Infidélité : 3 astuces pour bien gérer les retrouvaillesAdobe Stock
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Contrairement à ce que l’on peut penser, l’infidéliténe rime pas forcément avec la mort du couple. Parfois, la tromperie sonne même comme le début d’une nouvelle vie à deux, repartant sur de bonnes bases vers un avenir radieux ensemble. L’infidélité, si elle est douloureuse et très difficile à traverser, peut permettre aux partenaires de faire évoluer leur relation et la rendre ainsi plus sereine et bien plus mature. Mais qu’en est-il de la réconciliation après tant de douleur ? Comment bien gérer les retrouvailles après avoir découvert des imperfections chez l’autre que l’on ne voulait pas voir ?

La réconciliation : une étape à considérer dans son ensemble

Au sortir de la crise, certains conjoints décident de jeter l’éponge, de tirer un trait sur l’histoire du couple plutôt que de composer avec cet épisode de tromperie. Cependant, d’autres couples ne laissent pas l’infidélité ronger l’amour qui existe encore et tiennent à engager une réconciliation. Une étape qu’il est nécessaire de considérer dans son ensemble… « La période de réconciliation est un état de grâce : à partir du moment où l’on a cru que l’on allait perdre l’autre, le retrouver nous apaise. C’est un moment de fusion, de tendresse, d’attirance charnelle retrouvée», explique le docteur Sylvain Mimoun, sexologue, gynécologue et auteur du livre « L’égoïsme partagé », publié aux éditions Eyrolles.

Ainsi, alors que certaines erreurs sont à éviter pour ne pas compromettre les retrouvailles (LIEN), il est nécessaire de connaître les bons comportements à adopter pour gérer au mieux cette réconciliation tant espérée. « Cela peut aussi tourner au fiasco si l’on cherche, là encore, à régler des comptes », ne manque pas de rappeler le spécialiste dans son ouvrage. Mais alors, comment aborder ces retrouvailles, ce long processus de guérison à deux ?

Conseil n°1 : ne pas en parler tout de suite

Contrairement aux croyances populaires… Il n’est ni utile, ni obligatoire d’évoquer l’infidélité juste après l’avoir vécue. Une fois le plus gros de la crise passée et la tromperie bien ancrée dans la réalité du couple, la priorité ne se trouve pas dans le fait de remuer le couteau dans la plaie. « L’urgence c’est de faire en sorte qu’il n’y ait pas un fossé infranchissable entre les deux. Et la période des retrouvailles n’est certainement pas propice à un ‘débriefing’ », conseille le Dr. Mimoun.

Par ailleurs, le spécialiste recommande d’adopter la devise de la maison royale anglaise, qui n’est autre que : « Never explain, never complain ». Comprenez « Ne jamais expliquer, ne jamais se plaindre ». Selon lui, il est nécessaire de « rester stoïque, quitte à se faire violence », le temps de souder à nouveau le couple et le lien qui existait avant l’infidélité.

Conseil n°2 : adoptez « l’égoïsme généreux »

Mais en attendant d’être bien plus solide pour entamer la phase de discussion et de ‘debriefing’ si bénéfique mais pourtant si douloureuse, comment réussir à surmonter toute cette rancœur accumulée pour passer au-dessus de la trahison ? Comment donner de soi à nouveau et comment faire plaisir à ce partenaire qui est à l’origine du mal ressenti ?

« Aussi surprenant que cela puisse paraître, la réponse tient là encore dans l’égoïsme assumé. Si vous faites en sorte que votre conjoint se sente bien, il y a de grandes chances que vous le soyez aussi, par ricochet. Faites-le non pas pour votre partenaire, mais pour vous ! », détaille le sexologue et gynécologue.

Ici, dans ce principe d’égoïsme assumé et d’égoïsme généreux visant à contenter l’autre pour se contenter soi-même, il n’est aucunement question de manipulation, précise le spécialiste. Il s’agit « d’être heureux soi-même, de ne pas souffrir ».

Conseil n°3 : redonnez la priorité à votre propre corps

Durant la crise, le corps s’est détaché de cette relation et a cessé son fonctionnement, et c’est justement à lui qu’il faut penser après la tempête. « C’est lui qu’il faut remettre en marche, tout simplement en se touchant, en se mettant à nu au sens propre comme au sens figuré. Car deux êtres qui ne vont pas bien commencent à baisser la garde quand ils sont nus tous les deux, dans les bras l’un de l’autre », explique le spécialiste.

Ainsi, pour un couple dont la sexualité fonctionnait très bien avant la crise, il est nécessaire de rééduquer son corps, réapprendre à s’abandonner face à l’autre, pour revivre des situations charnelles où l’émotion prédomine face à la raison. Pour y parvenir, rien de mieux que de laisser place au dialogue, avant de se rapprocher physiquement.

Mais pour le docteur Mimoun, la règle numéro un réside dans le simple fait de passer à l’action, sans pour autant le dire ou le faire savoir à son partenaire. « Si l’un des deux décrète : « On va faire l’amour », la tête reprend le dessus. Dans cette période tendue, on a la sensibilité à fleur de peau et la réaction de l’autre à cette injonction risque d’être négative : il ne supportera pas que vous le preniez dans ses bras, parce que vous l’avez décidé et annoncé. Ce serait pour l’autre prendre le risque de se soumettre», explique-t-il.

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