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Vaccins contre le coronavirus : le point actualité

Vaccin contre le Covid : quel impact sur vos règles ?

Le vaccin contre le coronavirus impacte bien votre cycle menstruel. Cette nouvelle étude publiée le 27 septembre dernier dans le British Medical Journal of Medicine démontre que la vaccination contre le coronavirus peut en effet modifier la durée des règles des femmes qui ont reçu une injection de vaccin contre la Covid-19. L'étude réalisée grâce aux données de 20 000 femmes démontre bien que les femmes vaccinées ont constaté que leurs règles étaient retardées en moyenne d’environ un jour, par rapport à celles qui n’avaient pas été vaccinées. Il est toutefois Alison Edelman qui a dirigé l’étude a précisé que, pour la plupart des femmes, les effets étaient temporaires et duraient le temps d’un cycle avant de revenir à la normale. La professeure d’obstétrique et de gynécologie à l’Oregon Health & Science University tient à rappeler que les effets secondaires des règles n'avaient aucun impact sur la fertilité.

Covid-19 : les vaccins sont "sans danger" pendant la grossesse

C'est une étude rassurante alors que les femmes enceintes sont invitées depuis trois semaines à réaliser leur deuxième dose de rappel contre le Covid. Une vaste étude canadienne parue le 12 août dernier dans la revue médicale The Lancet vient de confirmer que les vaccins à ARN messager contre le Covid-19 sont "sans danger" pendant la grossesse.

En effet, sur les 200 000 femmes enceintes canadiennes vaccinées qui ont été suivies dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont constaté qu'il n'y avait pas plus de fausse couche ou d’enfant mort-né sept jours après une injection de Pfizer ou de Moderna que chez les femmes canadiennes enceintes qui n'avaient pas été vaccinées. Il n'y avait pas non plus d’arrêts maladie ou de prise en charge médicale selon le statut vaccinal des femmes enceintes.

Une nouvelle qui devrait rassurer les femmes enceintes inquiètes qui tardaient à recevoir leur deuxième dose de rappel ou quatrième dose, vaccination qui leur est ouverte depuis le 20 juillet dernier.

Myocardite : quel risque après la troisième dose ?

Dans un rapport paru ce vendredi 22 juillet, le groupement d’intérêt scientifique constitué par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et par l’Assurance Maladie a analysé le risque de myocardite après une troisième dose de vaccin à ARN messager (Pfizer ou Moderna), c'est à-dire la dose de rappel. Résultat, le risque de faire une myocardite serait p lus faible qu’après la deuxième dose.

"L’excès de cas de myocardites associé à la troisième dose est estimé globalement à 0,25 cas pour 100 000 doses du vaccin Comirnaty (le vaccin Pfizer contre la Covid-19) et 0,29 cas pour 100 000 doses du vaccin Spikevax (le vaccin Moderna contre la Covid-19), correspondant à 1 cas de myocardite attribuable à la vaccination pour l’administration de 398 000 troisièmes doses de Comirnaty et de 340.000 troisièmes doses de Spikevax", est-il en effet détaillé dans le communiqué de l'Agence nationale de santé du médicament (ANSM)*

"Il faut mettre en face le bénéfice très important de l’ordre de 80% des vaccins avec rappel sur les formes graves (hospitalisations et décès) avec un risque de myocardite, certes accru, mais qui reste très peu fréquent", tien à rappeler Mahmoud Zureik, directeur d’Epi-phare. L'étude révèle en outre qu'espacer les injections réduit les risques. En effet, l'étude précise que "les deuxième et troisième doses sont associées à des risques augmentés [de myocardite] quelle que soit la catégorie de délai depuis la dose précédente, et ces risques diminuent avec l’allongement des délais depuis la dose précédente".

4e dose : quelle efficacité pour la 2e dose de rappel ?

Alors que la quatrième dose de vaccin contre le coronavirus est désormais autorisée dès l'âge de 60 ans en France, la question de son efficacité est au coeur de toutes les intérrogations. Selon une récente étude réalisée du 3 janvier au 18 février en Israël et publiée ce mercredi 13 avril au soir dans le New England Journal of medicine, la quatrième dose serait efficace à 52% contre l’infection, 61% contre l’infection symptomatique, 72% contre l’hospitalisation, 64% contre l’admission en soins intensifs et 76% contre le décès. "Les résultats de notre étude en vie réelle suggèrent qu’une quatrième dose de vaccin est, au moins initialement, efficace contre le variant Omicron", assurent les auteurs de ces travaux.

Une efficacité sur une durée limitée ?

Dans cette population âgée d’au moins 60 ans, il y a un bénéfice apparent immédiatement après la quatrième dose. Mais on ne sait pas combien de temps cela va perdurer, d’autant plus que cela dépend des variants en circulation", assure toutefois auprès du Parisien le Pr Cyrille Cohen, immunologue à l’université Bar-Ilan de Ramat Gan.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande quant à elle une quatrième dose de vaccin "aux personnes de 65 ans et plus, à très haut risque de forme sévère de la maladie et/ou polypathologiques et qui le souhaitent, dans le cadre d'une décision médicale partagée avec leur équipe soignante, prenant en compte leur situation médicale individuelle".

Pfizer : le vaccin efficace pour les moins de 5 ans avec 3 doses

Le vaccin Pfizer-BioNtech est efficace pour les enfants âgés de six mois à cinq ans si trois doses sont administrées. C'est ce qu'ont indiqué ce lundi 23 mai les deux entreprises dans un communiqué. Ces résultats ont été démontrés grâce à des essais cliniques qui ont évalué l'efficacité du vaccin Pfizer-BioNTech après trois injections, administrées à raison de 3 microgrammes chacune, soit un dosage dix fois moins élevé que celui destiné aux adultes et adolescents.

Ces trois doses ont provoqué une forte réponse immunitaire chez ces enfants de moins de 5 ans. Une efficacité comparable à celle provoquée par deux doses chez les 16-25 ans. Concernant les possibles effets secondaires chez ces jeunes enfants, ils étaient selon le communiqué généralement légers avec un vaccin bien toléré.

Après la publication de ces résultats, l'Agence américaine des médicaments (FDA) a annoncé prévoir trois réunions en juin afin d'étudier la possible autorisation du vaccin de Pfizer chez les enfants de moins de 5 ans, et de celui de Moderna pour les moins de 6 ans.

Vaccin contre le Covid : résultats positifs pour Sanofi

Tout vient à point à qui sait attendre. Après un an de retard, Sanofi vient d’annoncer mercredi 23 février que son vaccin contre le Covid-19 présentait d es résultats positifs à grande échelle. Le laboratoire pharmaceutique français a a assuré que les essais de phase 3 menés sur son vaccin, développé avec le britannique GSK, ont démontré que ce vaccin était efficace contre toutes les "formes sévères du Covid-19 et les hospitalisations". L'injection de ce sérum s'est également révélé être efficace à un peu plus d e 50% contre l’ensemble des infections du coronavirus provoquant des symptômes. Un chiffre "comparable à l’efficacité des vaccins déjà disponibles" selon Sanofi. Après de très nombreux retards, le laboratoire français mise désormais sur la vaccination de rappel avec la multiplication des variants. "Le vaccin Sanofi a montré qu’il peut être un vaccin de rappel universel quelle que soit la technologie employée pour les vaccins administrés en primo-vaccination et ce, dans toutes les tranches d’âge", a en effet tenu à rappeler Sanofi.

Moderna : le vaccin officiellement autorisé aux États-Unis

C'est un feu vert total et officiel des autorités sanitaires américaines pour Moderna. Via un communiqué de presse en date du lundi 31 janvier, Moderna a fait savoir que la société avait reçu l'approbation complète de la FDA pour son vaccin "Spikevax" contre la Covid-19. "Notre vaccin contre la Covid-19 a été administré à des centaines de millions de personnes dans le monde entier, protégeant les populations contre l'infection par la Covid-19, les hospitalisations et les décès. L'ensemble des données de vie réelle et le BLA complet pour Spikevax aux États-Unis réaffirment l'importance de la vaccination contre ce virus. Il s'agit d'une étape importante dans l'histoire de Moderna, car c'est notre premier produit à obtenir une autorisation de mise sur le marché aux États-Unis", a déclaré Stéphane Bancel, Président Directeur Général de Moderna. L'Agence américaine des médicaments (FDA) a assuré que le vaccin remplissait ses "standards rigoureux" en termes "de sécurité, d'efficacité, et de qualité de production requises pour une autorisation". Ainsi, le vaccin contre le Covid-19 de Moderna, qui n'avait jusqu'ici que d'une autorisation d'utilisation en urgence aux États-Unis, est désormais entièrement autorisé dans le pays à partir de 18 ans.

Vaccin Novavax : les premières injections dès début février ?

Si le gouvernement attend encore l'avis de la Haute Autorité de santé, qui devrait intervenir "dans les jours qui viennent", le ministère de la Santé a annoncé ce jeudi 6 janvier que les premières injections en France du vaccin anti-Covid de Novavax pourraient avoir lieu au mois de février 2022 selon franceinfo. Le gouvernement mise gros sur le Nuvaxovid, premier vaccin à ne pas utiliser la technologie de l'ARN messager, comme Pfzer et Moderna, ni celle "du vecteur viral non réplicable", comme AstraZeneca, et Janssen, afin de convaincre des personnes encore non vaccinées. Ce vaccin fabriqué par le laboratoire américain Novavax est un vaccin dit "sous-unitaire".

En pratique, cela signifie qu'il contient une composante du virus (et non le virus entier comme les vaccins les plus classiques), introduite dans l’organisme pour déclencher une réponse immunitaire. C'est la même techique que celle utilisée pour les vaccins contre la coqueluche, la méningite à méningocoque et l’hépatite B. Cela pourrait en effet rassurer les personnes toujours réticentes à se faire vaccinez avec les vaccins à ARN messager, dont la technologie est nouvelle. En terme d'efficacité, les résultats cliniques publiés l'été dernier parlent de plus de 90% d'efficacité contre la maladie, et une quasi-immunité face aux formes graves. Il serait également efficient contre le variant Omicron.

Vaccins : Moderna serait le plus efficace

Singapour a dévoilé ce mercredi 12 janvier sa première étude sur l'efficacité des vaccins. Selon Les Échos, qui rapportent l'information, c'est le vaccin Moderna qui serait le plus protecteur, largement devant les sérums chinois Sinopharm et Sinovac, mais aussi devant le sérum de Pfizer. Singapour a révélé le nombre de décès du coronavirus pour 100 000 habitants pour chacun des vaccins administrés. Le ministre de la Santé a ainsi révélé que 11 personnes vaccinées par Sinovac sur 100 000 habitants sont décédées du coronavirus. Un nombre qui s’élève à 7,8 pour Sinopharm, 6,2 pour Pfizer/BioNTech et 1 seul décès pour Moderna. Il n'y a eu qu'un mort du Covid ayant reç une dose de vaccin Moderna sur 100 000 habitants. Malgré le résultat, Singapour tient à rassurer sur les vaccins chinois en assurant que cette étude porte sur un nombre de personnes limitées : 802 personnes décédées. Il ajoute que d'autres facteurs de mortalité, comme l'âge et le moment de la vaccination, n'ont pas été pris en compte comme critères d'étude.

Variant Omicron : chute d'efficacité pour le vaccin Pfizer ?

Face au variant Omicron, l’immunité octroyée par les vaccins est mise à rude épreuve. Selon une étude britannique menée par l’agence sanitaire UK Health Security Agency, la protection apportée par la troisième dose du vaccin Pfizer baisserait à 45% seulement dix semaines après l’injection. Selon les travaux de l’agence sanitaire britannique, rapportés par Le Figaro, l’injection de trois doses du traitement du laboratoire Pfizer-BioNTech accorderait une immunité de 70% contre les formes symptomatiques de la Covid-19 en cas d’infection au variant Omicron, mais pour une durée plus limitée que prévu. En effet, l’étude révèle que dix semaines après la dose de rappel, cette protection serait déjà retombée à seulement 45%.

Variant Omicron : un vaccin Pfizer adapté attendu en mars

Face au variant Omicron, Pfizer travaille sur un vaccin adapté qu'il espère disponible d'ici le mois de mars. Si le vaccin est "toujours efficace" après "trois doses" contre le variant Omicron du virus, Pfizer et BioNTech ont annoncé ce mercredi 8 décembre qu'ils souhaitaient toutefois finaliser un vaccin adapté"d'ici mars". Selon les études réalisées par les deux entreprises "le vaccin est toujours efficace contre le Covid-19, également contre le variant Omicron, s’il a été administré trois fois".

En effet, le variant n'est "probablement pas suffisamment neutralisé après deux dose". "Nous allons poursuivre le développement d'un vaccin spécifique au variant Omicron et espérons le rendre disponible d'ici mars au cas où une adaptation serait nécessaire", ont indiqué les laboratoires dans un communiqué relayé par l'AFP.

Sanofi ne pourra donc pas se positionner pour la troisième dose de vaccin, campagne accélérée actuellement en France. Après avoir raté le marché de la primovaccination face à Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, c'est un nouveau coup dur pour le laboratoire pharmaceutique qui misait sur la troisième dose pour l’utilisation de son vaccin.

Novavax : que sait-on du 5e vaccin approuvé ?

C'est le cinquième approuvé par la Commission européenne. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a autorisé ce lundi 20 décembre un 5e vaccin dans l'Union européenne : le Nuvaxovid. Élaboré par la société pharmaceutique Novavax, ce vaccin se distingue des quatre autres déjà autorisés en Europe, puisqu'il n'utilise ni la technique de l'ARN messager (Pfizer-BioNTech et Moderna), ni celle dite "du vecteur viral non réplicable" (AstraZeneca et Janssen).

