Thrombose veineuse profonde : les astuces pour réduire le risqueIstock
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La phlébite, également appelée thrombose veineuse, correspond à la formation d’un caillot de sang (thrombus) dans une veine située au niveau des membres inférieurs, souvent au mollet ou à la cuisse. Lorsque le caillot se forme dans une veine superficielle dans le tissu sous-cutané, appelée veine saphène (située entre la peau et les muscles), on parle de thrombose veineuse ou de phlébite superficielle (périphlébite ou paraphlébite).

Quand le caillot sanguin prend naissance dans le réseau veineux profond et touche une veine de gros calibre, située au cœur du muscle de la jambe, on parle de phlébite profonde ou thrombose veineuse profonde.

La phlébite profonde : un risque d’embolie pulmonaire potentiellement mortel

Alors que la paraphlébite (la phlébite superficielle) est le plus souvent un trouble veineux bénin, à l’origine d’une gêne fonctionnelle, la thrombose veineuse profonde constitue une problématique plus grave. Elle peut causer des douleurs, des rougeurs et provoquer des gonflements (oedèmes).

Si le caillot peut rester collé à la paroi de la veine du mollet et ne pas se déplacer, il arrive qu’une partie se détache et se déplace dans la circulation sanguine. Sa migration vers d’autres parties du corps n’est pas sans risque : le caillot peut interrompre la circulation et se déplacer vers les poumons, à l’origine d’une embolie pulmonaire.

Chaque année on recense entre 50 et 100 000 cas de phlébites en France, selon l’Institut national de la Santé et de la recherche médicale (Inserm). Et 40 000 embolies pulmonaires sont comptabilisés chaque année et parmi celles-ci, 10 à 20 000 seraient mortelles selon l’Inserm.

Les facteurs de risque de thrombose veineuse profonde

Certaines personnes s’avèrent plus à risque de phlébite profonde. L’insuffisance veineuse et l’hypercoagulabilité ( un déséquilibre du système de coagulation favorisé par certaines situations comme la grossesse, le tabagisme, un traitement hormonal de substitution, la pilule contraceptive ou les médicaments) du sang constituent les deux plus grands facteurs de risque.

Thrombose veineuse profonde : les choses sur lesquelles on peut agir

Certains gestes peuvent aider à améliorer la circulation sanguine et à réduire le risque de souffrir une thrombose veineuse profonde.

Lutter contre la sédentarité

Le temps prolongé assis nuit à la santé et expose au risque de phlébite. Or en France comme ailleurs dans le monde, la sédentarité est un fléau qui gagne du terrain.

Selon l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps), les adultes passent en moyenne 12 heures assis les jours travaillés et neuf heures les jours non travaillés.

Un des moyens de prévenir le risque de thrombose veineuse profonde est donc de se lever régulièrement, toutes les heures et de limiter le temps passé assis. Etirez-vous, même assis sur une chaise au bureau ou dans votre canapé. Des mouvements de flexion-extension des chevilles sont préconisés pour préserver le capital veineux. De même, il est déconseillé de croiser les jambes.

Pratiquer de l’activité physique régulièrement

Tout comme la sédentarité, le manque d’activité physique affecte la circulation sanguine, rendant plus vulnérable au risque de thrombose veineuse. Selon l’Onaps, 47 % des femmes et 29 % des hommes sont inactifs physiquement (chiffre 2023).

La solution ? Bouger le plus possible ! Parmi les bons réflexes à embrasser : marcher, monter les escaliers plutôt que de prendre les ascenseurs, pratiquer une activité physique collective ou individuelle qui vous plaît (danse, Pilates, vélo, randonnée, yoga etc).

Arrêter de fumer

Le tabagisme favorise la formation de caillots sanguins. Les personnes qui fument ont un sang qui coagule plus facilement. Arrêter de fumer peut donc aider à se protéger du risque de thrombus.

Perdre du poids

L’impact du mode de vie sur la santé veineuse ne fait plus de doute . L’obésité favorise l’hypercoagulabilité, facteur de risque de thrombose veineuse. En cas de surcharge pondérale, les stratégies pour perdre du poids peuvent aider à se prémunir contre la phlébite profonde.

Plus largement, en cas de maladie chronique, de maladie cardiaque, de diabète, il est recommandé de demander conseil à son médecin pour prendre soin au mieux de sa santé.

Adopter les bons gestes lors de ses déplacements

Dans vos déplacements, certains bons gestes favorisent le retour veineux. Si vous voyagez en train, levez-vous régulièrement pour étirer vos jambes. En cas de long trajet en voiture, faire des pauses toutes les deux heures est indiqué pour dégourdir un peu vos jambes, comme le fait d’éviter aussi le port de vêtements serrés.

Pour les personnes à risque de thrombose, le port de chaussettes ou collants de contention peut être indiqué. De même, il est conseillé de boire beaucoup d’eau pour fluidifier le sang et d’éviter l’alcool. Si le corps manque de liquide, les vaisseaux sanguins se rétrécissent et des caillots sanguins risquent de se former.

Se protéger du Covid-19

Limiter les risques d’infection au Covid-19, en respectant les gestes barrière (masque, lavage de mains) contribue à réduire les risques de thrombose veineuse. Et pour cause, des chercheurs ont associé l’infection au Covid-19 à un risque accru de phlébite profonde. Les personnes contaminées par le Covid courraient un risque accru de développer des caillots sanguins graves plusieurs mois après l’infection. Dans le détail, attraper le Covid-19 augmenterait le risque de thrombose veineuse profonde jusqu'à trois mois après l’infection et d'embolie pulmonaire jusqu'à six mois après, d’après une étude suédoise parue dans le British Medical Journal en 2022. Les patients atteints de comorbidités et atteints d’une forme sévère de covid-19 seraient les plus vulnérables.

Sources

https://www.webmd.com/dvt/deep-vein-thrombosis-causes-are-you-risk-dvt

https://www.inserm.fr/dossier/thrombose-veineuse-phlebite/

https://www.ameli.fr/paris/assure/sante/themes/phlebite

https://onaps.fr/les-chiffres-cles/

https://www.bmj.com/content/377/bmj-2021-069590

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