+130 % d’arthrose à la ménopause ces 30 dernières années, voici pourquoi !Istock
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Une étude chinoise parue dans le British Medical Journal en mars de cette année alerte sur l’augmentation importante des cas de douleurs articulaires et d’arthrose dans le monde chez les femmes ménopausées : + 130 % en moyenne, ce qui a un impact direct sur la santé et la qualité de vie des femmes après la ménopause.

Bien sûr, ces chiffres s’expliquent en partie par le vieillissement de la population, qui affecte la planète toute entière. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), estime ainsi que le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus aura doublé entre le début des années 2010 et 2050. Mais les chercheurs chinois des universités de Hangzhou et de Pékin avancent d’autres explications concernant l'augmentation des lésions sur les articulations.

Le surpoids en grande partie responsable de l’augmentation des cas d’arthrose

Les travaux des chercheurs universitaires chinois ont passé au crible deux cent quatre pays sur une période de trente ans et se sont plus particulièrement intéressés à quatre localisations (articulations) d’arthrose regroupées en quatre sous-types : la hanche, le genou, la main et “les autres localisations”. Qu’ont constaté les chercheurs ? Que l’IMC (indice de masse corporelle) est un facteur déterminant dans la survenue des douleurs articulaires et de l’arthrose. En d’autres mots, le surpoids représente un risque accru de développer et souffrir d’arthrose après la ménopause. “Le fardeau de l'arthrose chez les femmes ménopausées continue de s'aggraver, soulignant son impact significatif sur la santé globale de ces femmes, détaillent les chercheurs. Il est urgent de mettre en place des mesures proactives pour surveiller et gérer rigoureusement les facteurs de risque, en mettant l'accent sur la promotion d'adaptations du mode de vie visant à contrôler l'IMC”.

Arthrose : est-ce normal d'en avoir dès 50 ans et quels risques sur la santé ?

Les chercheurs ont corrélé leurs résultats à l’impact de l’arthrose sur la qualité de vie et notamment l’invalidité, et constaté que l'augmentation du nombre de femmes ménopausées touchées par l’arthrose s’accompagnait également d’une augmentation des invalidités liées à l’arthrose. Plus précisément, c’est l'arthrose du genou qui représente un handicap le plus important, alors que l’arthrose de la hanche, au contraire, le moins lourd d’après les conclusions de cette étude. De fait, l’arthrose, la première des maladies articulaires, se distingue par des épisodes douloureux qui peuvent être particulièrement invalidants. Quand le cartilage est complètement détruit, le recours à la chirurgie est souvent inévitable.

Comment prévenir l’arthrose à la ménopause et prendre soin de ses articulations ?

On le sait, notre hygiène de vie à un impact direct sur la santé de nos cartilages. L’arthrose étant irréversible, il est vraiment préférable de faire tout ce qu’il faut pour la freiner au maximum avant la ménopause. Le surpoids étant un facteur aggravant de la détérioration du cartilage, les spécialistes recommandent d’adopter au plus tôt une alimentation saine, équilibrée et diversifiée pour éviter une prise de poids à la ménopause. Une fois les lésions installées, une alimentation anti-inflammatoire (retrouvez nos menus ici) aide à diminuer les douleurs.

Le sport : la solution contre les douleurs articulaires ?

Mais surtout, la meilleure prévention de l'arthrose reste le mouvement ! Essayez d’être aussi actif que possible, la sédentarité aggravant les risques de douleurs articulaires, en favorisant les activités physiques sans impact pour ne pas abîmer vos articulations. La marche, la natation, le vélo, la gym, le Pilates ou le yoga sont des sports intéressants pour prévenir l’arthrose.

Douleurs articulaires en pré, péri ménopause ou ménopause : quels traitements allopathiques et naturels ?

Le traitement de l’arthrose repose essentiellement sur la gestion des symptômes, et notamment la douleur. Les médicaments antidouleurs et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont souvent prescrits en première intention au moment de la ménopause. Des infiltrations d’acide hyaluronique, de corticoïde ou de plasma sanguin (PRP) peuvent aussi donner de bons résultats, tout comme la kinésithérapie, traditionnelle ou dans l’eau (retrouvez ici le témoignage d’Anne, qui soulage son arthrose du genou avec la balnéo kiné). Certaines plantes (l'harpagophyton notamment) soulagent également l'inflammation. En cas de gonarthrose (arthrose du genou), le port de semelles orthopédiques peut être recommandé.

Dans tous les cas, une fois les lésions installées, vous devez adapter votre quotidien pour freiner la progression de la maladie : maintenir une activité douce en dehors des poussées inflammatoires, éviter le port de charges lourdes, adapter vos mouvements…