En effet, à l'instar celui de Sanofi, attendu finalement pour 2022, le vaccin Nuvaxovid utilise la technologie dite "à protéine recombinante". Il s'agit d'un principe utilisé depuis des décennies pour lutter contre la coqueluche, la méningite à méningocoque et l'hépatite B notamment.

En pratique, cela consiste à injecter uniquement l'antigène cible, en inoculant une ou plusieurs protéines du virus synthétisées en laboratoire, pour déclencher une réponse immunitaire. Cette technique est réputée sûre, car elle n'emploie pas le virus en entier. Le Nuvaxovid est administré en deux doses espacées de trois semaines.

"Les résultats de deux essais cliniques principaux ont révélé que Nuvaxovid était efficace pour prévenir le COVID-19 chez les personnes à partir de 18 ans" écrit l'Agence européenne du médicament. "Pris ensemble, les résultats des deux études montrent une efficacité vaccinale pour Nuvaxovid d'environ 90%" contre les contaminations symptomatiques au Covid. Cela convaincra peut-être les 6 millions de Français qui ne sont toujours pas vaccinés et qui redoutaient la nouvelle technique de l'ARN messager, la soupçonnant, ÀTORT, de modifier leur code génétique.

Sanofi : son vaccin contre la Covid-19 reporté à 2022

Toujours pas de vaccin français contre le coronavirus à l'horizon. Ce mercredi 15 décembre, Sanofi et son partenaire, le laboratoire britannique GSK, ont annoncé un nouveau retard dans son vaccin contre le coronavirus. Ils ont annoncé que les résultats définitifs de l’essai clinique du vaccin, actuellement en phase 3 – la dernière étape avant la demande d’autorisation de mise sur le marché –, et initialement attendus fin 2021, ne devraient finalement être disponibles qu’au "premier trimestre 2022". Cette annonce est intervenue à l’occasion de la publication de données préliminaires sur l’étude d’efficacité de leur vaccin contre le SARS-CoV-2 dans le cadre d’une utilisation en rappel.

Vaccins : la HAS recommande de vacciner les enfants à risque

La Haute autorité de santé recommande la vaccination pour les enfants fragiles âgés de 5 à 11 ans. La Haute Autorité de santé a rendu ce mardi 30 novembre un premier avis sur la vaccination des enfants de cette classe d’âge et recommande "pour tous ceux qui présentent un risque de faire une forme grave de la maladie et de décéder et pour ceux vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées ou vulnérables non protégées par la vaccination".

En résumé, la HAS considère que le bénéfice individuel de la vaccination est établi pour les enfants de 5 à 11 ans ayant des comorbidités et qui sont à risque de formes graves de Covid-19 et de décès. Au total, cela concerne un peu plus de 360 000 enfants en France. "Enfin, nous avons voulu laisser aux praticiens spécialisés la possibilité de recommander, au cas par cas, la vaccination d’enfants qui leur paraissent particulièrement vulnérables", précise au Monde Lise Alter, directrice de l’évaluation et de l’accès à l’innovation à la HAS. À noter que la France doit recevoir le 20 décembre 1,9 millions de doses du vaccin pédiatrique de Pfizer, moins dosées.

Troisième dose : pass sanitaire désactivé au 15 janvier

Face au rebond de l'épidémie, le gouvernement a choisi de miser sur le vaccin en incitant par des mesures fortes à se voir injecter une troisième dose. Lors de sa conférence de presse ce jeudi 25 novembre, le ministre de la Santé a nassuré que pour "sauver les fêtes de fin d'année", le rappel vaccinal sera accessible pour tous les adultes dès 18 à 65 ans, dès 5 mois après sa deuxième dose, à partir du samedi 27 novembre.

Vous pouvez donc déjà prendre rendez-vous sur Doctolib, Maiia, Keldoc, Vite ma Dose). "Cela concerne 25 millions de Français dont 6 millions ont déjà reçu leur rappel. 19 millions de Français doivent encore recevoir leur dose de rappel. Nous les invitons à se faire vacciner dans les deux mois", a précisé Olivier Véran.

Le délai de la dose de rappel passe de 6 à 5 mois après la dernière injection. En pratique, votre pass sanitaire sera désactivé à partir du 15 janvier si vous n'avez pas reçu une dose de rappel si vous êtes âgés de 18 à 64 ans. En effet, le pass ne sera plus actif si le rappel n'est pas fait sept mois après la dernière injection. "Vous aurez deux mois pour recevoir votre rappel et ainsi conserver le bénéfice de votre pass sanitaire", a déclaré Olivier Véran. Pour les plus de 65 ans, cette désactivation du pass sanitaire entre en vigueur dès le 15 décembre.

Troisième dose : une explosion de la réponse immunitaire

Une réponse immunitaire "à peu près dix fois plus forte qu’après la deuxième dose" dès 48 heures après l'injection. La troisième dose aurait un effet spectaculaire dans les deux jours qui suivent le vaccin. C'est ce qu'a révélé ce mercredi 17 novembre le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy. Selon les résultats fournis par l'agence sanitaire britannique, deux semaines après l’injection, une dose de rappel Pfizer apportait une protection à hauteur de 87,4 % chez les patients primo-vaccinés avec AstraZeneca et de 84,4% chez ceux ayant reçu du Pfizer.

Avec une troisième dose de vaccin, "vous avez une r éaction immunitaire extrêmement forte dans les 48 heures, contrairement aux deux premières", a donc assuré Jean-François Delfraissy sur France Inter. Si la troisième dose a un effet appelé "booster" qui vient renforcer notre système immunitaire, c'est la première dose qui déclenche cette réaction après que la deuxième dose l'ait consolidé. L'infectiologue Benjamin Davido a estimé la semaine dernière sur CNews que "ce boost d'immunité (conféré par la troisième dose vaccinale) permettrait clairement l'arrêt de contaminations entre vaccinés".

Moderna : le vaccin déconseillé aux moins de 30 ans

Le vaccin à ARN message Moderna pourrait bientôt être suspendu chez les jeunes. Après sa suspension le 15 octobre en France pour les injections de rappel, la Haute Autorité de santé a recommandé ce lundi 8 novembre la reprise des vaccinations de rappel avec Moderna, mais elle le déconseille, pour n’importe quelle injection, chez les moins de 30 ans. En cause, une étude scientifique parue ce lundi et qui révèle le risque de myocardite et de péricardite apparaît particulièrement élevé après la deuxième dose chez les jeunes hommes de 12 à 29 ans, avec un cas hospitalisé pour 7 600 injections dans les sept jours suivant la piqûre. L'étude a été menée par la structure Epi-Phare, qui associe l'Assurance maladie (Cnam) et l'Agence du médicament (ANSM), a sur les personnes entre 12 et 50 ans, hospitalisées en France pour une myocardite ou une péricardite entre le 15 mai et le 31 août.

La HAS réaffirme malgré tout l'importance de vacciner de manière efficace. "L'épidémie marque actuellement une reprise dont il est difficile de prévoir l'évolution, mais la période hivernale qui démarre conjuguée à la baisse prévisible de l'efficacité des vaccins chez les personnes vaccinées avant l'été rappelle une fois encore l'importance d'obtenir la meilleure couverture vaccinale possible de l'ensemble de la population et en particulier chez les personnes les plus susceptibles de faire une forme grave de Covid-19", insiste la Haute autorité de santé.

PfizerGate : des manquements lors des essais sur le vaccin ?

C'est un article qui suscite la polémique et met Pfizer dans l'embarras. Un laboratoire accusé d'avoir mal mené des essais sur le vaccin Pfizer contre le coronavirus. En effet, comme le rapporte l'AFP, notamment relayée par Le Figaro, le groupe Ventavia, chargé par Pfizer d'évaluer l'efficacité de son vaccin, aurait "falsifié des données" et "tardé à assurer le suivi d'effets secondaires", selon un article du British Medical Journal. L'article relaie les propos d'une ancienne employée du groupe texan Ventavia, qui y a travaillé pendant deux semaines lors des essais du vaccin Pfizer/BioNTech.

Elle dit avoir été témoin d'inconséquences en matière d'étiquetage qui auraient compromis l'attribution en double aveugle du vaccin. L'ancienne employée explique que ni les patients ni les soignants ne savaient en réalité si les doses de vaccin étaient de réels vaccins ou des placebos. Elle ajoute également que les vaccins n'auraient pas été conservés à la bonne température. Des accusations qu'elle dit avoir transmis aux autorités sanitaires américaines sans qu'il n'y ait de suite donnée à ces plaintes. La FDA a de son côté assuré de "sa pleine confiance dans les données qui ont conduit à soutenir l'autorisation du vaccin Pfizer/BioNTech".

Il convient toutefois de rappeler que les essais supposés mal menés par Ventavia concernaient un millier de personnes alors que le vaccin a été en tout évalué sur environ 44 000 personnes pour évaluer son efficacité et ensuite être autorisé sur le marché.

Vaccin pour les 5-11 ans : Pfizer annonce 90% d’efficacité

C'est une vaccination qui fait encore polémique. Aux États-Unis, Pfizer voudrait administrer son vaccin contre le coronavirus aux enfants dès l’âge de 5 ans. Pfizer assure que son vaccin contre la Covid-19 serait efficace à 90,7% chez les enfants âgés de cinq à onze ans pour prévenir les formes symptomatiques du virus. C'est ce qu'a affirmé le groupe pharmaceutique dans un document relayé par le Wall Street Journal. "L'efficacité du vaccin contre les formes symptomatiques confirmées du Covid-19 au moins 7 jours après la deuxième dose (...) était de 90,7%", a écrit Pfizer dans ce document.

Ce sont les résultats d'une étude réalisée sur 2 250 enfants de 5 à 11 ans. Les participants ont été suivis sur au moins deux mois après les injections et selon Pfizer, "il n'y a eu aucun cas grave de la maladie ni aucun cas de MIS-C" (syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique) observés. Si les autorités sanitaires américaines donnent leur accord à la demande d'autorisation du groupe pharmaceutique, les injections du vaccin Pfizer sur les enfants de 5 à 11 ans pourraient commencer dès début novembre aux États-Unis.

Troisième dose : quels vaccins sont autorisés ?

Vendredi 15 octobre, la Haute Autorité de santé avait rendu un avis défavorable quant à l'utilisation de produit développé par Moderna pour la dose de rappel du vaccin contre le coronavirus. Et pour cause, des cas de myocardite et de péricardite avaient été observés chez certains jeunes après son utilisation. Il s'agit d'une inflammation du myocarde, muscle cardiaque, et du péricarde, la membrane recouvrant le cœur.

Début octobre, la Suède et la Finlande avaient déjà décidé de suspendre l'utilisation du vaccin de Moderna pour les moins de 30 ans et le Danemark et la Norvège l'ont quant à eux formellement déconseillé pour les moins de 18 ans. L'Islande a elle totalement suspendu l'emploi du vaccin à ARN messager du laboratoire américain comme dose de rappel.

L'EMA valide l'utilisation de Moderna pour une dose de rappel

Néanmoins, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a mené l'enquête se veut rassurante. Ce lundi 25 octobre 2021, elle a même donné son feu vert pour l'utilisation d'une dose de rappel avec le vaccin Moderna, pour les personnes âgées de 18 ans et plus. Celle-ci pourra être administrée 6 à 8 mois après la vaccination complète.

"Les données ont montré qu'une troisième dose de Spikevax administrée six à huit mois après la deuxième dose a entraîné une augmentation des niveaux d'anticorps chez les adultes dont les niveaux d'anticorps diminuaient", a déclaré l'EMA dans un communiqué.

Pour rappel, la campagne vaccinale de troisième dose a débuté depuis septembre pour les plus de 65 ans, les immunodéprimés et leurs proches, les personnes à risque, comme les personnes obèses et les diabétiques, mais aussi les soignants. Ce rappel est effectué uniquement avec des vaccins à ARN messager, soit Pfizer-BioNTech ou Moderna.

Coronavirus : Sanofi arrête son vaccin à ARN messager

Sanofi jette l'éponge. Le laboratoire Sanofi ne développera finalement pas la phase 3 des essais pour son vaccin à ARN messager contre le Covid-19, qui était la dernière étape avant la commercialisation. Le groupe l'a annoncé ce mardi 26 septembre. au motif que le tandem germano-américain Pfizer-BioNTech exerce aujourd'hui une position dominante sur ce segment de marché.

En effet, même si les résultats intermédiaires de la phase 1-2 de l’essai de son vaccin à ARN messager sont positifs, Sanofi estime que son vaccin arriverait trop tard sur le marché, alors que 12 milliards de doses de vaccins contre le Covid auront été produites au total d’ici à la fin de l’année. Pfizer-BioNtech exerce déjà une position dominante sur le marché du vaccin à ARN messager. Toutefois, à défaut de poursuivre son vaccin anti-covid, Sanofi continue de travailler sur technologie et mise sur l'ARN messager pour développer de nouveaux vaccins contre des virus futurs et rouver des traitements contre le cancer et d'autres maladies.

"Il n'y a pas de besoin de santé publique d'avoir un autre vaccin ARN messager", comme l'assure le vice-président de la branche vaccins de Sanofi, Thomas Triomphe, à l'AFP. Selon lui, il faut "équiper la France et l’Europe d’un arsenal de vaccins à ARN messager pour une prochaine pandémie, pour de nouvelles pathologies".

Moderna : la Suède suspend le vaccin pour les moins de 30 ans

Après AstraZeneca et Janssen, nouvelle polémique autour d'un vaccin. La Suède a décidé de suspendre l'usage du vaccin anti-Covid-19 de Moderna pour les moins de 30 ans "après des signes de risque accru d'effets secondaires comme les inflammations du myocarde et du péricarde". L'autorité de santé publique suédoise (FHM) "a décidé de mettre en pause l'usage du vaccin Spikevax de Moderna pour tous ceux nés en 1991 et après, par principe de précaution", écrit-elle dans un communiqué.

