Maladie de Lyme : condamnée, elle est sauvée par cet étrange traitement

Publié par Elodie Vaz
le 07/09/2025
Maladie de lyme et guérison
Autre
Image d'illustration
Une femme de 45 ans atteinte d'une forme sévère de la maladie de Lyme ne présente plus aucun symptôme de sa pathologie à la suite d'une attaque d’abeilles tueuses qui ont éliminé la bactérie de son organisme.

L’inattendu remède qui a fait surface dans la douleur. C’est l’histoire étonnante d’Ellie Lobel, une Américaine âgée de 45 ans. Atteinte d’une pathologie incurable : la maladie de Lyme, son destin prend une autre tournure lors d’une belle journée ensoleillée. Ce jour-là, elle dit adieu à sa maladie après avoir été attaquée par un essaim d’abeilles, rapporte le média Popular Mechanics le 23 août 2025.

Quinze ans auparavant, cette physicienne nucléaire et mère de trois enfants découvre une morsure de tique qui l’a infectée par la bactérie Borrelia burgdorferi, responsable de troubles neurologiques, cardiaques et cognitifs parfois sévères. Très vite, une forme grave de la maladie de Lyme l’épuise. Résultat : son état de santé se dégrade et nécessite une hospitalisation en soins palliatifs en Californie, aux États-Unis. Elle accepte alors l’idée de ne plus survivre. Et puis, un essaim d’abeilles la prend pour cible. « Je pensais que j’allais mourir. »

Durant les trois jours qui ont suivi l’attaque, la femme souffre de fièvre et d’inflammation. Puis, le quatrième jour… « elle se sent normale, pour la première fois en quinze ans ». Son brouillard mental s’évapore, sa douleur s’estompe et sa force revient. Des analyses sanguines confirment alors la disparition totale de la bactérie.

Un remède improbable : la mélittine

Le secret de ce résultat spectaculaire : la mélittine, une protéine contenue dans le venin des abeilles. Cette dernière peut fragiliser et faire « exploser » les membranes des bactéries. Une étude parue en 2017 montre que, in vitro, ce composé détruit le micro-organisme responsable de la maladie de Lyme. Une thérapie qui avait déjà montré son efficacité à l’époque de l’Égypte ancienne.

Forte de son expérience, la femme élabore un protocole d’auto-administration basé sur des piqûres d’abeilles vivantes, non reconnu par la médecine conventionnelle. Elle en fait la promotion, notamment via un livre, comme un espoir pour d’autres patients désespérés. Certains, comme Rebecca Hayward, témoignent que cela représente « une solution de dernier recours », tout en mettant en garde contre le risque d’allergie potentiellement mortelle.

Entre espoir et controverse médicale

La communauté scientifique reste très prudente. Les bénéfices potentiels coexistent avec des risques sérieux, surtout d’allergie grave comme le choc anaphylactique. L’apithérapie, cette médecine alternative qui utilise les produits de la ruche comme outils thérapeutiques, manque encore de preuves scientifiques solides et peut provoquer des réactions allant jusqu’au décès. Les composants du venin d’abeille vont bien au-delà de la mélittine : phospholipase A₂, apamine, histamine… autant d’éléments qui peuvent induire une inflammation ou un choc allergique sévère.

Une porte ouverte à la pharmacologie moderne

Les venins deviendront-ils à l’avenir un élément pharmacologique ? Certains chercheurs y croient. Par exemple, chez le monstre de Gila, une espèce de reptile, un composant de son venin a inspiré l’exénatide, un médicament qui fait diminuer la glycémie des diabétiques de type 2. Un autre projet à l’étude modifie la mélittine pour en faire un vecteur précis à destination de cellules malades, dans le cadre de traitements anticancéreux. Cela souligne le potentiel réel des toxines animales, à condition d’être étudiées et formulées rigoureusement.

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