
  • Les sans domicile fixe.
  • Les animaux.

Qui sont les personnes les plus vulnérables aux chaleurs fortes ?

Quels sont les risques liés à la canicule ?

La déshydratation

Par temps de canicule, le risque le plus fréquent est la déshydratation. Selon une étude menée en juin 2022 par Appinio pour waterdrop, 69% des français ne boivent pas assez d’eau chaque jour ! Ce pourcentage atteint 81,6% lorsqu’il s’agit des plus de 70 ans. 52,8% n’en ressentent pas le besoin et 49,3% n’y pensent simplement pas. Conséquence, de nombreuses personnes fragiles risquent la déshydratation. Parmi ces signes de déshydratation : rétention d’eau, bouche sèche, maux de tête et bien d’autres. L'eau est le principal composant de plusieurs organes vitaux : environ 75% du cerveau ou 71% du foie sont en effet constitués d'eau.

Les personnes atteintes d’une maladie chronique peuvent voir cette dernière s’aggraver. Les individus sous traitements sont particulièrement fragiles.

Le Docteur Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste, précise les symptômes de la déshydratation :

"Sécheresse cutanée et muqueuse, avec pli cutané, sensation de soif intense, troubles de la conscience jusqu’à la confusion et nausées sont les symptômes les plus fréquents."

L'hyponatrémie

La canicule entraîne souvent coups de chaleur et déshydratation, des risques bien connus de tous. Il existe également un risque lié à une trop grande consommation d’eau : l’hyponatrémie. Celle-ci représente une complication grave dont il faut se méfier.

L’hyponatrémie désigne la diminution de la concentration de sel dans le sang. Elle peut être parfois la conséquence d’un apport excessif d’eau par rapport au sodium (sel) ou d’un excès de perte de sel par rapport à l’élimination en eau.

Elle peut être favorisée par l’âge, certaines maladies chroniques et certains traitements médicamenteux (diurétiques et psychotropes). En effet, les personnes âgées ne parviennent pas à compenser un apport trop important en eau. Cela est notamment dû au fait qu’à partir d’un certain âge la transpiration est altérée voire absente. Les malades chroniques sont également exposés, en cause : insuffisances cardiaques, cancers, problèmes endocriniens…

Médicaments et canicule

Certains médicaments comme les antagonistes et les sulfamides peuvent abîmer les reins. Les neuroleptiques et les antidépresseurs peuvent entraîner une hyperthermie (augmentation de la température du corps). Diurétiques, antidiabétiques, anticholestérolémiants et ou anti-inflammatoires aggravent le risque de déshydratation.

L’aspirine (à partir de 500 mg par jour), peut également perturber parfois le fonctionnement des reins (organes assurant l’équilibre hydrique du corps, c’est-à-dire la régulation des entrées et sorties d’eau).

Enfin, les antimigraineux peuvent empêcher la vasodilatation ou réduisent la transpiration).

Coup de chaleur

Autre risque particulièrement grave : celui d’attraper un coup de chaleur. Le corps n’arrive plus à contrôler sa température, et celle-ci augmente alors très rapidement. Lorsque ce trouble n’est pas pris à temps, le pronostic vital de la victime peut être engagé.

Santé Publique France précise qu’on repère un coup de chaleur par :

  • Une agressivité inhabituelle.
  • Une peau chaude, rouge et sèche.
  • Des maux de tête, des nausées, des somnolences et une soif intense.
  • Une confusion, des convulsions et une perte de connaissance.

Si vous voyez une personne qui en est victime, appelez immédiatement le Samu en composant le 15. Pour toute autre information quant à la canicule et les conduites à tenir, vous pouvez joindre la plateforme d’information “Canicule info service” au 0800 06 66 66 (numéro vert).

Coup de chaleur© Creative Commons

Nuits de canicule : quelles conséquences sur notre santé ?

Attention aux nuits caniculaires à répétition ! Alors que la France subit depuis le mois de juin des épisodes caniculaires consécutifs, une étude internationale vient pour la première fois alerter des risques pour la santé de ces chaleurs nocturnes. Publiée dans la revue scientifique The Lancet Planetary Health, cette analyse a été co-écrite par un groupe de chercheurs en Chine, en Corée du Sud, au Japon, en Allemagne et aux États-Unis et révèle que les fortes chaleurs la nuit augmentent jusqu’à 60 % le taux de mortalité dans le monde. “Nous prévoyons au moins un doublement de l’intensité de la nuit chaude avec une augmentation plus élevée de la charge de mortalité due aux nuits chaudes”, ont écrit les auteurs de l’étude, “suggérant un rôle croissant du réchauffement nocturne dans les effets sur la santé liés à la chaleur dans un climat changeant”.

C’est la première étude à estimer l’impact des nuits plus chaudes, provoquées par le changement climatique, sur le risque de mortalité. “Les risques d’augmentation de la température la nuit ont souvent été négligés”, a déclaré le co-auteur de l’étude, Yuqiang Zhang, climatologue au Département des sciences et de l’ingénierie environnementale de l’Université américaine. “Cependant, dans notre étude, nous avons constaté que les occurrences de nuits trop chaudes devraient se produire plus rapidement que les changements de température moyens quotidiens. La fréquence et l’intensité moyenne des nuits chaudes augmenteraient de plus de 30 à 60 % d’ici les années 2100, contre moins de 20 % d’augmentation de la température moyenne quotidienne.”

Sites d'informations et associations

Le Site du Ministère des Solidarités et de la Santé

Le Site de Météo France