"La myocardite et la péricardite disparaissent souvent d'elles-mêmes, sans causer de problèmes durables, mais les symptômes doivent être évalués par un médecin", conclut l'agence. Ce risque "est considérablement accru pour les personnes qui contractent la Covid-19". Une annonce surprenante alors que une étude américaine assurait le 9 août dernier que la protection apportée par le vaccin Moderna serait plus durable que celle induite par le vaccin Pfizer.

Que sait-on du nouveau variant sud-africain ?

Selon une nouvelle étude prépubliée le 24 août dernier par des scientifiques sud-africains de l'Institut national des maladies transmissibles d'Afrique du Sud (NICD), un nouveau variant du coronavirus possédant un taux de mutation inhabituel a été détecté dans les provinces sud-africaines. Baptisé variant C.1.2, il a été signalé la semaine passée par la Plateforme de recherche, d'Innovation et de Séquençage du Kwazulu-Natal (Krisp). Dans l’étude publiée par l’équipe de Tulio de Oliveira, il est on apprend que le rythme de mutation de ce variant est "1,7 fois plus rapide qui le rythme global". Détecté pour la première fois en Afrique du Sud, C.1.2 a depuis été trouvé en Angleterre, en Chine, en République démocratique du Congo, à Maurice, en Nouvelle-Zélande, au Portugal et en Suisse ajoute le quotidien.

Il n'est cependant pas encore assez répandu pour être qualifié de "variant digne d'intérêt" ou de "variant inquiétant" par l'OMS, comme c'est le cas pour les variants Delta et Bêta. En effet, les scientifiques de l'Institut national des maladies transmissibles d'Afrique du Sud ont assuré ce lundi 30 août que le variant C.1.2 n'était "présent qu'à de très faibles niveaux" et qu'il était trop tôt pour pouvoir déterminer son évolution à venir. "À ce stade, nous n'avons pas de données expérimentales pour confirmer comment il réagit, en termes de sensibilité aux anticorps", a expliqué Penny Moore, chercheuse au NICD.

Vaccin : troisième dose dès septembre pour les plus de 65 ans et les personnes fragiles

C'est désormais officiel ! Face à la virulence du variant Delta qui a plongé la France dans une quatrième vague, la Haute Autorité de santé a préconisé ce mardi 24 août une troisième dose de vaccin pour les personnes âgées de plus de 65 ans ainsi que celles présentant des risques de formes graves du Covid-19. En pratique, "cette dose de rappel doit être administrée après un délai d’au moins six mois suivant la primovaccination complète", précise dans un communiqué la HAS, qui avait été saisie par le ministère de la Santé.

Olivier Véran avait déjà annoncé ce lundi 23 août sur BFMTV qu’une nouvelle injection de vaccin pourrait être proposée dès le mois prochain à certaines personnes en France. "On pourrait démarrer début septembre", expliquait le ministre des Solidarités et de la Santé. "Il y aurait forcément un délai d’au moins six mois entre la deuxième et la troisième injection".

"Les études récentes suggèrent une réduction de l’efficacité de tous les vaccins, en particulier contre le variant Delta. Cette baisse de la protection concerne essentiellement l’infection et les formes symptomatiques. On observe également une légère baisse d’efficacité sur les formes graves qui restent globalement bien couvertes par les vaccins. La baisse ne touche pas seulement les personnes âgées et les populations à risque de formes graves, mais ces dernières demeurent les plus affectées", précise la Haute Autorité de santé.2

Pour rappel, des injections de troisièmes doses ont déjà été réalisées à l'initiative du ministère de la Santé pour les personnes immunodéprimées, notamment les personnes greffées. Début août, "84 000 troisièmes injections" avaient été réalisées selon les informations du minsitère de la Santé, relayée par Libération.

Les vaccinés ont 14 fois moins de risques d'être hospitalisés

C'est une nouvelle preuve de l'efficacité des vaccins contre le coronavirus. Selon le département de Santé publique du comté de Los Angeles, les personnes vaccinées ont quatre fois moins de risques d'attraper le coronavirus. Le taux de cas de contamination pour les personnes non vaccinées est de 243 cas pour 100 000 personnes, alors que celui des personnes entièrement vaccinées n'est que de 66 cas pour 100 000 personnes.

Se faire vacciner est également synonyme d'un risque moindre de développement d'une forme grave ou de décès. Les personnes totalement vaccinées ont 14 fois moins de risque d'être hospitalisés après une contamination que les personnes non vaccinées, ou partiellement vaccinées. Pour parvenir à ces conclusions, les autorités de santé publique de Los Angeles ont analysé les données de santé des quelque 1 300 000 cas de Covid que compte la Californie depuis le début de la pandémie.

Dans son communiqué daté du 14 août, le département de Santé publique du comté de Los Angeles précise que le taux d'hospitalisation des personnes complètement vaccinées est légèrement inférieur à une hospitalisation pour 100 000 personnes et que presque aucune personne complètement vaccinée ne meurt du coronavirus. Des données qui viennent confirmer que les personnes vaccinées ont un risque relativement faible d'infection par le coronavirus et un risque encore moindre de développer une forme grave du virus.

Moderna : le vaccin ouvert aux 12-17 ans

Après Pfizer, c'est désormais le vaccin Moderna qui est ouvert aux adolescents. "Dans le contexte d’une circulation forte du variant Delta, la HAS valide l’intégration du vaccin Moderna dans la stratégie vaccinale", a annoncé l'instance dans un communiqué. Les 12-17 ans, éligibles depuis la mi-juin à la vaccination, auront désormais accès au vaccin Moderna. En pratique, l’Autorité de santé a recommandé la vaccination à partir de 12 ans "en priorité chez les adolescents présentant une comorbidité ou appartenant à l’entourage d’une personne immunodéprimée" et "chez les adolescents sans comorbidité afin de diminuer la circulation virale, de normaliser leur vie sociale et maintenir leur accès à l’éducation".

Objectif ? Accélerer encore la campagne vaccinale en France pour contrer la propagation du variant Delta. La Haute Autorité de santé a fondé cette décision sur une étude clinique américaine démontrant "une efficacité vaccinale chez les adolescents de 93,3% sur les cas de Covid-19" et assure avoir pris en considération "les données en vie réelle internationales et de pharmacovigilance" des différentes agences de sécurité, dont l’ANSM et l’Agence européenne du médicament.

Vaccination : ouverture de 5 millions de nouveaux rendez-vous

"Le monde est confronté à une quatrième vague. Nous devons réagir. En même temps, nous avons la clé, c'est vacciner, vacciner, vacciner", a assuré Jean Castex ce mercredi 21 juillet. Face à ce "défi collectif", Jean Castex a assuré que face aux 21 000 nouveaux cas annoncés par Olivier Véran à l'Assemblée nationale, il allait passer à la vitesse supérieure en matière de vaccin en ouvrant dans les deux semaines 5 millions de nouveaux rendez-vous de vaccination.

Malgré tout, il s'est félicité que le pays soit sur le point de franchir la barre des 40 millions de primo-vaccinés, initialement prévue fin août, dès la fin du mois de juillet. Il a aussi expliqué que dès la rentrée, des campagnes de vaccination seront mises en place dans les collèges et lycées pour les adolescents. L'obligation du pass sanitaire pour les 12-17 ans est reportée au 30 septembre, contre l'avis du gouvernement, et non le 30 août.

Variant Delta : un vaccin BioNTech "dans les 100 jours"

Un vaccin personnalisé contre le variant Delta sera-t-il bientôt disponible ? Face à la propagation du variant, plus contagieux et comportant un risque d'hospitalisation plus élevé, les fondateurs de BioNTech ont annoncé dans Les Échos qu'ils pensaient "disposer d ’un nouveau vaccin dans les 100 jours" efficace contre le variant Delta. Özlem Türeci, cofondatrice de la société allemande, précise que "le premier lot d'ARNm pour tester un vaccin adapté" au variant Delta "a déjà été conçu et fabriqué pour les essais cliniques". "Cela ne nous a pris que quelques semaines. Nous prévoyons de commencer les essais cliniques en août", assure-t-il.

Début des essais cliniques en août

Toutefois, Uğur Şahin, cofondateur de BioNtech, précise qu'"avant qu'un nouveau vaccin contre un nouveau variant soit largement disponible, il doit être approuvé". "Ce n'est pas notre décision. La décision doit être prise par les autorités réglementaires et les institutions gouvernementales concernées", assure le médecin et chef d'entreprise allemand.

Concernant la méthode permettant d'adapter le vaccin aux nouveaux variants, Özlem Türeci précise que cela consiste en réalité à "remplacer le code génétique de la protéine Spike du virus original par celui du nouveau variant dans notre vaccin". Selon elle, "c'est techniquement simple avec la technologie ARNm" et cela a déjà été expérimenté "des centaines de fois dans le domaine du cancer".

Vaccin Pfizer : vers une troisième dose pour tous ?

Pfizer et BioNTech vont demander l’autorisation pour l'administration d'une troisième dose. Dans un communiqué de presse paru ce jeudi 8 juillet, le laboratoire BioNTech et l’entreprise Pfizer ont déclaré qu'ils avaient obtenu "des résultats encourageants des essais en cours pour une troisième dose du vaccin actuel". Cette dose de rappel vise à assurer une protection immunitaire renforcée aux personnes déjà vaccinées avec deux premières doses.

Une troisième dose qui a été spécialement conçue pour contrer les nouvelles souches du virus, notamment le variant Delta. "Des données préliminaires de l’étude montrent qu’une dose de rappel administrée 6 mois après la seconde dose a un profil de tolérance cohérent, tout en suscitant de hauts niveaux d’anticorps neutralisants", contre le virus, y compris contre le variant Beta, apparu en Afrique du Sud.

Le vaccin bientôt obligatoire pour les soignants ?

Le gouvernement serait en train de préparer un projet de loi permettant de rendre obligatoire la vaccination contre le Covid-19 pour les soignants. C'est ce qu'a confié ce jeudi 1er juillet une source gouvernementale à franceinfo. Peu de pays le font, il nous faut une loi pour aller vers une vaccination obligatoire des soignants. On se donne l'été, jusqu'en septembre, pour que tout le monde fasse son choix, après quoi si la vaccination est insuffisante chez les soignants, nous irons vers une vaccination obligatoire", avait déjà prévenu le 29 juin dernier Olivier Véran sur franceinfo.

Le gouvernement aurait depuis quelques jours évoqué la mise en place d'une obligation vaccinale pour le personnel des Ehpad et des hôpitaux, notamment au cas où l'objectif des 80% de vaccinés ne serait pas atteint "d'ici septembre".

Le Premier ministre aurait expliqué dans un courrier adressé aux parlementaires consulté par franceinfo qu'il souhaitait "que le débat sur l'obligation vaccinale puisse être posé".

Mise en place d'une vaccination "réactive"

Le ministère de la Santé recommande une "stratégie de vaccination réactive". Dans son dernier avis paru le jeudi 18 juin, la Haute autorité de santé avait préconisé la mise en place de cette vaccination dite réactive plutôt qu’en "anneaux" face à l’émergence de nouveaux variants du coronavirus. Alors que la stratégie consistait jusqu'à présent à vacciner des cas contacts (1er anneau ou contact de première génération) ainsi que des contacts de contacts (2e anneau) d’un cas confirmé positif à la Covid-19, face à la propagation du variant Delta, plus contagieux, le gouvernement change de cap.

Le variant Delta (indien) est estimé 60% plus contagieux que le variant Alpha (britannique) et la vaccination doit donc être plus massive dans l'entourage en cas de contamination. La vaccination réactive a pour but de vacciner "très rapidement" et très largement autour d’une personne positive. Dans son dernier communiqué de presse publié le 21 juin, la HAS assure que cette stratégie réactive consiste à vacciner "l’ensemble des individus du foyer du cas détecté, des personnes à son lieu de travail, de l’école ou de l’université".

Vaccination des ados : la campagne lancée ce 15 juin

La vaccination est officiellement ouverte aux 12-17 ans depuis ce mardi 15 juin. Comme pour les adultes, la vaccination se fait sur la base du volontariat et n'est pas obligatoire. Alain Fischer, le "Monsieur vaccin" du gouvernement, rappelle tout de même qu'il s'agit d'un "impératif arithmétique" pour parvenir à une immunité collective.

Selon un DGS-URGENT de la Direction générale de la santé adressé le 13 juin dernier aux professionnels de santé, tous les enfants de 12 à 17 ans devront ainsi avoir le consentement écrit de leurs deux parents. "La vaccination des mineurs nécessite l’autorisation des deux titulaires de l’autorité parentale", souligne la Direction générale de la santé. Une attestation d'accord parental est téléchargeable sur le site du ministère de la santé "doit être rempli et signé avant l’arrivée ou à l’arrivée dans le centre de vaccination". En revanche, la présence d'un seul parent avec l'adolescent lors de l'injection suffit.

En pratique, vous pouvez prendre rendez-vous comme pour les adultes via les plateformes de réservation en ligne habituelles comme Doctolib ou Maia. Il vous suffira ensuite de cocher votre catégorie correspondante : "personne de 12 à 17 ans inclus". Seule différence avec les adultes, la vaccination des adolescents se fait obligatoirement en centre de vaccination, et non en pharmacie comme cela est désormais possible pour les adultes.

Vaccination des ados : le Comité d’éthique "regrette" une décision rapide

Le Comité national d’éthique (CCNE) regrette ce mercredi 9 juin que les "décisions" concernant la vaccination des adolescents contre la Covid-19 "aient été prises si rapidement". "Y a-t-il une urgence absolue à commencer la vaccination dès maintenant, alors que plusieurs indicateurs sont au vert et que la rentrée scolaire de septembre pourrait signer le début de la campagne ?", s’interroge l’organe consultatif. Pour rappel, le gouvernement a annoncé le 2 juin que les jeunes de 12 à 18 ans pourraient se faire vacciner à partir du 15 juin.

