Peut-on déjà prévoir l'âge de sa mort ?

Publié par Pauline Boullet
le 25/08/2025
concept of passing away, the clock breaks down into pieces hand holding analog clock with dispersion effect
Istock
Des chercheurs américains peuvent prévoir l'âge de notre mort en identifiant celui de nos organes. Comment ça marche et comment retarder l'échéance ?

Il ne s’agit pas d’une boule de cristal, ni des lignes de votre main : c’est une prise de sang qui pourrait bien prédire à quel âge vous êtes le plus susceptible de mourir. Si cette possibilité vous semble illusoire, elle est pourtant bien réelle, grâce à une équipe de chercheurs de l’université de Stanford (États-Unis).

Nos organes ont-ils le même âge que nous ?

Mais comment ça marche ? Cette prise de sang dévoile en réalité l’âge biologique d’onze de vos organes : cet âge entre en opposition avec l’âge chronologique, qui correspond à vos anniversaires. Cerveau, reins, poumons… Découvrez lesquels ont pris de l’avance ou du retard sur vous.

Pour le savoir, l'échantillon de plasma prélevé recherche des protéines bien spécifiques, grâce à une technique intitulée la protéomique plasmatique. En identifiant des protéines enrichies dans chaque organe, les chercheurs ont construit un modèle d’horloge biologique. Ils ont ensuite analysé les niveaux d’environ 2 900 protéines chez près de 45 000 personnes : c’est ainsi qu’ils ont pu estimer un “décalage d’âge”, positif ou négatif selon chaque organe.

Pourquoi c’est important de le savoir ?

Plus que pour satisfaire notre curiosité, cette prise de sang pourrait avoir un réel impact sur la mortalité ! Plus les organes vieillissent, plus le risque de mortalité grimpe, et ce, jusqu’à huit fois plus en cas de vieillissement accéléré d’un organe. À l’inverse, l’étude désigne que le cerveau et un système immunitaire “jeunes” sont les meilleurs alliés pour vivre plus longtemps.

Ces âges biologiques sont donc puissants pour anticiper les organes en décalage et prédire les maladies à venir, afin de mieux cibler les interventions. Et en plus de la mortalité, ces résultats ont également un impact sur l’état de santé des personnes âgées. Une réalité essentielle dans les sociétés où le vieillissement de la population s’accélère, génération après génération. Cibler les organes vieillissants participerait ainsi au bien vieillir.

Les clés pour ralentir le vieillissement

Alors, que faire pour éviter que notre âge biologique ne progresse plus vite que notre âge chronologique ? Bien que certains facteurs soient génétiques, l’hygiène de vie joue pour beaucoup dans le vieillissement de nos organes. La réponse exacte dépend de chacun, mais les maîtres-mots restent l’alimentation et l’activité physique... Et ce n’est pas tout.

Côté assiette, il est important de conserver au cours de sa vie une alimentation variée et équilibrée. Privilégiez vitamines, fibres, protéines maigres, antioxydants et oméga-3, et à l’inverse, évitez les graisses saturées, les sucres raffinés et les aliments ultra-transformés bourrés d’additifs. Côté boissons, l'ennemi numéro un du vieillissement reste l’alcool, à limiter au maximum.

En plus de bien manger, pensez à bien bouger : l’exercice physique est important à tous les âges de la vie, que ce soit pour l’organisme, les muscles, les articulations… Et même le cerveau ! Pour vieillir moins vite, essayez de bouger un peu tous les jours, et de prévoir des séances de sport, modéré ou intense selon vos capacités, plusieurs fois par semaine.

Manger, bouger et… Dormir. Pensez à prendre soin du temps et de la qualité de votre sommeil, c’est le moment où votre cerveau se régénère. En outre, pour plus de longévité, limitez au maximum le tabac, mais aussi le stress ! Alors, prévoir l’âge de sa mort ? Peut-être pas la date exacte, mais une piste précieuse vers une vie plus longue et en bonne santé.

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