Plantation d’arbres, rénovation des toits ou encore installation de fontaines à eau : les villes se préparent activement aux vagues de chaleur. Bien visibles ces derniers jours dans l’Hexagone, les canicules risquent de devenir un quotidien, accentuant le phénomène d’îlot de chaleur urbain. Selon l’Institut international pour l’environnement et le développement, le nombre de jours où la température a atteint 35 °C dans les vingt capitales les plus peuplées du monde a augmenté de 52 % ces trente dernières années. Et les villes de France ne sont pas épargnées.
Mais qu’est-ce qu’un îlot de chaleur ? Météo-France définit ce phénomène comme « une bulle où la température a du mal à redescendre la nuit ». Il se crée alors une sorte de dôme d’air plus chaud au-dessus de la ville, tandis qu’aux alentours, il peut faire jusqu’à dix degrés de moins.
Les conséquences sur la santé des îlots de chaleur
Cette difficulté à retrouver de la fraîcheur nocturne est usante pour le corps et a des conséquences sur la santé. « Lorsqu’il est exposé à la chaleur, le corps humain active des mécanismes de thermorégulation qui lui permettent de compenser l’augmentation de la température, telle que la transpiration », avertit le ministère de la Santé dans un communiqué. Il peut cependant arriver que ces mécanismes soient débordés et que des pathologies liées à la chaleur se manifestent. Les principales : maux de tête, nausées, crampes musculaires, déshydratation... « Le risque le plus grave est le coup de chaleur, qui peut entraîner le décès », ajoute l’autorité sanitaire.
Une carte interactive pour visualiser les villes concernées
Mercredi 21 mai, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) a publié une carte interactive. Elle fait un état des lieux de la sensibilité aux fortes chaleurs de 88 aires urbaines en France métropolitaine. Résultat : plus de cinq millions d’habitants vivent dans des quartiers à forte sensibilité aux températures élevées.
Le meilleur moyen de lutter contre ce phénomène est de végétaliser les villes et de diminuer l’imperméabilisation des sols. « Planter des arbres va apporter de l'ombre et de la fraîcheur tout en absorbant une grande quantité d’énergie solaire. Ils assurent une régulation naturelle des températures, purifient l'air, l'eau et les sols, et assurent une évacuation et un filtrage naturels des eaux pluviales », explique le média indépendant notre-planete.info.
Pour connaître les villes concernées par le phénomène d’îlot de chaleur , le site de Météo-France fait un état des lieux dont voici un diaporama de la moins intense à la plus intense.
Saint-Étienne
1/10
Dans cette ville d’Auvergne-Rhône-Alpes, l’îlot de chaleur peut atteindre +4 °C.
Belfort
2/10
Dans cette ville de l’est de la France, l’intensité de la chaleur peut atteindre +4,5 °C.
Bordeaux
3/10
À Bordeaux, la température peut être plus élevée de +4,5 °C.
Mulhouse
4/10
La ville de Mulhouse est aussi concernée par le problème des îlots de chaleur, avec une intensité forte de +4,5 °C.
Reims
5/10
À Reims, l’îlot de chaleur peut atteindre +4,5 °C.
Lyon
6/10
Ex æquo avec la ville de Reims, à Lyon l’îlot de chaleur urbain peut atteindre +4,5 °C.
Clermont-Ferrand
7/10
À Clermont-Ferrand aussi, la chaleur grimpe. Selon Météo-France, l’îlot de chaleur peut atteindre +5 °C.
Lille
8/10
Les Lillois n’y échappent pas. Dans cette ville du nord de la France, l’îlot de chaleur peut atteindre +5 °C.
Grenoble
9/10
À deux pas des montagnes, Grenoble souffre aussi des températures élevées, avec un îlot de chaleur qui peut atteindre +5,5 °C.
Paris
10/10
Sans grande surprise, c’est la ville de Paris qui détient ce triste record, avec un îlot de chaleur qui atteint +6,5 °C.
