En France en 2023, les accidents de la route ont tué près de 3 400 personnes et en ont blessé 235 000 autres. Si les causes sont multiples et parfois hors de portée humaine, il n’en reste pas moins que beaucoup d’accidents pourraient être évités.
L’alcoolémie et les stupéfiants, souvent impliqués dans les cas d’accidents de la route, font régulièrement l’objet de prévention de la part du gouvernement. Mais il existe d’autres facteurs à risque plus méconnus : par exemple, la prise de médicaments de niveau trois peut faire l’objet d’une interdiction de conduire. C’est également le cas de problèmes de santé, temporaires ou non, qui mettent en danger le conducteur et les personnes autour.
Ce sont les médecins qui délivrent les i nterdictions de conduire, temporaires ou définitives, après examen médical. Les demandes peuvent être effectuées par la personne concernée, mais aussi par un proche. Il s’avère parfois compliqué d’accepter d’abandonner la conduite, surtout lorsqu’elle est indispensable à la vie quotidienne, pour aller faire des courses ou travailler, par exemple. Néanmoins, le risque encouru, pour soi et les autres, vaut la peine de se poser la question.
Cette démarche est donc vivement conseillée pour les personnes souffrant de maladies pouvant impacter fortement leur conduite. C’est le cas des pathologies qui suivent, pour lesquelles le gouvernement met en garde dans un mémento pour les médecins.
Troubles neurologiques
Les personnes atteintes de troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer et de Parkinson peuvent se voir, à terme, définitivement interdites de conduire. Pour ce qui est des autres troubles neurologiques, l’interdiction dépend de la situation. Les victimes d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) ayant causé une lésion cérébrale, et de traumatismes crâniens, peuvent recevoir une interdiction temporaire ou définitive selon le cas. Quant aux personnes souffrant d'épilepsie, elles peuvent être temporairement interdites.
Troubles de la vision
Certaines pathologies avancées au niveau des yeux peuvent empêcher les personnes atteintes de conduire. Il peut s’agir d’une interdiction définitive lorsque, même avec une correction, l’acuité visuelle ne dépasse pas cinq sur dix. C’est également le cas pour les personnes souffrant de troubles de la mobilité oculaire ou de champs visuels réduits. De même, après une chirurgie impactant la réfraction oculaire, il est temporairement interdit de conduire, le temps de récupérer une vision satisfaisante.
Troubles cardiaques
La conduite peut être définitivement interdite aux personnes souffrant d’insuffisance cardiaque chronique de stade 4. Au deçà, une interdiction temporaire peut également être délivrée, de même que pour les victimes récentes d’infarctus du myocarde ou de syncope. Les personnes atteintes de cardiomyopathie peuvent, elles, recevoir une interdiction temporaire ou définitive selon les cas.
Troubles psychiatriques
Les maladies psychiatriques graves peuvent entraîner une interdiction temporaire de conduire. C’est le cas notamment des addictions, qui peuvent particulièrement altérer les réflexes.
Insuffisance respiratoire
Une personne souffrant d’insuffisance respiratoire nécessitant une assistance continue peut également recevoir une interdiction de conduire, temporaire ou définitive selon le cas et l’évolution de sa maladie.
Diabète
Dans les cas de diabète, en fonction des risques d'hypoglycémie, une interdiction temporaire ou définitive de conduire peut être délivrée.
Troubles ORL
Les personnes atteintes de troubles chroniques de l’équilibre peuvent se voir temporairement interdites de conduire.
Pathologies rénales
Une interdiction temporaire de conduire peut également s’appliquer après chaque dialyse, quelle qu’en soit la cause.
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