HPI : quels sont les différents profils de haut potentiel intellectuel ?
Auparavant, ils étaient qualifiés de "surdoués". Une étiquette souvent lourde à porter sur les bancs de l’école, comme un costume trop large pour des enfants en pleine construction sociale et mentale.
Maintes fois galvaudée, la notion de surdoué reste auréolée d'un bon nombre de préjugés et de raccourcis encore vivaces dans l’opinion. Parmi elles, l’idée selon laquelle l'enfant surdoué" est forcément stigmatisé, rejeté et "décrocheur" du système scolaire.
Aujourd’hui, on parle davantage d’élève "intellectuellement précoce" ou à "haut potentiel" pour désigner les enfants diagnostiqués HPI, pour Haut Potentiel Intellectuel.
En France, ils seraient 200 000 enfants à être considérés comme tels, soit un peu plus de 2 % de la population, selon l’Institut national de la Science et de la Recherche médicale (Inserm).
Mais que se cache-t-il au juste derrière ce concept, popularisé par la série télévisée HPI emmenée par la comédienne Audrey Fleurot ?
HPI : des capacités intellectuelles supérieures à la moyenne
Derrière l’acronyme HPI, se cache une communauté de personnes dotées d’aptitudes cognitives hautement performantes à un test standardisé, "en comparaison à des personnes du même âge et dans un contexte culturel donné", précise l’AFEHP (Haut Potentiel Intellectuel de L’Enfance à l’Age adulte) sur son site.
HPI : un score égal ou supérieur à 130 au test de QI
Si la définition même du HPI est soumise à débat, il est possible de s’en tenir à celle de l’Organisation mondiale de la Santé, qui est celle utilisée par les études scientifiques. Concrètement, quand ces capacités intellectuelles hors normes dépassent un score de 130 ou plus au test de développement intellectuel (QI), on parle de HPI.
Voilà pour la théorie. En pratique, le diagnostic du HPI uniquement basé sur ce test est controversé. Ses détracteurs mettent notamment en cause la qualité et la pertinence de cette évaluation, ou encore son incomplétude. Le test serait jugé trop réducteur et échouerait à prendre en considération des dimensions plus globales, comme le développement psychomoteur de l’enfant ou encore le contexte environnemental, dans lequel celui-ci interagit et évolue.
HPI : des comportements polymorphes
Comment dès lors cerner un enfant HPI ? L’entreprise peut paraître ardue. En 1988, deux scientifiques américains, Georges Betts et Maureen Neihart, ont relevé le pari et tenté de brosser les différents portraits des personnes HPI. Les chercheurs ont ainsi réussi à discerner 6 profils possibles, comme autant de traits de caractère, selon Le Figaro étudiant.
Tour d'horizon des différents types de personnalités HPI.
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https://www.afehp.org/comprendre-le-hpi/quest-ce-que-le-hpi/
https://presse.inserm.fr/canal-detox/identifier-le-haut-potentiel-intellectuel-avec-un-test-sur-internet-vraiment/
https://www.afehp.org/comprendre-le-hpi/hpi-point-de-vue-scientifique/
https://etudiant.lefigaro.fr/article/college/connaissez-vous-les-6-profils-d-hpi-decrits-par-des-chercheurs-americains-20240416/
L’excellent
L’enfant HPI cartonne à l’école, rentre dans le moule fixé par le système scolaire et ne veut pas faire de vagues. Il peut s’ennuyer en classe mais n’ose pas le montrer si c’est le cas. Il est en recherche de l’approbation de l’autre.
Le créatif
Plus mutin que le précédent, ce profil d’élève HPI n’a pas froid aux yeux quand il s’agit de sortir du cadre imposé en classe. Créatif et passionné, il peut aussi être perçu comme plus turbulent et agitateur.
Le clandestin
Ce profil HPI manque d’assurance et de confiance en soi, au point de sous-estimer ses capacités. Il est doué d’une grande empathie.
Le décrocheur
Le décrocheur HPI pâtit aussi d’un manque d’estime de lui. Il se sent incompris et finit souvent par se mettre en retrait de la scolarité.
Le rabaissé
Etant porteur d’un trouble de l’apprentissage ou d’un handicap physique ou moteur, ce profil HPI tend à se rabaisser aux yeux des autres. Montré du doigt, il bouillonne de frustration et souffre d’un manque de reconnaissance.
L’autonome
Indépendant et autonome dans sa scolarité, l’autonome HPI jouit d’une bonne réputation auprès de son entourage.
Plus expansif émotionnellement, il rayonne autour de lui et exerce une influence positive auprès des autres.
HPI : des personnes également lucides et intuitives
En dehors de la classification des chercheurs américains, l’AFEHP apporte un autre trait de caractère qui caractérise les enfants HPI : la lucidité et l’intuition.
"Face à une situation quelle qu’elle soit, la personne HPI est capable de percevoir et de traiter avec une grande rapidité des signaux envoyés par son environnement", précise l’association. Ces grandes capacités d’analyse et de perception s’ajouteraient à une intuition acérée, "plus sûre que celle des autres".