Au-delà de la période de la rentrée, qu'il jugeait plus propice, le Comité national d'éthique pointe la responsabilité que cela fait peser sur des adolescents. "Sachant qu'un nombre significatif d'adultes, dont des personnes présentant des comorbidités, ne procéderont pas à la vaccination, est-il éthique de faire porter aux mineurs la responsabilité, en termes de bénéfice collectif, du refus de vaccination d'une partie de la population adulte ?", demande le CCNE.

Pour l'organisme indépendant, le bénéfice médical individuel d'une vaccination pour les adolescents est "très limité". Les cas de formes sévères sont très rares à cet âge. À l'inverse, "le recul existant ne permet pas d'assurer la pleine sécurité de ces nouveaux vaccins chez l'adolescent", souligne le CCNE. Dans son avis, le comité s'inquiète du peu de données disponibles sur la vaccination des plus jeunes.

Pfizer : l'EMA autorise le vaccin Pfizer pour les 12-15 ans

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a approuvé ce vendredi 28 mai l’utilisation du vaccin de Pfizer/BioNTech pour les 12-15 ans. Le vaccin Pfizer devient ainsi le premier vaccin à être autorisé pour les adolescents au sein des 27 pays de l’Union européenne. "Comme prévu, le comité des médicaments à usage humain de l’EMA a approuvé aujourd’hui l’utilisation du vaccin de Pfizer-BioNTech pour les adolescents de 12 à 15 ans", a déclaré Marco Cavaleri, responsable de la stratégie vaccinale de l’EMA, lors d’une conférence de presse.

Mardi, l'Académie nationale de médecine s'était déjà prononcée en faveur de la vaccination des adolescents et des enfants "dès que les protocoles vaccinaux seront homologués dans ces tranches d'âge", "nécessaire pour l'acquisition d'une immunité collective". Pour rappel, après le Canada, l’agence américaine des médicaments (FDA) avait également autorisé que le vaccin Pfizer soit injecté aux 12-15 ans depuis le 11 mai dernier.

La vaccination ouverte aux plus de 18 ans au 31 mai

La vaccination contre le coronavirus s'accélère encore. Alors qu'elle était fixée au 15 juin, Jean Castex a annoncé le 20 mai dernier que l'ensemble des Français de plus de 18 ans pourraient se faire vacciner dès le 31 mai prochain. Alors qu'il était en déplacement au centre de vaccination de Gagny, en Seine-Saint-Denis, le Premier ministre avait également annoncé que les professions prioritaires, comme les professeurs, les forces de l'ordre ou les conducteurs de bus, pourraient également se faire vacciner dès le 24 mai. Cette accélération a pour but de freiner l'évolution de l'épidémie, mais également de tenir les promesses du gouvernement.

Emmanuel Macron a tenu son pari de parvenir à 20 millions de premières doses injectées le 15 mai dernier. Il souhaite faire de même avec son objectif du 15 juin prochain, qui est de parvenir à 30 millions de primo-vaccinés en France.

Comme le précise le gouvernement dans un communiqué daté du 21 mai, au-delà du 31 mai, les professionnels exposés pourront également bénéficier de solutions adaptées qui leur seront dédiées dans chaque territoire. En parallèle, une expérimentation de deux semaines est menée avec une trentaine de services de médecine du travail pour faciliter la vaccination avec le vaccin Moderna directement sur le lieu d’exercice professionnel.

Ouverture d'un site pour récupérer son attestation certifiée de vaccination

L'Assurance maladie a annoncé ce jeudi 27 mai l'ouverture d'un site internet qui permet aux personnes vaccinées contre la Covid-19 de récupérer leurs "attestations certifiées de vaccination". Pour rappel, ces documents vous serviront par la suite à activer le "pass sanitaire" français et ainsi de pouvoir voyager à l'étranger cet été dans de nombreux pays européens.

Lors d'une conférence de presse, Thomas Fatôme, le directeur de la Caisse nationale d'Assurance maladie, a confié dans une conférence de presse que le site baptisé attestation-vaccin.ameli.fr "est ouvert depuis 8h30" et a déjà reçu "plus de 3.000 visites" en fin de matinée. Si vous souhaitez récupérer ce document certifiant que vous avez été vacciné, vous devez vous identifier avec FranceConnect. En début d'après-midi, le site était inaccessible, peut-être victime de son succès et d'un grand nombre de connexions.

Pour rappel, Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique, a annoncé ce mardi 25 mai dans une interview accordée au Parisien, la mise en place d’un document sanitaire disponible dès le 9 juin prochain en France. En pratique, ce document devrait permettre l’accès aux festivals, aux stades et à plusieurs lieux pouvant accueillir plus de 1000 personnes. Dès le 1er juillet, le secrétaire d'État a annoncé que le certificat sanitaire européen entrerait en vigueur à son tour.

Le vaccin Sanofi a entre 95% et 100% d'efficacité

Enfin, une bonne nouvelle du côté du candidat-vaccin de Sanofi. Le laboratoire français a publié ce lundi 17 mai des premiers résultats positifs sur son vaccin contre le coronavirus. Selon le communiqué de Sanofi, l’essai de phase II du candidat-vaccin de Sanofi et GSK "induit une forte réponse immunitaire chez les adultes, toutes tranches d’âge confondues". Le laboratoire précise que le vaccin a "entraîné la production de concentrations élevées d’anticorps neutralisants chez les adultes, toutes tranches d’âge confondues". Une efficacité chiffrée qui est très prometteuse. Selon les résultats de l'étude de phase II, le candidat-vaccin "a déclenché (...) des taux de séroconversion compris entre 95% et 100% et la production de concentrations élevées d’anticorps neutralisants, à des niveaux comparables à ceux générés par une infection naturelle".

L'étude de phase II a été menée auprès de 722 volontaires recrutés à partir de février 2021 aux États-Unis et au Honduras. L'essai a inclus un nombre équivalent d’adultes âgés de 18 à 59 ans et de 60 ans et plus. Selon le laboratoire, "les c oncentrations élevées d’anticorps observées chez les participants ayant déjà été infectés, après l’administration d’une seule dose du candidat-vaccin, donnent également à penser que ce vaccin pourrait fort bien être utilisé pour la vaccination de rappel".

"Les résultats de notre étude de phase II confirment le rôle potentiel que pourrait jouer ce vaccin dans la lutte contre cette crise sanitaire mondiale, car nous savons que de multiples vaccins seront nécessaires, d’autant plus que des variants du virus continuent d’émerger et que le besoin en vaccins efficaces et de rappel, pouvant être conservés à des températures normales, se fait de plus en plus sentir", s'est réjoui Thomas Triomphe, vice-président exécutif et responsable Monde de Sanofi Pasteur. Interviewé ce lundi matin sur Europe 1, le président de Sanofi France s’est également félicité de cette "étape très importante qui vient d’être franchie".

Sanofi annonce que compte tenu des résultats intermédiaires positifs de l'étude de phase II, une étude internationale de phase III, la dernière sur l’homme avantune possible autorisation de ce vaccin, devrait débuter dans les prochaines semaines. Elle prévoit selon le laboratoire le recrutement de plus de 35 000 participants dans un large panel de pays et évaluera l'efficacité de "deux formulations du vaccin, en particulier contre les variants de Wuhan et sud-africain". Quant à sa mise sur le marché, Sanofi assure que "le vaccin devrait être approuvé au quatrième trimestre de 2021, sous réserve de résultats positifs de phase III et des évaluations réglementaires".

La vaccination ouverte sous condition aux plus de 18 ans dès ce 12 mai

La campagne vaccinale contre le coronavirus s'accélère ce mercredi 12 mai. Emmanuel Macron a annoncé que tous les Français ayant plus de 18 ans pouvaient désormais réserver les rendez-vous "non pris" du lendemain. En pratique, les personnes peuvent prendre rendez-vous dès ce mercredi 12 mai chaque jour à partir de 16h s'il reste des rendez-vous pour le jour-même ou le lendemain. Une mesure destinée à éviter que la moindre dose ne soit perdue. Le président de la République espère ainsi atteindre son objectif de 20 millions de premières doses injectées au 15 mai.

Afin de faciliter la pris de rendez-vous, le fondateur de CovidTracker et VaccinTracker a annoncé que le site Vitemadose, lancé début avril pour prendre rendez-vous, proposait désormais une fonctionnalité supplémentaire appelée Chronodose. Il permet de trouver un rendez-vous pour le jour même ou pour le lendemain en ayant accès aux créneaux disponibles sur les différentes plateformes de rendez-vous, Doctolib, Keldoc, Maiia, Ordoclic ou MaPharma.

Pour rappel, toutes les personnes de plus de 50 ans peuvent se faire vacciner sans condition depuis le 10 mai. C'est aussi le cas de celles de plus de 18 ans atteintes de comorbidités. La vaccination est également ouverte à tous les professionnels de santé et du médico-social de plus de 18 ans, les personnes handicapées en hébergement spécialisé, les proches de personnes immunodéprimées et les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre. Depuis le 6 mai, les mineurs de 16 et 17 ans atteints de comorbidités peuvent aussi se faire administrer le vaccin.

La vaccination ouverte à tous les adultes le 15 juin

On connaît enfin la date d'ouverture de la vaccination à tous les adultes en France. "Vous avez 18 ans ou plus : rendez-vous le 15 juin pour vous faire vacciner", a annoncé sur Twitter le chef de l'État. Il a également ajouté que les plus de 50 ans pourront également être vaccinés à partir du 15 mai. Pour l’instant, la vaccination est ouverte à tous à partir de 55 ans, et des motifs médicaux précis sont nécessaires en dessous de cet âge, hors professions prioritaires comme les policiers ou les enseignants.

Ce vendredi 30 avril au matin, le ministre de la Santé Olivier Véran avait également annoncé que tous les Français de plus de 18 ans souffrant de comordibités et en particulier d’obésité pouvaient, eux, prendre un rendez-vous pour se faire vacciner dès le 1er mai. 'Le président de la République a fait hier une annonce importante. Il y a un certain nombre de Français qui, âgés de 18 à 55 ans, souffrent de maladies chroniques, au premier rang desquelles l’obésité – qui est la première maladie chronique ou le premier facteur de risque en dehors de l’âge, qui expose aux formes graves. Mais nous ouvrons évidemment la vaccination aux gens qui présentent des comorbidités, comme de l’hypertension ou du diabète, de l’insuffisance rénale, cardiaque, ou des cancers', a-t-il expliqué sur franceinfo.

La liste des comorbidités associées à un risque de forme grave de Covid-19, définie par la Haute Autorité de santé est toujours la suivante :

  • Pathologies cardio-vasculaires :
    • hypertension artérielle compliquée (notamment complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales) ;
    • antécédent d’accident vasculaire cérébral ;
    • antécédent de chirurgie cardiaque ;
    • insuffisance cardiaque ;
    • antécédents de coronaropathie.
  • Diabète de types 1 et 2 ;
  • Pathologies respiratoires chroniques susceptibles de décompenser lors d’une infection virale, notamment :
    • broncho pneumopathie obstructive,
    • insuffisance respiratoire,
    • asthme sévère,
    • fibrose pulmonaire,
    • syndrome d’apnées du sommeil.
  • Insuffisance rénale chronique ;
  • Obésité avec indice de masse corporelle ≥30 ;
  • Cancer ou hémopathie maligne ;
  • Maladies hépatiques chroniques, en particulier la cirrhose ;
  • Immunodépression congénitale ou acquise ;
  • Syndrome drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie ;
  • Pathologies neurologiques :
    • maladies du motoneurone,
    • myasthénie grave,
    • sclérose en plaques,
    • maladie de Parkinson,
    • paralysie cérébrale,
    • quadriplégie ou hémiplégie,
    • tumeur maligne primitive cérébrale,
    • maladie cérébelleuse progressive.
  • Troubles psychiatriques ;
  • Démence

Une seule dose divise le risque de contamination par deux

Une étude menée par le Public Health England (l’agence de santé publique anglaise) révèle qu'une seule dose du vaccin Pfizer ou AstraZeneca diminue déjà le risque de contaminer ses proches. Les chercheurs ont suivi 24 000 foyers (soit 57 000 personnes) dans lesquels au moins une personne était vaccinée. Ils les ont ensuite comparés à un million de contacts de personnes non vaccinés.

Résultat : les personnes infectées par le virus trois semaines après avoir reçu la première dose du vaccin ont 38 à 49 % moins de risque de contaminer les membres de leur foyer, par rapport à celles qui n'ont pas été vaccinées.

"Nous savions déjà que les vaccins sauvaient des vies et cette étude, la plus complète menée en conditions réelles, montre aussi qu'ils réduisent la transmission de ce virus mortel", s'est réjoui le ministre de la Santé britannique Matt Hancock. L'autorité sanitaire précise aussi qu'une dose de vaccin réduit de 60 à 65 % le risque de développer des symptômes, quatre semaines après l'injection.

Johnson & Johnson "reporte le déploiement" de son vaccin en Europe

Peu après la prise de position des autorités sanitaires américaines, qui envisagent, par précaution, de suspendre le recours à ce vaccin, le laboratoire Johnson & Johnson a annoncé retarder le déploiement de son vaccin en Europe. "Nous sommes en train d'étudier ces cas avec les autorités sanitaires européennes", explique le groupe dans un communiqué, qui dit avoir "pris la décision de reporter le déploiement de notre vaccin en Europe." Aucun détail n'a été donné sur le nouveau calendrier de livraison.

