Déprime : testez son impact sur votre corps et votre santé
Feuilles mortes, journées plus courtes… et moral en berne. Chaque année, à l’arrivée de l’automne, de nombreuses personnes ressentent une fatigue accrue, une baisse de motivation, parfois même une tristesse persistante. Ce que l’on appelle communément la “déprime saisonnière” n’est pas qu’une simple humeur passagère : elle trouve son origine dans le cerveau.
Le rôle des messagers chimiques
Notre moral est étroitement lié à l’activité de milliards de neurones. Pour communiquer entre eux, ces derniers utilisent des neurotransmetteurs. Trois sont particulièrement impliqués :
La sérotonine, qui agit sur la satisfaction, la satiété, la libido ou encore l’anxiété.
La dopamine, liée au plaisir.
La noradrénaline, qui joue sur l’énergie et l’éveil.
Selon les chercheurs, le manque de lumière réduit la régulation de la sérotonine, ce qui explique pourquoi certaines personnes sont plus vulnérables à la dépression saisonnière.
La lumière, alliée numéro un
Sortir marcher, même une heure, peut suffire à contrer cette baisse de moral. Alice, 40 ans, libraire à Paris, témoigne : « Tous les jours de l’année, je sors marcher une heure avant d’aller travailler. Depuis que je prends ce temps, je me sens beaucoup plus en forme et moins déprimée. »
Quand l’assiette devient un traitement
Mais la lumière n’est pas le seul antidote. L’alimentation joue aussi un rôle majeur dans la régulation de l’humeur. Le régime méditerranéen, riche en légumes, fruits et poissons, est particulièrement recommandé. Une étude parue en février 2025 dans Nutrition Reviews confirme ses bénéfices sur la santé mentale.
Le psychiatre américain Drew Ramsey le rappelle dans National Geographic : « Je ne pense pas que les personnes comprennent à quel point nos choix alimentaires sont liés à notre santé mentale. »
Les poissons gras (saumon, sardine, thon, maquereau) sont riches en oméga 3 aux propriétés anti-inflammatoires et favorisent indirectement la production de dopamine et sérotonine. Les aliments fermentés, eux, réduiraient les symptômes d’anxiété, comme l’a montré une étude du Collège de William et Mary aux États-Unis.
À éviter : les produits ultra-transformés
À l’inverse, les aliments industriels sont pointés du doigt. Selon une étude publiée en 2024 dans le BMJ par Wolfgang Marx, directeur adjoint du Food & Mood Centre en Australie, une consommation importante d’ultra-transformés augmente de 48 % le risque d’anxiété et de 22 % celui de dépression.
Comment savoir si vous êtes concerné ?
Marcher au grand air, privilégier les produits frais, réduire les plats préparés… Autant de gestes simples pour limiter l’impact de la dépression saisonnière. Mais encore faut-il savoir si vous êtes touché. Le test ci-dessous peut vous aider à évaluer votre état psychologique.