Schizophrénie : “J’ai toujours senti quand je n’allais pas bien”

Publié par Marie Lanen
le 03/05/2022
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Sophie a eu ses premières hallucinations à l’âge de 15 ans. Des séjours en psychiatrie à la précarité, elle revient sur un parcours parfois compliqué mais teinté d’amour et de bienveillance grâce à sa maman qui l’a toujours soutenue.

“Ma maladie c’est la schizophrénie. C’est lors d’un séjour à l’hôpital St Antoine à Paris que j’ai eu mon diagnostic quand j’avais 17 ans. L’équipe médicale m’a aidé à me rétablir. J’ai rapidement fait un dossier MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) pour avoir une prise en charge globale. D’ailleurs, j’ai pu être accueilli en foyer thérapeutique pour jeunes adultes. A l’époque, je devais prendre 30 médicaments par jour !

Vivre avec la schizophrénie, un objectif à atteindre

“Je suis toujours suivie par un psychiatre. Aujourd’hui je prends moins de médicaments. Parfois j’arrive à en n’avoir qu’un par jour. Je fais des séjours en psychiatrie mais c’est toujours moi qui prend les devants car je sens quand quelque chose ne va pas. J’entends des voix pas rassurantes, des voix que je connais. Cela génère beaucoup de stress et en même temps quand je les entends je me sens moi-même, c’est étrange. J’ai tendance à beaucoup ruminer et je sens comme une boule au ventre. Je sais alors que je ne vais pas bien. J’ai appris la résilience et de voir le positif plutôt que le négatif. Mon objectif c’est de mieux en mieux gérer ma maladie.”

Santé mentale, un message d’ouverture et de bienveillance

“Je suis passée par de nombreuses épreuves dans ma vie, l’addiction, la précarité… Je suis sous curatelle et grâce à ma maman je vais mieux. Elle a toujours été présente pour moi, c’est ma sauveuse. Je voudrais passer un message d’amour et de bienveillance et dire au grand public qu’il faut ouvrir votre esprit. Etre dans une société plus inclusive, ce serait merveilleux, notamment dans le milieu professionnel qui a encore du mal à s'adapter aux profils atypiques. La solution on l’a tous en nous, il suffit de trouver les bonnes ressources. Aujourd’hui j’aimerais trouver ma richesse pour mieux appréhender mon quotidien et trouver ma voie.”

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