Les autorités sanitaires américaines ont en effet recommandé ce mardi 13 avril "une pause" dans l'utilisation du vaccin contre la Covid-19 de Johnson & Johnson afin d'enquêter sur l'apparition de cas graves de caillots sanguins chez plusieurs personnes aux Etats-Unis. L'Agence américaine des médicaments (FDA) "est en train d'enquêter sur six cas rapportés aux États-Unis de personnes ayant développé des cas sévères de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin" et, pendant l'enquête, "nous recommandons une pause", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Vaccin Moderna : efficace pendant un à deux ans !

Des chercheurs de l'Université Emory, aux États-Unis, ont étudié les niveaux d'immunité après l'administration de la seconde dose du vaccin Moderna, et leur persistance dans le temps. Résultat : ce produit délivre une immunité "impressionnante" durant les six premiers mois, qui s'émousse ensuite petit à petit... Mais pas au point de ne plus protéger !

D'après le Pr Mehul Suthar, les anticorps neutralisants produits par l'organisme grâce à la vaccination devraient persister pendant un à deux ans, dans les trois groupes d'âge étudiés (18 à 55 ans, 56 à 70 ans, 71 ans et plus).

En revanche, il est plus inquiet quant à son efficacité face aux variants. D'après lui, l'immunité conférée par le vaccin Moderna devrait persister contre le variant britannique (B.1.1.7). En revanche, "plusieurs groupes, dont le nôtre, ont observé que la mutation 484 semble échapper aux réponses des anticorps", souligne l'expert.

Pour l'instant, on ignore encore si un simple rappel de vaccin pourrait suffire à protéger contre ces variants, en reboostant l'immunité des individus, ou s'il faudrait changer la formulation des produits pour cibler certaines souches spécifiques.

AstraZeneca : les moins de 55 ans recevront une deuxième dose d'un autre vaccin

Après que l'Agence européenne du médicament (EMA) a reconnu qu'il existait des risques "très rares" de caillots sanguins après une injection du vaccin anglo-suédois AstraZeneca, la Haute Autorité de santé française a préconisé vendredi 9 avril une deuxième dose d'un autre vaccin pour les moins de 55 ans. 533 000 Français, majoritairement membres du personnel médical, sont concernés. Ils devront compléter la première dose avec une seconde injection d'un vaccin à ARN messager, le Pfizer ou le Moderna.

"C'est totalement logique", a assuré Olivier Véran sur RTL ce vendredi 9 avril. Pour le ministre de la Santé, qui fait partie des personnes concernées, limiter les injections du vaccin AstraZeneca "est une mesure de précaution" et "il est tout à fait normal de proposer une deuxième injection d'ARN messager dans les 12 semaines" qui suivent afin de respecter les délais. "L'interchangeabilité des vaccins n'est pas quelque chose à recommander à ce stade", a pourtant déclaré Margaret Harris, porte-parole de l'OMS, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

Pfizer ou Moderna, vous pouvez recevoir deux doses de vaccins à ARN messager différents

Il est possible d'être vacciné avec deux vaccins à ARN messager différents. C'est ce qu'a annoncé la Haute Autorité de santé dans un avis publié le 29 avril dernier. Elle explique que la recommandation générale reste la réalisation d'un schéma vaccinal complet avec le même vaccin à ARN messager pour la première et seconde dose, conformément aux autorisations de mise sur le marché de ces vaccins.

Pour la HAS toutefois, "dans de rares situations, liées par exemple, à une forte tension d’approvisionnement pour l’un ou l’autre des vaccins à ARNm, si la complétude du schéma vaccinal ne peut être garantie avec le même vaccin à ARNm aux date et lieu prévus pour la seconde dose, il est dans l’intérêt de la personne de ne pas reporter cette seconde injection au-delà des 42 jours recommandés, mais de recourir à un vaccin à ARNm de spécialité différente de celle qui a été administrée pour la première injection".

Compte tenu de la parenté des vaccins Pfizer-BioNtech et Moderna et Moderna, qui délivrent le même antigène, il est donc possible pour la seconde dose de recourir à un vaccin ARNm de spécialité différente de la première. Une recommandation prise en raison de la "nécessité d’obtenir une protection optimale, en respectant le schéma de vaccination recommandé à 2 doses, tout particulièrement chez les personnes à risque de formes sévères de Covid-19 qui ont été vaccinées en priorité".

La Haute Autorité de santé rappelle également "le contexte épidémiologique de circulation très active du SARS-CoV-2, notamment du variant britannique et la persistance d’une forte tension sur le système de santé". La HAS précise par ailleurs l'attention sur la nécessité d'assurer dans ce cas "une traçabilité précise" des personnes ainsi vaccinées avec deux vaccins à ARN messager différents et de mener une étude sur leur réponse immunitaire face à ce schéma de vaccination.

Le vaccin Pfizer efficace à 100 % chez les 12-15 ans

C'est une nouvelle très encourageante en vue de l'extension de la campagne de vaccination. Le vaccin Pfizer/BioNTech contre le coronavirus est efficace à 100 % chez les adolescents âgés de 12 à 15 ans, ont annoncé les deux laboratoires, ce mercredi 31 mars, selon les résultats d’un essai clinique.

Les essais de phase 3 menés sur 2.260 adolescents aux États-Unis "ont démontré une efficacité de 100% et des réponses d’anticorps robustes", ont déclaré les entreprises dans un communiqué, relayé par l'AFP, reprise notamment par 20 minutes. Elles ajoutent qu’elles vont demander aux régulateurs l’approbation du vaccin pour les adolescents et espéraient une possible mise en œuvre "avant la prochaine rentrée scolaire".

Le PDG du laboratoire allemand BioNTech, Ugur Sahin, estime que les résultats sur les 12-15 ans sont "très encourageants compte tenu des tendances observées ces dernières semaines concernant la propagation" du variant britannique du virus.

Covid-19 : 38 vaccinodromes bientôt déployés en France

Ce lundi, Olivier Véran a annoncé le déploiement de nombreux vaccinodromes en France. Il s’agit de lieux où seront stockés, gérés et distribués les vaccins contre la Covid-19. L’appellation vaccinodrome désigne des centres de vaccination avec un espace particulièrement grand comme les gymnases, Palais des Congrès et même les stades de football. L'objectif ? Atteindre à la mi-avril les 10 millions de premières doses injectées. Pour y parvenir, les vaccinodromes devront pratiquer entre 1 000 à 2 000 injections quotidiennes. À terme, le ministère de la Santé vise "un à deux mégacentres par département", soit "100 à 200" sur tout le territoire, en plus des 38 déployés dans les prochains jours.

"Dans les prochains jours, 38 seront mis en place sur l'ensemble du territoire. Ouverts 7 jours sur 7, ces centres de grandes capacités seront armés par les sapeurs-pompiers [...] Jusqu'à 530 000 doses pourront être injectées chaque semaine, soit une moyenne de 200/jours par vaccinodrome", annonce le Ministère de l'Intérieur dans un communiqué daté du 24 mars 2021.

AstraZeneca suspendu : que faire si vous avez déjà reçu le vaccin ?

Dans le sillage de plusieurs pays européens, la France a décidé, ce lundi 15 mars, de suspendre l'utilisation du vaccin AstraZenecapar précaution, dans l'attente de la décision de l'Agence européenne du médicament. Cette décision annoncée par Emmanuel Macron devrait être effective pour au moins 24 heures, dans l'attente du nouvel avis du régulateur européen, prévu ce jeudi 18 mars, après une réunion des autorités compétentes ce mardi à Amsterdam.

"Les gens ne sont pas en danger"

Dans l'attente, Olivier Véran a tenu à rassurer et martèle que les Français qui ont reçu une première dose d'AstraZeneca "ne sont pas en danger". Interviewé par BFMTV ce mardi 16 mars, le ministre de la Santé se veut confiant, au lendemain de la suspension du vaccin en France, en indiquant que les patients concernés n'ont aucune "démarche particulière à entamer". "Les gens ne sont pas en danger parce qu'ils auraient été vaccinés AstraZeneca".

"Je fais partie de ces Français qui ont reçu une injection d’AstraZeneca", rappelle Olivier Véran. Martin Blachier, épidémiologiste et médecin en santé publique, précise aussi à La Dépêche que le vaccin AstraZeneca "peut provoquer un peu de fièvre dans les 24 à 48 heures qui suivent", mais "il n’y a pas lieu aujourd’hui de recommander une surveillance particulière". Olivier Véran indique vouloir "reprendre au plus vite et ardemment la campagne de vaccination", et attend le verdict de l'Agence européenne du médicament pour jeudi.

Contacté par Medisite, Thomas Kassab, pharmacien officinal, assure que "pour le moment, le vaccin AstraZeneca est suspendu le temps des investigations nécessaires par l'Agence européenne du Médicament et pas retiré du marché". Interrogé par la Dépêche, le Dr Jérôme Marty, généraliste à Fronton, estime aussi que la suspension "ne va durer que quelques jours, une semaine".

Concernant les personnes ayant reçu une première dose du vaccin et devant prochainement recevoir la seconde, le pharmacien Thomas Kassab précise qu'"en ayant qu'une seule injection , la réponse immunitaire, c'est-à-dire la production d'anticorps, n'est pas complète, d'où l'utilité de la seconde dose". "D'après les dernières données que nous avons, il n'y aurait que 76% d’efficacité à partir de 22 jours après la première injection et l'efficacité pourrait aller jusque 3 mois", précise Thomas Kassab.

"On termine le schéma vaccinal avec le même vaccin"

Il précise que "la seconde injection doit se faire en 9 semaines et 12 semaines après la première injection" et que "d'ici là, l'Agence européenne aura tranché vis-à-vis de AstraZeneca et de nouvelles consignes seront données". Concernant la possibilité d'avoir une seconde dose d'un autre vaccin, il assure que "pour l'heure, lorsque l'on commence un schéma vaccinal avec un vaccin, on termine le schéma avec le même vaccin (que cela soit Pfizer, Moderna ou AstraZeneca)".

Pour le pharmacien, avoir une autre dose d'une autre vaccin "n’est pas dans les recommandations" à l'heure actuelle. Le pharmacien se veut dans tous les cas rassurant puisque selon lui, "dans tous les cas, les patients ayant été vaccinés avec AstraZeneca restent pris en charge par leur médecin ou leur pharmacien". "Les professionnels de santé qui les ont vaccinés les gardent en charge et leur donneront, en temps voulu, la marche à suivre", conclut-il.

Vaccin AstraZeneca : un risque de caillot sanguin plus élevé ?

Après des cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes qui ont été vaccinées, le Danemark, la Norvège et l'Islande ont annoncé ce jeudi 11 mars avoir suspendu des vaccins anti-Covid AstraZeneca. Une décision prise par précaution, même si le lien entre la formation de caillots sanguins et les vaccins n'a pas encore été démontré. Comme le rapporte La Tribune ce lundi 8 mars, c'est l'Autriche qui avait annoncé avoir cessé d'administrer un lot de vaccins AstraZeneca après le décès d'une infirmière de 49 ans après de "graves troubles de la coagulation" quelques jours après son vaccin.

Ce mercredi 10 mars, une enquête préliminaire de l'Agence européenne des médicaments (EMA) a souligné qu'il n'existait aucun lien entre le vaccin et le décès survenu en Autriche.

L'EMA assure que seulement 22 cas de thromboses avaient été signalés ce mardi 9 mars, pour plus de trois millions de personnes vaccinées dans l'Union européenne, la Norvège et l'Islande. De son côté, Olivier Véran a annoncé lors de sa conférence de presse de ce jeudi 11 mars que la France ne suspendait pas l'administration des vaccins AstraZeneca dans le pays. "J’ai saisi l’Agence nationale de sécurité du médicament. D’après [elle], il n’y a pas lieu de suspendre la vaccination par AstraZeneca", a assuré le ministre de la Santé. "Sur 5 millions d’Européens, 30 ont présenté des troubles de la coagulation", relativise Olivier Véran. Des chiffres confirmés par Rémi Salomon, le président de la commission médicale d'établissement, l'instance qui représente le personnel médical.

30 cas de troubles de la coagulation sur 5 millions d'Européens

Sur LCP ce jeudi 11 mars, le directeur général de la Santé assure que "sur 5 millions d'observations, il y a eu 30 cas [d'accidents thromboemboliques], ce qui est la même fréquence que dans la population générale (...)". "Mais c'est vrai que ça complique le message", reconnaît-il. Il assure qu'"AstraZeneca reste un bon vaccin". L'Agence européenne du médicament estime, en effet, que les bénéfices sont toujours supérieurs aux risques.

Thrombose : avoir le coronavirus est 8 à 10 fois plus risqué que de se faire vacciner

Alors que le vaccin AstraZeneca fait l'objet de la défiance de nombreux Français et que le déploiement du vaccin Johnson & Johnson a été retardé en raison du risque de thrombose, une étude vient relativiser les risques entraînés par les vaccins. L'étude publiée par l’université d’Oxford le 15 avril dernier affirme en effet que le risque de développer un caillot sanguin cérébral est dix fois plus élevé en attrapant le coronavirus qu'en étant vacciné avec un vaccin Pfizer et huit fois plus élevé qu'en recevant une dose du vaccin AstraZeneca. De manière générale, les chercheurs de l'université d'Oxford ont découvert que le risque de thrombose cérébrale était environ 100 fois plus élevé que la normale après une infection au coronavirus.

"Cela nous amène à deux conclusions importantes. Tout d'abord, la Covid-19 augmente considérablement le risque de thrombose veineuse cérébrale, ce qui vient s'ajouter à la liste des nombreuses complications du virus déjà connues. Deuxièmement, le risque de thrombose lié à la Covid-19 est bien plus élevé que nous ne le voyons avec les vaccins actuels, même pour les moins de 30 ans", souligne Paul Harrison, professeur de psychiatrie et chef du groupe de neurobiologie à l'Université d'Oxford. Il sous-entend ainsi que la limitation d'âge établie à 55 ans et plus pour l'administration du vaccin AstraZeneca n'aurait pas réellement d'impact sur la survenue de thromboses.

