Comment éliminer polluants, odeurs et virus en 10 minutes chez soi, et sans huiles essentielles toxiques ? 7 solutions que l'on valide !

Publié par La Rédaction Médisite
le 20/11/2025
assainir intérieur maison
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Vous voulez éviter les virus, les mauvaises odeurs et les polluants cet hiver ? Pensez à purifier l’air de votre intérieur. Mais attention, pas n'importe comment. Si les huiles essentielles sont efficaces, elles peuvent aussi être irritantes et ne sont pas les seules options. En voici 7 autres.

Pour assainir l'air intérieur, souvent plus pollué que l'air extérieur, les huiles essentielles ne sont pas la seule option, et peuvent même être contre-indiquées pour les enfants, les femmes enceintes ou les personnes asthmatiques. Il existe fort heureusement des alternatives naturelles, scientifiquement étayées et sans risque pour la santé, pour neutraliser les odeurs, réduire les polluants et améliorer durablement la qualité de l'air de votre maison.

Nos maisons sont plus polluées parfois que l’extérieur !

Nous passons en moyenne 80 % de notre temps en intérieur, que ce soit à la maison, au bureau ou dans les transports. La qualité de l'air que nous y respirons est un enjeu de santé publique, d'autant que l'air intérieur est souvent bien plus pollué que celui de l'extérieur. Cette pollution provient de multiples sources : matériaux de construction, meubles, produits ménagers, tabac ou encore systèmes de chauffage, sans oublier les polluants biologiques comme les moisissures et les acariens. L'exposition à ces composés, notamment les Composés Organiques Volatils (COV) et les particules fines, est liée à des irritations, des allergies et des troubles respiratoires.

Si les huiles essentielles sont populaires pour leurs propriétés assainissantes, elles ne sont pas sans danger. En diffusion, elles peuvent émettre des composés irritants ou allergisants. Comme dit plus haut, leur usage est particulièrement déconseillé chez les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes asthmatiques. Mais elles peuvent aussi être particulièrement toxiques pour les animaux de compagnie, plus particulièrement les chats, et on le sait beaucoup moins.

Pourquoi purifier l’air de la maison peut être dangereux pour son chat ?

La sensibilité extrême du chat aux huiles essentielles n'est pas un mythe, mais une réalité biologique. Contrairement à l'homme ou au chien, son foie présente un déficit en une enzyme clé : la glucuronyl transférase. Ce mécanisme explique pourquoi un chat manque l'enzyme du foie nécessaire pour traiter et éliminer correctement les huiles essentielles, notamment leurs composés phénolés. Alors qu’un chien élimine ces substances en environ huit heures, le chat peut mettre plusieurs jours, provoquant une accumulation toxique dans son organisme.

L'intoxication peut survenir par différentes voies. L'inhalation de vapeurs, même dans une grande pièce, irrite son système respiratoire et atteint directement le cerveau via son organe voméronasal, qui décuple les perceptions olfactives. De nombreuses huiles essentielles sont ainsi contre-indiquées chez le chat : l’arbre à thé, le clou de girofle, l'eucalyptus, le thym, l'origan, le pin, la cannelle, la gaulthérie, la menthe poivrée…

Adopter les bons réflexes pour une utilisation sécurisée

La sécurité en aromathérapie avec un chat impose de revoir l'usage du diffuseur. Les modèles par brumisation sont à éviter, car ils projettent des particules qui retombent sur les surfaces et le pelage. Si vous souhaitez en utiliser un, faites-le dans une pièce où l’animal n’a pas accès, porte fermée, et aérez longuement avant de lui permettre d’y retourner. Les diffuseurs passifs, comme les galets, doivent être placés en hauteur, hors de sa portée.

Vous êtes en quête de solutions naturelles, économiques et éprouvées pour améliorer la qualité de l’air de votre logement, sans utiliser d’huiles essentielles ? Voici 7 gestes et astuces pour assainir votre intérieur de manière saine et durable. 

Le geste le plus efficace : aérer 10 minutes, deux fois par jour

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aération pièces
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L'aération reste la méthode la plus simple et la plus efficace pour diluer et évacuer les polluants intérieurs qui s’accumulent, comme le CO2, les COV ou l’humidité. C’est aussi un geste essentiel pour se protéger des virus. La règle d’or ? Ouvrir les fenêtres en grand pour créer un courant d'air pendant 10 à 15 minutes, matin et soir, quelle que soit la saison. Pensez à aérer davantage pendant ou après des activités générant des polluants, comme la cuisine, le ménage ou le bricolage. Le bon fonctionnement des systèmes de ventilation (VMC) est aussi essentiel ; un nettoyage régulier des bouches d'extraction assure un renouvellement constant de l'air.

