Oreiller : l'erreur que vous faites tous et qui accélère les rides

Publié par La Rédaction Médisite
le 04/11/2025
3 minutes
L'erreur à ne pas faire avec son orreiller
Istock
Plus qu'un simple accessoire de literie, l'oreiller est l'un des facteurs les plus sous-estimés de notre santé. De sa hauteur à sa composition, un mauvais choix peut être à l'origine de douleurs cervicales chroniques, de l'apparition prématurée de rides et même d'une aggravation des remontées acides nocturnes.
 

L'idée qu'un oreiller épais et moelleux est un gage de confort universel est une croyance tenace, mais souvent erronée. Son rôle principal est d’assurer le bon alignement de la tête et de la colonne vertébrale durant le sommeil. Lorsqu'un soutien est inadapté, que la tête est trop haute ou trop basse, les muscles et les ligaments du cou sont contraints de compenser toute la nuit. Cette tension permanente se transforme en raideurs matinales puis en douleurs. Un mauvais oreiller est ainsi une cause fréquente de mal de cou et de sensibilité des cervicales, des maux que l'on attribue souvent à tort au stress ou à une mauvaise posture diurne.

Pour préserver l'intégrité de la nuque, il est fondamental de savoir choisir son oreiller selon sa position de sommeil dominante. Les personnes dormant sur le côté nécessitent un modèle ferme et assez haut pour combler parfaitement l'espace entre l'épaule et la tête, gardant la colonne droite. Celles qui dorment sur le dos opteront pour une hauteur et une fermeté moyennes, afin de soutenir la courbure naturelle du cou sans "casser" la nuque vers l'avant. Enfin, la position sur le ventre, qui impose une torsion cervicale continue, requiert un oreiller très plat, voire son absence totale pour minimiser les contraintes.

Les rides de compression

L’impact d’un mauvais oreiller se lit également sur le visage. Les dermatologues distinguent clairement les rides d’expression, liées aux contractions musculaires, des "rides du sommeil", aussi appelées rides de compression. Ces dernières, souvent verticales ou obliques sur les joues, le front et le décolleté, ne sont pas causées par des mimiques mais par la pression mécanique répétée et prolongée de la peau contre la literie. La friction et le pliage du visage sont directement favorisés par un oreiller inadapté qui incite à s'enfouir dedans.

Avec le temps et la perte naturelle de collagène et d'élastine, ces plis qui s'estompaient au réveil finissent par marquer le derme et devenir permanents. Pour limiter leur apparition, la solution la plus directe est de privilégier la position de sommeil sur le dos. Si cette habitude est difficile à tenir, l'utilisation d'une taie en soie ou en satin devient une alliée précieuse. Sa surface lisse réduit les frottements et la compression cutanée. L'efficacité d'un oreiller anti-rides repose donc moins sur l'objet lui-même que sur ces bonnes pratiques, une approche pragmatique confirmée en dermatologie.

L'erreur de l'oreiller trop haut

Les personnes souffrant de reflux gastro-œsophagien (RGO) sont particulièrement vulnérables la nuit. La position allongée favorise la remontée du contenu acide de l'estomac dans l'œsophage. L’instinct pousse souvent à empiler les coussins dans une tentative de surélever la tête. Pourtant, penser qu'un oreiller trop haut soulagera un reflux gastrique est une illusion dangereuse. Cette pratique ne fait que plier la nuque de manière excessive, aggravant les tensions cervicales, sans pour autant empêcher l'acide de remonter efficacement.

La recommandation pour limiter l'exposition de l'œsophage à l'acide est bien différente : il s'agit d'élever la tête du lit entière de 15 à 20 centimètres, à l'aide de cales. Cette inclinaison de tout le buste, et non seulement de la tête, utilise la gravité pour maintenir le contenu de l'estomac à sa place. En complément, certaines études suggèrent que dormir sur le côté gauche pourrait faciliter la vidange gastrique et réduire la fréquence des épisodes de reflux nocturne, constituant une stratégie à ne pas négliger pour des nuits plus sereines.

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