4 thromboses sur 1 million de vaccinés Pfizer

Dans cette étude portant sur plus de 500 000 patients atteints du coronavirus, une thrombose cérébrale n'est survenue que chez 39 patients sur un million. Chez les personnes ayant reçu un vaccin à ARN messager, Pfizer ou Moderna, les chercheurs ont constaté 4 cas de thrombose sur un million de personnes vaccinées. C'est seulement cinq cas sur un million après la première dose du vaccin AstraZeneca. Le risque de thrombose dû à la Covid-19 est donc 10 fois plus élevé qu'avec la vaccination Pfizer et 8 fois plus élevé qu'avec le vaccin AstraZeneca.

Vaccin : une seule dose suffit pour les personnes ayant déjà eu le coronavirus

Les personnes ayant déjà eu le coronavirus n'ont besoin que d'une seule dose de vaccin. C'est ce qu'a annoncé Olivier Véran ce lundi 1er mars sur le plateau du journal de 20h de France 2. "Les personnes déjà positives à la Covid, disposant d’un test PCR récent par exemple, n’auront plus besoin d’avoir besoin de deux injections de vaccin Pfizer ou Moderna, une suffira", a assuré le ministre face à Anne-Sophie Lapix. La France est le premier pays à se prononcer à ce sujet.

"Si c'est votre première injection et que vous avez déjà eu le Covid, on vous dira : 'Vous être protégé après une seule injection", a ajouté Olivier Véran. Selon le ministre, "c'est une bonne nouvelle pour vous, mais aussi pour les Français qui pourront récupérer cette deuxième dose qui nous permettra d'accentuer et d'accélérer encore". Comme le rapportait Ouest-France, la Haute autorité de Santé avait déjà recommandé ce 12 février l’injection d’une seule dose de vaccin pour les personnes ayant déjà contracté le coronavirus.

"La dose unique de vaccin jouera un rôle d e rappel"

Selon la Haute autorité de santé, les personnes guéries de la Covid-19 "ont déjà élaboré à l’occasion de l’infection une mémoire immunitaire" et "la dose unique de vaccin jouera ainsi un rôle de rappel". L’autorité recommande par ailleurs d’attendre "au-delà de trois mois" après la maladie, "et de préférence six mois", avant d’injecter cette dose unique. Cette initiative est une première mondiale. "À ce jour, aucun pays ne s’est clairement positionné sur une vaccination en une dose pour les personnes ayant contracté la Covid-19 antérieurement à la vaccination", reconnaît elle-même la HAS.

Le ministre de la Santé a également annoncé que les personnes âgées de "50 ans et plus, incluant les 65-75 ans", et souffrant de "ce qu’on appelle des comorbidités, des fragilités", pourront "se faire vacciner avec AstraZeneca" chez "leur médecin traitant, dans l’hôpital qui les suit” ou “dans quelques jours en pharmacie". Une bonne nouvelle pour les personnes de plus de 65 ans jusque-là écartés de la vaccination pour le vaccin AstraZeneca.

Quand la vaccination sera-t-elle ouverte à tous les Français ?

Interviewé à l'Élysée par nos confrères de TF1, ce mardi 2 février 2021, le président de la République Emmanuel Macron a assuré que tous les Français adultes pourront se faire vacciner "d'ici la fin de l'été". Une information confirmée dans son allocution du 31 mars.

Il estime également que "début mars", les 80 % des pensionnaires des Ehpad souhaitant se faire vacciner auront reçu les injections, au même titre qu'une large proportion des plus de 75 ans.

La vaccination en entreprise début ce 25 février

C'est désormais officiel, vous pourrez être vacciné sur votre lieu de travail dès ce jeudi 25 février. Ce lundi 22 février, le secrétaire d'État chargé de la Santé au travail Laurent Pietraszewski a annoncé via un communiqué que les salariés éligibles à la vaccination contre le virus pourraient se faire administrer le vaccin AstraZeneca dans leur entreprise à compter de ce jeudi 25 février. "Conformément aux recommandations du 2 février 2021 de la Haute autorité de santé (HAS), il a été décidé qu'à compter du 25 février 2021, après les professionnels de santé et du médico-social, le vaccin AstraZeneca sera utilisé notamment pour la vaccination des personnes de 50 à 64 ans inclus atteintes de comorbidités", précise le communiqué du secrétariat d'État.

Le vaccin sera reçu sur la base du volontariat, et administré également de manière volontaire par les médecins du travail en entreprises qui le souhaitent aux salariés entre 50 et 64 ans et atteints de comorbidités. Ceux qui se portent volontaires doivent "se rapprocher de la pharmacie d'officine de leur choix, pour s'identifier et se procurer des doses du vaccin AstraZeneca sous le même régime de contingentement". Les Échos précisent que les médecins du travail sont susceptibles de recevoir dès cette semaine leur première livraison de vaccins, contenant environ dix doses. Une seconde livraison devrait ensuite arriver à partir du 1er mars prochain.

Coronavirus : vous pourrez bientôt être vaccinés chez votre médecin traitant

Alors que nous arrivons bientôt aux deux millions de doses de vaccins administrées en France, les médecins traitants devraient pouvoir vacciner depuis leur cabinet d’ici à la mi-février. Comme le rapporte Capital, si les livraisons du troisième vaccin autorisé en France, le vaccin AstraZeneca, respectent le calendrier fixé, les médecins traitants pourront à leur tour administrer les doses de vaccins. "Une livraison plus importante est prévue pour le 17 février avec 700.000 doses, on pourra alors acter le passage en ville", a assuré le ministère de la Santé auprès de Capital.

Les vaccins AstraZeneca peuvent être conservés au réfrigérateur

C'est la première fois que cela se produirait en France depuis l'ouverture de la campagne vaccinale à la fin du mois de décembre. En effet, contrairement aux vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, déjà disponibles, le vaccin d’AstraZeneca est un vaccin à base d’adénovirus qui n'utilise pas la technologie dite à ARN messager. Il peut donc être conservé beaucoup plus facilement que les deux autres, simplement au réfrigérateur. Les premiers vaccins Pfizer et Moderna devaient quant à eux être respectivement conservés à des températures comprises entre -60 et -80°C et -25 et -15°C dans des "super-congélateurs".

Livrées en France le vendredi 5 février, les 273 600 premières doses du vaccin élaboré par le laboratoire anglo-suédois en collaboration avec l’Université d’Oxford sont pour l’instant réservées à tous les soignants de moins de 65 ans, qu’ils aient des facteurs de risque ou non. La Haute Autorité de santé (HAS) avait en effet recommandé de ne pas administrer le vaccin d’AstraZeneca aux personnes de plus de 65 ans, considérant qu’il "manque des données" pour cette catégorie, pourtant la plus à risque. Le ministre Olivier Véran, médecin neurologue, a donc reçu sa première injection le 8 février.

Les médecins devraient vacciner dès le 17 février

Une seconde livraison de 304 800 doses est attendue cette semaine e t 700.000 autres devraient arriver le 17 février. C'est à ce moment que les médecins traitants devraient être autorisés à vacciner dans leur cabinet les personnes entre 50 et 64 ans avec comorbidités, avant une nouvelle étape ciblant tous les moins de 65 ans. Des discussions sont encore en cours pour que les pharmaciens et sages-femmes puissent, eux aussi, administrer les doses du vaccin d’AstraZeneca, conformément aux préconisations de la Haute autorité de santé. "Cela pourra se faire dès que les approvisionnements seront suffisants", assure le ministère.

Le vaccin Pfizer-BioNTech pourrait être moins efficace en cas de retard de la deuxième injection

Retarder la deuxième dose de vaccin pourrait altérer son efficacité. Comme le rapporte l'AFP, notamment relayé par Le Parisien, c'est la mise en garde essentielle faite par BioNTech ce mardi 5 janvier. Alors que plusieurs pays, dont le Danemark et le Royaume-Uni, ont annoncé qu'ils allaient espacer la durée entre les deux doses du vaccin, afin de pouvoir vacciner plus de monde, la société allemande laisse entendre que cela pourrait être une stratégie contre-productive.

Aucune preuve d'une protection après 21 jours

"L'efficacité et la sécurité du vaccin n'ont pas été évaluées pour d'autres calendriers de dosage" que les deux injections espacées de 21 jours appliquées lors de l'essai clinique, explique l'entreprise allemande qui a développé, avec l'américain Pfizer, le premier vaccin autorisé aux États-Unis et dans l'Union européenne.

"Même si des données démontrent qu'il existe une protection partielle dès 12 jours après la première dose, il n'y a pas de données qui démontrent que la protection reste en place au-delà de 21 jours", alerte une porte-parole de BioNTech. "Nous estimons qu'une deuxième injection est nécessaire pour procurer la protection maximale contre la maladie", réaffirme BioNTech.

Le Danemark veut espacer les doses de 6 semaines

Pour rappel, pour pallier les stocks de vaccins limités, le Danemark a annoncé ce lundi 4 janvier que le pays allait espacer les deux doses de vaccin jusqu'à six semaines, contre les 21 jours recommandés. Le Royaume-Uni va même jusqu'à laisser passer jusqu'à 12 semaines entre les deux injections. "De cette manière, nous pourrons vacciner plus de monde dès maintenant", a assuré le chef de l'Agence nationale danoise de la Santé, Søren Brostrøm, interrogé par la télévision publique TV2. Il dit se fonder sur la documentation présentée par les laboratoires qui évoqueraient une seconde injection "entre 19 et 42 jours" après la première.

Après le Royaume-Uni et le Danemark, le ministère de la Santé a demandé aux autorités sanitaires d'évaluer les options pour allonger également le délai entre les deux injections du vaccin contre la Covid-19, selon un document consulté lundi 4 janvier par l'AFP.

Coronavirus : qui est Mauricette, première vaccinée de France à 78 ans ?

À 78 ans, Mauricette est devenue la première vaccinée de France contre la Covid-19. Ce dimanche 27 décembre au deuxième étage de l'hôpital René-Muret de Sevran, elle a reçu la toute première dose en France du vaccin Pfizer-BioNTech contre le coronavirus. "Ça va, je ne suis pas impressionnée. Je suis prête pour l'épreuve, pas de panique !", a-t-elle assuré avant l'injection, selon Le Parisien. La septuagénaire a confié qu'elle n'a "même pas (eu) mal". Elle se réjouit d'être ainsi devenue "une vedette".

"Je suis émue", a-t-elle même déclaré, habillée pour l'occasion d'un "t-shirt zébré, d'un pantalon rose et de mocassins bordeaux". Née le 11 avril 1942, Mauricette a vécu "enfant, pendant la guerre, à Toulouse" et a aujourd'hui "de la famille dans le département de l'Aude". Jamais mariée, elle a été "aide-ménagère", avant de "travailler dans une usine de pâtisserie" en Seine-Saint-Denis. Comme elle, huit autres patients - cinq femmes et trois hommes âgés de 66 à 90 ans - ont reçu la première dose du vaccin Pfizer-BioNTech.

"Elle est fière de voir son visage à la télévision"

Une demi-heure après la piqûre de Mauricette, qui est "entrée dans l'Histoire" selon Samir Tine, le chef du service gériatrie de l'hôpital René-Muret donne de ses nouvelles. "Elle va très bien. Elle est fière de voir son visage à la télévision", a confié le médecin au Parisien. Celle qui a vécu au Bourget souffre de pathologies chroniques et est quelque peu dure d'oreille, mais se porte donc très bien. Elle se verra, comme les autres volontaires, injecter une seconde dose de vaccin dans trois semaines.

Le vaccin de Sanofi et GSK ne sera pas prêt avant fin 2021

Alors que Margaret Keenan, 90 ans, est la première femme au monde ayant reçu le vaccin Pfizer/BioNtech à l'hôpital de Coventry, en Angleterre, ce mardi 8 décembre, on apprend que celui des laboratoires français Sanofi et britannique GSK ne sera prêt qu'à la fin 2021. Une vraie mauvaise nouvelle au moment où d’autres commencent les campagnes de vaccination. Sanofi et GSK l'ont annoncé ce vendredi 11 décembre, après des résultats moins bons qu’espéré des premiers essais cliniques.

La conduite du programme "est retardée afin d’améliorer la réponse immunitaire chez les personnes âgées", la population la plus à risque, expliquent les groupes dans un communiqué. Ils tablent désormais sur une mise à disposition du vaccin au quatrième trimestre l’an prochain, alors qu’ils visaient initialement une demande d’homologation au premier semestre de 2021.

Comme le rapporte Le Monde, Sanofi, qui développe ce vaccin conjointement avec GSK – qui lui fournit son adjuvant –, comptait récemment encore démarrer à la fin de décembre la toute dernière phase des essais sur l’homme avant l’homologation des autorités ("phase 3"). Avec ce calendrier, le grand groupe pharmaceutique français, l’un des principaux producteurs de vaccins au monde, espérait pouvoir produire un milliard de doses en 2021. Un objectif qui ne pourra plus être atteint.

La stratégie vaccinale en France

La stratégie vaccinale du gouvernement a été détaillée mercredi 16 décembre 2020 par le Premier ministre à l'Assemblée nationale. Jean Castex a annoncé que la première phase de vaccination débutera "dès la dernière semaine de décembre", "si les conditions sont réunies", en précisant que les populations non prioritaires attendront "la fin du printemps".

