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En période estivale, le poisson constitue un mets de choix pour les vacanciers qui, malheureusement, ne veillent pas assez à connaître son origine, sa bonne préparation ainsi qu'à sa bonne conservation. La préfecture du Finistère et l'Agence régionale de santé (ARS) Martinique appellent à la vigilance après qu'au moins deux cas et quinze cas d'intoxications alimentaires survenues après l'ingestion de poissons crus et/ou contaminés ont respectivement été recensés dans ces départements.

Alerte aux vers parasites et à la ciguatera

Dans un communiqué datant du 16 août 2018, la préfecture du Finistère explique : "Les personnes touchées ont présenté des troubles digestifs graves après consommation de poissons crus (merlu) ou uniquement marinés (anchois)." Si l'institution affirme que deux cas avérés de contamination ont été signalés, le ministère de l'Agriculture fait état de quatre cas rapportés entre juillet et août 2018.

"Le poisson sauvage est susceptible de contenir des parasites, comme le ver Anisakis, qui sont tués habituellement par la cuisson, ajoute la préfecture du Finistère. Lorsqu’il mange du poisson à l’état cru, pas assez cuit, ou juste mariné dans des préparations à base de sel, citron, huile ou vinaigre, le consommateur peut être contaminé par ce ver, responsable de troubles digestifs graves".

Même chose du côté de la Martinique : l'ARS informe le 14 août 2018 qu'une quinzaine de personnes ont été hospitalisées car elles présentaient des signes d'intoxication à la ciguatera, une maladie liée à la présence d'une neurotoxine dans la chair de certains poissons dangereux à la consommation et interdits à la pêche et à la vente que l'on retrouve dans les Antilles françaises, tels que le barracuda, les carangues ou encore la murène congre. Les victimes avaient pêché un barracuda qu'ils avaient ensuite dégusté.

Qu'est-ce que l'anisakidose et comment l'éviter ?

Les symptômes de la ciguatera apparaissent entre 1 à 4 heures après le repas et sont des troubles digestifs, cutanées et neurologiques, une bradychardie, une hypotension artérielle, des douleurs musculaires et articulaires ainsi qu'une fièvre. Ils sont similaires à ceux de l'anisakidose, maladie contractée après l'ingestion de larves vivantes.

Pour éviter tout risque de contamination, le ministère de l'Agriculture rappelle qu'en cas de consommation de produits crus ou peu transformés, il faut les "congeler préalablement pendant 7 jours, ce qui est considéré comme suffisant pour tuer des larves parasites". De même pour la cuisson, qui doit être d'une minute minimum à 60°C à coeur. "Il est important de s'assurer que la chair ne soit pas rose à l'arête."

Sources

"Attention à l’infection si vous mangez du poisson cru ou juste mariné". 20 Minutes. 16 août 2018.

"Le parasitisme des produits de la pêche, qu’est-ce que c’est ?" Ministère de l'Agriculture. 13 août 2018.

"Plusieurs hospitalisations à cause de la consommation de poissons touchés par la ciguatera". Martinique 1ère. 14 août 2018.

Vidéo : Poisson cru : plusieurs personnes intoxiquées

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