Le charbon actif, un piège à COV et odeurs

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charbon actif
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Le charbon actif n’est pas simplement utile pour limiter les ballonnements, il peut aussi être précieux pour éliminer polluants et odeurs à la maison (il est d’ailleurs utilisé dans les filtres à air). Sa structure extrêmement poreuse offre une surface de contact immense qui capture et retient les molécules de gaz, faisant du charbon actif un excellent allié contre les COV à l'intérieur de nos logements et les mauvaises odeurs. Pour l'utiliser, il suffit de placer des morceaux ou des granulés dans des coupelles ouvertes, notamment dans les pièces mal ventilées ou les placards.

Le pouvoir désodorisant du vinaigre blanc et du bicarbonate de soude

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vinaigre blanc
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Grâce à son acidité, le vinaigre blanc est un excellent neutralisateur d'odeurs de cuisine, de tabac ou de moisissure, tout en possédant des propriétés antibactériennes. Placer un bol de vinaigre pur dans une pièce après la cuisson suffit à dissiper les odeurs tenaces. Le bicarbonate de soude est un autre absorbeur d’odeurs naturel très performant. Ces deux produits constituent la base idéale pour un désodorisant naturel maison, où le vinaigre et le bicarbonate peuvent être utilisés ensemble ou séparément. Saupoudrez le bicarbonate sur les tapis, laissez agir quelques heures puis aspirez, ou placez-le dans une coupelle ouverte dans le réfrigérateur.

Les plantes, une aide sélective contre certains polluants

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plantes dépolluantes
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Si l'effet global des plantes sur la qualité de l'air est plus modeste que ne le laissait penser l'étude de la NASA en 1989, certaines espèces offrent un bénéfice ciblé. L'efficacité scientifique de certaines plantes dépolluantes est désormais mieux comprise, notamment pour le NO2, un polluant lié au trafic routier et à la combustion du gaz. Une étude de l'université de Birmingham publiée en 2022 dans la revue Air Quality, Atmosphere & Health a montré que des espèces comme le Spathiphyllum (fleur de lune) et le Dracaena peuvent réduire les niveaux de NO2 d’environ 20 % lorsque plusieurs plantes sont placées dans un petit bureau. Leur véritable impact reste toutefois lié au substrat et aux micro-organismes qu'il contient.

Les hydrolats (eaux florales) pour parfumer sans danger

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hydrolats de fleurs
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Les hydrolats sont des eaux obtenues par la distillation à la vapeur d'eau des plantes, un processus qui sert aussi à extraire les huiles essentielles. Ils sont beaucoup moins concentrés en molécules actives, ce qui en fait l'alternative idéale pour parfumer délicatement un intérieur sans les risques associés aux huiles. Il suffit de vaporiser un hydrolat de rose, de menthe ou de lavande dans une pièce pour un effet olfactif rafraîchissant. Leur douceur en fait une solution de choix pour utiliser un hydrolat afin d’assainir l’air, y compris dans une chambre de bébé ou en présence de personnes sensibles. Privilégiez des produits bio pour garantir leur pureté.

Les absorbeurs naturels pour remplacer les désodorisants chimiques

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café moulu
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Les désodorisants industriels, bougies parfumées et encens peuvent émettre du benzène et du formaldéhyde, aggravant la pollution intérieure. Remplacez-les par des alternatives gourmandes et efficaces. Un bol de café moulu, ou de marc de café séché, absorbe remarquablement les odeurs fortes dans le réfrigérateur ou un placard. Un demi-citron piqué de clous de girofle diffuse un parfum frais et assainissant. Enfin, faire bouillir quelques brins de thym dans une casserole d'eau libère une vapeur balsamique qui purifie l'atmosphère de la cuisine.

Prévenir à la source : matériaux et contrôle de l'humidité

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humidité maison
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La meilleure stratégie de prévention passe par le choix de matériaux de construction et de meubles qui émettent peu de COV. Pour cela, fiez-vous à l'étiquette A+ sur les matériaux pour l'intérieur, qui garantit les plus faibles émissions de polluants volatils. Le contrôle de l'humidité est tout aussi crucial. Un taux supérieur à 60 % favorise la prolifération des acariens et des moisissures, sources d'allergies et de mauvaises odeurs. Utilisez un hygromètre pour surveiller ce taux et, si besoin, un déshumidificateur naturel comme l'argile ou un extracteur d'air mécanique dans les pièces d'eau.

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