Il a en effet détaillé les trois différentes phases de la vaccination nationale qui ciblera en priorité "les personnes les plus âgées accueillies dans les établissements comme les Ehpad" et ce "dès la dernière semaine de décembre", après validation de l'Agence européenne des médicaments, pour une durée de "six à huit semaines". Cette première phase de vaccin concernera un million de Français. "Il faut d'abord protéger les plus âgés et les plus vulnérables, ce sont eux qui ont payé le plus lourd tribut au virus. La vaccination dans les Ehpad est bien sûr prioritaire puisqu'on a vu ces derniers mois que la propagation du virus pouvait être particulièrement rapide et dévastatrice dans ces lieux fermés", confirme auprès de France 24 Michel Goldman, professeur d'immunologie médicale à l'Université libre de Belgique.

Près de 200 millions de doses seront livrées en France

Une seconde phase de vaccination s'adressera ensuite début mars aux personnes présentant des facteurs à risques et aux professionnels de santé. Cela concernera 14 millions de personnes. Enfin, la troisième phase de la campagne de vaccination concernera l'ensemble de la population à partir de la fin du printemps. En tout, près de 200 millions de doses seront livrées en France, soit une quantité prévue pour 100 millions de personnes "car deux injections sont nécessaires", a rappelé le Premier ministre.

"Cette campagne de vaccination est un tournant dans la lutte contre la Covid mais soyons clairs, compte tenu du processus progressif, le début de la campagne vaccinale ne va pas marquer la fin de l'épidémie", a également tenu à rappeler Jean Castex. Le Premier ministre a aussi assuré qu'"aucune vaccination n'aura lieu sans que le consentement éclairé ait pu être exprimé". Il a expliqué attendre "un avis du comité consultatif national d'éthique qui nous éclairera sur les questions qui se posent dans le cadre de cette campagne".

Les vaccins Moderna et Pfizer choisis, car plus avancés

Jean Castex promet que "confiance" et "transparence" seront les clés de la vaccination. Le Premier ministre explique ainsi que la France a "privilégié les vaccins les plus avancés, Moderna et Pfizer", mais que "d'autres pourraient arriver dans les mois qui viennent malgré les incertitudes".

Devez-vous être vacciné si vous l'avez déjà eu ?

Les personnes qui ont déjà attrapé le coronavirus doivent-elles être vaccinées ? Selon la Haute autorité de santé, il n'est pas nécessaire de "vacciner systématiquement" les personnes ayant déjà été contaminées par le virus, mais rien ne s'y oppose médicalement si elles le souhaitent. Une précision faite à la suite des recommandations de la HAS le 30 novembre dernier pour la future campagne de vaccination contre le Covid-19.

Selon l’organisme, le "constat scientifique" est "qu’à ce jour les données ne permettent pas de savoir s’il y a un bénéfice à vacciner les personnes qui ont déjà été infectées par le SARS-CoV-2". En conséquence, elle "estime à ce stade qu'il n'y a pas lieu de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19", dans un avis consulté par l'AFP samedi 19 décembre, et relayé par franceinfo.

Pas "d'effet indésirable grave" en cas de vaccin

D'un autre côté, la HAS remarque l'absence "d'effet indésirable grave particulier", lorsqu'une personne ayant eu la Covid-19 se fait vacciner. Elle en conclut donc que rien ne s'oppose à une telle vaccination, si une personne contaminée le souhaite, "à l'issue d'une décision partagée avec le médecin".

Les personnes ayant déjà eu le coronavirus ne sont donc pas jugées prioritaires par la Haute autorité de santé. La HAS a ainsi confirmé sa recommandation de vacciner en priorité les personnes âgées dépendantes en Ehpad et les résidents âgés en établissement collectif.

Immunité et efficacité des vaccins

Vaccin anti-Covid-19 : pourquoi avoir des effets secondaires est bon signe

Fatigue, fièvre, bras endolori, chaud ou douloureux... Avoir des symptômes après avoir été vacciné contre le coronavirus pourrait être en réalité un signe de son efficacité. En effet, s'ils peuvent être inquiétants, ces effets secondaires seraient la preuve que le vaccin remplit bien son rôle. Comme le rapporte Futura Santé, s'ils restent légers et brefs, ces symptômes témoignent de la réaction de votre système immunitaire face au virus. Le vaccin a pour but de faire réagir votre système immunitaire avec un agent pathogène affaibli afin que votre métabolisme crée des anticorps prêts à attaquer le virus s'il le contracte à nouveau.

La réaction du système immunitaire déclenche une inflammation

S'agissant du SARS-CoV-2, quand votre système immunitaire est confronté au vaccin, il crée des anticorps empêchant le coronavirus d'entrer dans vos cellules et des lymphocytes cytotoxiques, dont le rôle est de détruire les cellules infectées. Ainsi le virus n'attaque pas vos cellules, si des anticorps l'empêchent d'y pénétrer, et il ne se diffusera pas si la cellule qu'il a infectée est détruite. Cette réaction immunitaire se caractérise par une inflammation. Ainsi, vous en ressentez les symptômes, qui sont le plus souvent une inflammation locale autour de la zone de l'injection avec des rougeurs, une douleur irradiante ou quelques autres symptômes systémiques tels que la fièvre, la fatigue ou les maux de tête.

En revanche, si vos symptômes sont plus forts et perdurent, il convient de consulter un médecin. Selon l'ANSM, le quatrième rapport de pharmacovigilance sur les effets indésirables rapportés avec le vaccin de Pfizer-BioNTech révèle que depuis le début de la campagne de vaccination en France, 2 140 cas d’effets indésirables ont été rapportés. Parmi eux, l'hypertension artérielle fait partie des symptômes inquiétants à surveiller. En effet, devant tout symptôme évocateur d’une hypertension artérielle tel qu’un malaise, des maux de têtes ou des vertiges, l'ANSM recommande aux personnes vaccinées d’effectuer un contrôle de la pression artérielle pour une prise en charge médicale la plus précoce possible.

Protégés par l'immunité ?

On sait par ailleurs que les ex-malades doivent avoir acquis naturellement uneimmunité contre le virus, même si sa durée reste incertaine. Comme le rapporte Libération, puisqu'on ne compte aujourd’hui qu’une dizaine de cas de réinfections "dûment documentés" par des études scientifiques selon la HAS, on peut supposer que l’immunité fonctionne efficacement pour la majorité des anciens malades. Les premières vaccinations contre la Covid-19 interviendront "dès la dernière semaine de décembre", mais pas avant "la fin du printemps" pour la population non prioritaire, a précisé le Premier ministre Jean Castex.

Covid-19 : bien dormir, le secret pour un vaccin plus efficace ?

En pleine période de campagne vaccinale contre la Covid-19, l'Académie Américaine de la Médecine du Sommeil (AASM) a tenu à rappeler l'importance d'un sommeil suffisant pour lutter contre le coronavirus, mais aussi améliorer l'efficacité du vaccin. En effet, dans un communiqué publié ce mercredi 13 janvier, et relayé par Santé Magazine, l'organisation médicale assure qu'un "sommeil sain fait partie intégrante d'un système immunitaire fort". Elle assure en outre qu'au moment où les vaccins sont administrés dans de nombreux pays dans le monde, "il est important que les gens continuent de dormir suffisamment pour avoir une réponse immunitaire optimale".

En effet, selon l'académie spécialiste de la médecine du sommeil, "la perte de sommeil est associée à des modifications de plusieurs processus immunitaires". Un mauvais sommeil peut non seulement affaiblir vos défenses contre un virus, mais aussi affecter la réaction de votre corps à un vaccin, augmentant ainsi le risque de maladie. Ne pas dormir suffisamment est ainsi un comportement à risque en pleine pandémie. En effet, le Dr Kannan Ramar, président de l'AASM, assure qu'"alors que les vaccins sont distribués, il est de la plus haute importance que les patients continuent à donner la priorité à leur sommeil pour maintenir une santé optimale".

Covid-19 : faire du sport après le vaccin augmente votre immunité

Pas question de se reposer après avoir été vacciné. Des chercheurs de l'Iowa State University, aux États-Unis, ont découvert que pratiquer 90 minutes d'exercice d'intensité légère à modérée directement après avoir reçu un vaccin contre la grippe ou la Covid-19 pouvait octroyer une immunité renforcée. Le sport pourrait en effet agir comme un booster d'immunité.

90 minutes d'activité

Selon leurs travaux publiés dans la revue scientifique Brain, Behavior, and Immunity, les participants ayant fait du vélo, du vélo d’appartement ou de la marche rapide pendant une heure et demie après avoir reçu l’injection ont produit plus d'anticorps au cours des quatre semaines suivantes, par rapport aux participants qui se sont assis ou ont continué leur routine quotidienne post-vaccination.

"Nos résultats préliminaires sont les premiers à démontrer qu'un laps de temps spécifique peut renforcer la réponse en anticorps de l'organisme après le vaccin contre la Covid-19 de Pfizer-BioNtech et après deux vaccins contre la grippe", a déclaré la professeure de kinésiologie Marian Kohut, auteure principal de l’étude.

Les vaccins anti-coronavirus en cours de test

Plus d'une centaine de laboratoires ont travaillé (ou travaillent encore) à la conception d'un vaccin contre ce nouveau coronavirus. Voici quelques compagnies et laboratoires en ligue :

  • Le Jenner Institute, de l’Université d’Oxford, en association avec le laboratoire AstraZeneca, a pris une belle avance dans la course au vaccin. Actuellement en phase 3 des essais cliniques, des milliers de volontaires ont déjà reçu le vaccin. Une mise sur le marché est prévue au premier trimestre 2021.
  • La société Moderna applique une nouvelle stratégie vaccinale, qui consiste à injecter directement un ARN (un morceau de patrimoine génétique, ndlr) synthétique chez l'homme, qui va permettre à l'organisme de produire directement une des protéines du coronavirus. La compagnie espère une mise sur le marché début 2021. La phase 3 des essais cliniques en commencé en juillet et le laboratoire compte déposer une demande d'autorisation auprès de l'Agence des médicaments (FDA) d'ici fin novembre 2020.
  • BioNTech et Pfizer : leur vaccin expérimental, baptisé BNT162b2, repose sur la même méthode que celui de Moderna. L'alliance germano-américaine a annoncé qu'elle comptait déposer une demande d'autorisation de mise sur le marché au cours de la troisième semaine de novembre 2020. Par ailleurs, la société pharmaceutique prévoit de commencer à tester son vaccin chez les enfants dès l'âge de 12 ans, a indiqué le chercheur responsable de l'essai à CNN, mardi 27 octobre. La première semaine de novembre, des ados de 16-17 ans seront vaccinés. Puis on passera aux 12-15 ans. Il s'agit du premier essai de vaccin contre le coronavirus impliquant des enfants aux États-Unis.
  • La société de biotechnologie américaine Inovio développe, notamment grâce au financement de Bill Gates, un vaccin baptisé "Ino-4800". Il a déjà été administré à 40 adultes volontaires en bonne santé. Les réponses immunitaires et les données de sécurité de l'étude sont attendues pour cet été.
  • L'Institut Pasteur, une fondation française, a entamé l'élaboration d'un vaccin à partir du virus atténué de la rougeole. Ils vont assembler le génome du vaccin de la rougeole avec une partie de celui du coronavirus, pour obtenir un dérivé de vaccin que tous les pays du monde savent produire.
  • La société allemande, CureVac, espère lancer ses premiers tests d'ici juillet et mettre sur le marché un vaccin à l'autonome.
  • Anges, un laboratoire nippon, va prochainement tester un vaccin ARN sur des animaux.
  • La société CanSino Biology a réalisé un vaccin test en collaboration avec l’Institut de Biotechnologie de Pékin.
  • L'entreprise américaine Johnson & Johnson a sélectionné un vaccin-candidat, il sera expérimenté sur l'Homme d'ici septembre, la mise sur le marché est prévue début 2021.
  • Le mastodonte britannique GlaxoSmithKline (GSK) collabore avec une biotech chinoise pour mettre à disposition sa technologie de fabrication d'adjuvants pour les vaccins contre les épidémies.
  • Le groupe pharmaceutique Sanofi s'est, quant à lui, associé au ministère américain de la Santé pour développer lui aussi un candidat vaccin, en utilisant une "technologie de recombinaison de l'ADN". Elle consiste à combiner l'ADN du virus avec l'ADN d'un virus inoffensif afin de créer une nouvelle entité cellulaire à même de provoquer une réponse immunitaire. Les antigènes créés par cette opération peuvent ensuite être reproduits à grande échelle.

Coronavirus : bientôt un vaccin intelligent sous forme de patch ?

Pourra-t-on bientôt porter un patch en guise de vaccin ? C'est en tout cas un dispositif sur lequel travaillent les scientifiques de l'université Swansea, au pays de Galles, selon la BBC, relayée par Maxisciences. Ils sont en effet en train de développer un vaccin intelligent se présentant sous la forme d'un patch et qui sera capable de collecter des données sur la réponse immunitaire de la personne vaccinée.

Ce vaccin du futur est composé de plusieurs micro-aiguilles de quelques millimètres, faites de silicone ou de polycarbonate. Elles pénètrent la peau pour administrer la dose de vaccin et restent fixées sur le corps à l'aide d'une bande adhésive pendant 24 heures. Objectif : suivre l'évolution de la réponse immunitaire de la personne vaccinée grâce au traçage des biomarqueurs de la peau.

Après les 24 heures, le vaccin "patch" est ainsi récupéré pour récolter les données. Sanjiv Sharm, maître de conférences en ingénierie médicale au sein de l'université de Sharm travaillant sur le projet, précise que le patch permettra de connaître le taux d'anticorps de la personne vaccinée.

Un prototype prévu en mars 2021

Une méthode déjà utilisée par le moniteur de glucose utilisé par les personnes diabétiques pour mesurer leur taux de glucose en continu. "Ce dispositif d’administration du vaccin low-cost assurera un retour sûr au travail et permettra de maîtriser des recrudescences de la Covid-19. Au-delà de la pandémie, ce travail pourrait s’étendre et s’appliquer à d’autres maladies infectieuses puisque la nature de la plateforme permet une adaptation rapide", détaille l'ingénieur médical. Selon Maxisciences, un prototype de ce vaccin sous forme de "patch" devrait être créé d'ici la fin du mois de mars 2021. Des tests cliniques devraient ensuite suivre et les scientifiques du pays de Galles espèrent pouvoir le commercialiser dans les trois ans.

Vaccin BCG et coronavirus : que faut-il en penser ?

Le vaccin BCG, initialement mis au point pour combattre la tuberculose, ne fait plus partie de nos vaccins obligatoires depuis 2007. Mais celui-ci pourrait "entraîner" en notre système immunitaire à combattre toutes formes d’agressions.

"C'est un vaccin qui a des propriétés très particulières et qui vont au delà de la lutte contre les maladies de la tuberculose. Il a la capacité d'entraîner notre système immunitaire inné (...) qui pourrait se révéler essentiel dans la lutte contre le Covid, notamment dans la prévention des formes inflammatoires sévères et les formes sévères de la maladie qui reposent sur la réponse inflammatoire", explique sur RMC Laurent Lagrost, directeur de recherche à l’Inserm.

Mais en attendant des preuves scientifiques, des corrélations peuvent déjà être faites : en Guyane, la vaccination BCG est obligatoire et sur 300 000 habitants, seuls 88 cas sont recensés et aucun décès.

"Il n'y a aucun patient en réanimation médicale dans aucun hôpital de Guyane française qui montre une prévalence de la tuberculose dix fois plus forte que dans l'hexagone. Je prendrai aussi l'exemple de l'Allemagne; la RDA (est) avait une politique de vaccination forte, la RFA (ouest) un peu plus souple, et quand on voit les chiffres dans les Landers allemands la différence est frappante", ajoute le chercheur.

Une piste sérieuse donc et pleine de promesses.

Fabrication d'un vaccin : quel délai de production ?

Tous les chercheurs qui travaillent ou ont travaillé à l'élaboration d'un vaccin contre le coronavirus ont indiqué, dès le début de leurs travaux, qu'il leur faudrait plusieurs mois pour le mettre au point.

En effet, il ne suffit pas seulement de trouver la bonne formule, le vaccin doit ensuite être testé sur les animaux, puis sur les humains, et ce, à chaque étape de son processus de fabrication.

Au total, il faut compter entre 6 et 36 mois pour la production, le conditionnement et la livraison auprès des différents pays concernés qui vont à leur tour effectuer des contrôles de qualité.

Faut-il redouter les mutations du virus ?

Dans les premiers mois de la pandémie, les chercheurs ont indiqué que le coronavirus avait une évolution lente. Andrew Rambaut, biologiste spécialiste de l'évolution moléculaire à l'Université d'Edimbourg, a déclaré dans le magazine Science que le nouveau coronavirus connaissait deux mutations mensuelles : "C'est environ deux à quatre fois plus lent que la grippe", a-t-il commenté.

De plus, Peter Thielen, généticien moléculaire à l'université Johns Hopkins a expliqué dans le Washington Post : "À ce stade, le taux de mutation du virus laisse penser que le vaccin développé pour le SRAS-CoV-2 serait un vaccin unique, plutôt qu'un nouveau vaccin chaque année comme le vaccin anti-grippe".

Malheureusement, de récentes évolutions viennent bousculer ces théories initiales, avec l'apparition de plusieurs mutations du coronavirus, le rendant beaucoup plus contagieux, mais aussi plus résistant aux anticorps. Le variant anglais, le variant brésilien et le variant sud-africain inquiètent tout particulièrement la communauté scientifique, d'autant qu'ils se propagent rapidement.

Les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna, actuellement utilisés en France, semblent, pour l'instant, suffisamment efficaces contre ces variants. Mais le coronavirus est susceptible de muter à nouveau, ce qui pourrait nécessiter la création de nouveaux vaccins.

Vaccin contre le coronavirus : quelle efficacité ?

Selon un porte-parole du service du Pr Didier Raoult, Directeur de l'IHU Méditerranée Infection, il n'est pas raisonnable de penser que le vaccin est une solution à court terme : "L'efficacité d'un vaccin ne peut se démontrer que sur le long terme. Il faut que des personnes vaccinées et non vaccinées contre le virus aient été exposées dans une zone à risque pour que l'on puisse démontrer que la population vaccinée a été moins touchée que la population non vaccinée. Or, cela demande nécessairement un temps long".

Covid : les femmes enceintes ou allaitantes transmettent leurs anticorps à leur bébé

Des scientifiques américains ont récemment découvert que les femmes enceintes et jeunes mamans allaitantes vaccinées contre la covid-19 pouvaient transmettre les anticorps fabriqués à leur nouveau-né. C’est la conclusion d’une étude de chercheurs du Massachusetts General Hospital, du MIT et d’Harvard, publiée dans l’American Journal of Obstetrics and Gynecology (AJOG). L’équipe scientifique a pour cela examiné 131 femmes vaccinées par Pfizer/BioNTech ou Moderna dont 84 participantes enceintes et 31 allaitantes.

Ces travaux ont révélé que le niveau d’anticorps des femmes enceintes ou allaitantes, étaient similaires à celles qui n'attendent pas d’enfant. Il était cependant « remarquablement plus élevé » pour les patientes infectées par le coronavirus durant leur grossesse, selon l’équipe de recherche. Ce qui montre que le vaccin est efficace au sein de cette population.

De plus, les chercheurs ont constaté que les femmes transmettent des anticorps contre la covid-19 à leur nouveau-né, car ils en ont découvert dans le lait maternel et le placenta des participantes.

Un taux d'efficacité de 95 % pour les vaccins à ARN

Néanmoins, les différents essais cliniques menés par les laboratoires nous donnent un bon aperçu de l'efficacité des produits actuellement déployés sur le territoire français. Ainsi, le vaccin de Pfizer/BioNTech est efficace à 95 % et celui de Moderna, à 94,1 %.

Le taux d'efficacité est légèrement inférieur pour le vaccin anglais d'AstraZeneca, bientôt déployé en France. La HAS indique dans son avis du 2 février qu'il présente, après 3 essais cliniques, "des résultats tout à fait satisfaisants qui vont de 62 à 70 % d’efficacité". En revanche, il n'est pas encore recommandé pour les plus de 65 ans, en raison du manque de données sur son efficacité chez les seniors. Celles-ci devraient arriver dans les prochaines semaines.

Vaccin anti-coronavirus : depuis quand est-il disponible ?

Les plus optimistes prévoyaient la disponibilité d'un vaccin dès la fin de l'année 2020... et ils avaient raison. La campagne de vaccination a commencé le 27 décembre, en France, mais seulement 516 personnes étaient vaccinées au 1er janvier.

La première phase de cette campagne concernait :

  • les personnes âgées accueillies dans des structures collectives, dont les EHPAD et les unités de soins de longue durée (USLD) ;
  • le personnel soignant de ces établissements, à risque de développer une forme grave de Covid-19 ;
  • les professionnels de santé, pompiers et aides à domicile âgés de 50 ans et plus, ou présentant des comorbidités ;
  • les personnes handicapées hébergées dans des établissements spécialisés et leur personnel âgé de 50 ans et plus ou présentant des comorbidités.

Après ces débuts timides, la campagne de vaccination s'est accélérée. Dès le 18 janvier 2021, toutes les personnes de plus de 75 ans étaient autorisées à recevoir l'injection, de même que tous les patients présentant une comorbidité associée à un haut risque de forme grave de Covid.

De quoi sont composés les vaccins Moderna et Pfizer ?

Le composant principal des vaccins de PfizerBioNTech et Moderna est l’ARN messager. Pour assurer sa stabilité et sa survie jusqu'aux cellules, il est entouré d'autres ingrédients : des lipides, des sels minéraux, du saccharose et de l'eau stérile. On vous détaille ci-dessous, plus précisément, la liste d'ingrédients de chaque vaccin.

Ingrédients du vaccin PfizerBioNTech

  • ARN messager ;
  • ALC-0315 ;
  • ALC-0159 ;
  • DSPC ;
  • Cholestérol ;
  • Phosphate dibasique de sodium dihydraté ;
  • Phosphate monobasique de potassium ;
  • Chlorure de potassium ;
  • Chlorure de sodium ;
  • Saccharose ;
  • Eau stérile.

Ingrédients du vaccin Moderna

  • ARN messager ;
  • Lipid SM-102 ;
  • Cholesterol ;
  • DSPC ;
  • PEG2000 DMG ;
  • Tromethamol ;
  • Tromethamol hydrochloride ;
  • Acetic acid ;
  • Sodium acetate trihydrate ;
  • Saccharose ;
  • Eau stérile.

Comment traite-t-on le Covid-19 aujourd'hui ?

En l'absence de médicament, un traitement symptomatique est appliqué aux cas bénins. Il s'agit de limiter les effets importuns — maux de tête, maux de gorge, courbatures. Pour cela, les patients peuvent prendre du paracétamol (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan) jusqu'à 3g/jour.

Attention en revanche à ne pas prendre d'anti-inflammatoires, type Ibuprofen, aspirine ou cortisone : ils pourraient entraîner de sérieux dégâts selon le ministère de la Santé. Ils sont susceptibles d'aggraver l'inflammation due au Covid-19. En cas de doute, demandez toujours l'avis de votre médecin.

Dans les cas les plus graves, les patients atteints du coronavirus sont plongés dans un coma artificiel, ils sont sous assistance respiratoire et suivent souvent des traitements antibiotiques. Cette prise en charge dure plusieurs semaines.

Vaccin anti-covid : les personnes qui risquent des complications

La Grande-Bretagne est le premier pays au monde à avoir démarré mardi une campagne massive de vaccination contre le Covid-19. Alors que plusieurs cas d'allergie ont été signalés, les autorités de santé mettent en garde les personnes sujettes aux réactions allergiques. Quelques minutes après l'injection du vaccin de Pfizer et BioNTech, deux soignants ont présenté des démangeaisons et des troubles respiratoires.

Pour rappel, régulièrement lors de campagne de vaccination, notamment pour la grippe, des cas d'allergie sont constatés. Ce n'est pas un hasard si le laboratoire Pfizer avait signalé des cas de réactions allergiques lors de leurs essais cliniques. On cite les maux de tête, fièvre et douleurs musculaires. Pour cette raison, les autorités anglaises ont décidé d'exclure les personnes sujettes aux allergies de la campagne de vaccination.

En dehors des allergies, y a-t-il d'autres pathologies ou antécédents qui devraient vous dissuader de vous faire vacciner contre la Covid-19 ? Nous avons posé la question à l'infectiologue et hygiéniste du CHU de Strasbourg, le Pr Stéphane Gayet. Ce dernier nous dresse une liste claire des personnes qui devraient renoncer à la vaccination. "Elles sont susceptibles de subir une aggravation de leur fonction respiratoire après l'injection vaccinale", assure l'expert.

Pas de vaccin en cas de maladie infectieuse

C'est le cas si vous souffrez d'une maladie infectieuse (grippe, pneumonie...). "Il ne faut pas se faire vacciner pour la CoVid-19 pendant un épisode infectieux quel qu'il soit, ni dans les dix jours qui suivent cet épisode infectieux", avertit le Pr Gayet. Il ne faut pas non plus se faire vacciner si vous venez d'être vacciné pour une autre maladie. "Il ne faut pas se faire vacciner pour une autre maladie (grippe, pneumocoque...) en même temps que pour la CoVid-19", déclare le Pr Gayet avant de préconiser de respecter au moins trois semaines entre les deux.

"Les personnes qui souffrent d'une maladie respiratoire chronique (BPCO, asthme, insuffisance respiratoire chronique d'une autre cause...) sont susceptibles de subir une aggravation de leur fonction respiratoire après l'injection vaccinale : il faut s'y préparer", alerte également l'infectiologue. Pas de vaccin non plus si vous prenez des corticoïdes. "Les personnes qui prennent un corticoïde par voie orale ou injectable risquent de mal s'immuniser avec le vaccin anti-CoVid-19", prévient le Pr Gayet. Vous ne pouvez pas non plus être vacciné en cas de chimiothérapie en cours. A fortiori, les personnes qui prennent un immunosuppresseur risquent de mal s'immuniser avec le vaccin anti-CoVid-19

Sources

Study: Moderna immunity wanes 6 months in but still protective, Boston25 News, 11 avril 2021. 

Covid: Swansea Uni develops 'world's first' vaccine smart patch, BBC, 6 janvier 2021. 

Un vaccin "patch intelligent" contre le Coronavirus est en développement, Maxisciences, 7 janvier 2021. 

Covid-19 : qui est la coquette Mauricette, 78 ans, première vaccinée de France ?, Le Parisien, 27 décembre. 

Covid-19 : Mauricette, 78 ans, a reçu la première dose de vaccin en France, L'Express, 27 décembre. 

Covid-19 : selon l’OMS, 70 vaccins potentiels sont à l’étude, OMS, 14 avril 2020.

Information coronavirus, gouvernement.fr.

Les projets de recherche (coronavirus), Institut Pasteur.

La course aux vaccins contre la COVID-19, OMS.

Covid-19 : Moderna et Pfizer espèrent un vaccin pour novembre, le point sur les recherches, Capital, 19 octobre 2020. 

Covid: Swansea Uni develops 'world's first' vaccine smart patch0, Marseille News, 2 novembre 2020. 

Vaccin contre le Covid-19 : qui est concerné par la 3e dose de rappel ?, www.service-public.fr, 26 octobre 2021.

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