Perte de poids : 10 choses qui influencent la vitesse d'amaigrissement
Publication validée par
Raphaël Gruman, diététicien-nutritionniste Nutritionniste
Qui dit surpoids ne dit pas forcément suralimentation. Nous connaissons tous des personnes qui grossissent au moindre écart et d’autres qui peuvent se lâcher sans prendre un kilo. Le corps est, en effet, une mécanique complexe soumise à de nombreuses régulations, pas uniquement orchestrées par notre mode de vie. Ainsi, même si certains ont amélioré leur alimentation ou font plus de sport, rien n’y fait : l’aiguille de la balance ne bouge plus.
À quelle vitesse est-ce réaliste de perdre du poids ?
En règle générale, la plupart des experts assurent que le rythme de perte de poids conseillé pour rester en bonne santé est de 0,5 à 1 kg par semaine. Cette vitesse permet pour voir son corps évoluer et rester motivé. Cependant, beaucoup de gens pensent que cela devrait être plus et s’acharnent. Mais, attention perdre des kilos trop rapidement n’est pas sans conséquence : vous risquez de maigrir non seulement à cause de la perte de graisse, mais également à cause de celle de tissus maigres tels que les muscles puisque votre corps y puisera spontanément les calories dont il a besoin pour assurer son fonctionnement. Non seulement vos muscles vont fondre, mais votre silhouette peut se fragiliser.
De récentes études ont mis en avant le rôle du microbiote. En effet, un mauvais microbiote peut être en cause dans la prise de poids. Les scientifiques ont découvert qu'il perturberait la régulation de la grhéline et de la leptine, les 2 hormones qui régulent la sensation de faim.
Si vous essayez de perdre du poids par vous-même et que votre objectif est d'environ 500 grammes par semaine, qu'est-ce qui détermine si vous y parvenez ? Il existe de nombreux obstacles au processus d’amaigrissement dont vous ignorez l’existence. Découvrez dix facteurs surprenants qui influencent la rapidité (ou la lenteur) de votre perte de poids dans notre diaporama.
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Merci à Raphael Gruman, Nutritionniste.
Votre poids actuel
Contrairement à la tradition populaire, votre masse corporelle actuelle (poids) est le déterminant n ° 1 de votre taux métabolique ou du nombre de calories que vous brûlez par jour. Plus vous êtes gros, plus votre métabolisme est élevé. Pour être logique, il faut consommer moins de calories par jour que vous n'en brûlez si vous souhaitez perdre du poids.
Votre historique de perte de poids
Avez-vous perdu du poids dans le passé ? Le Dr Michael W. Schwartz, professeur de médecine et codirecteur de l'UW Medicine Diabetes Institute de l'Université de Washintgon à Seattle explique que les personnes ayant fait un régime auparavant doivent faire plus d’efforts pour reperdre du poids. En effet, leur métabolisme de base diminue plus qu'il ne le devrait, compliquant la perte des nouveaux kilos en trop.
Votre style de vie
Si vous avez déjà un mode de vie assez sain, l'aiguille de la balance va probablement se déplacer plus lentement. Cependant, si vous partez de zéro, vous avez beaucoup de place pour améliorer vos habitudes nutritionnelles, votre niveau d'activité et probablement d'autres facteurs de style de vie tels que le sommeil et le stress qui ont un impact sur votre succès en matière de perte de poids.
L'avancée du régime
Selon la période où vous en êtes dans votre régime, la progression ne sera pas la même. En effet, il est important de rappeler qu'au début, la plupart des baisses drastiques de la balance ne sont pas dues à des pertes de graisse, mais plutôt à des baisses de poids en eau. Cela est particulièrement vrai chez les personnes qui réduisent leur apport en glucides.
Les hormones
Les hormones sont des messagers chimiques, indiquant aux cellules de votre corps ce qu'elles doivent et ne doivent pas faire, et cela inclut la perte de poids. Certaines personnes ont des fonctions hormonales anormales qui favorisent la prise de poids et la rétention de poids. Leur thyroïde peut, par exemple, libérer trop d’insuline qui est la principale « hormone de stockage de graisse » du corps.
Les hormones jouent un rôle important dans la prise de poids chez les femmes. Les variations hormonales liées aux cycles menstruels ou encore à la préménopause et la ménopause, peuvent favoriser la prise de poids.
Attention aux muscles
Il est nécessaire de maintenir les muscles que vous avez lorsque vous perdez du poids. En effet, lorsque vous perdez du poids, une partie de ce poids provient naturellement des muscles - et lorsque les niveaux musculaires baissent, votre métabolisme diminue également, ce qui ralentit vos futurs résultats de perte de poids.
Pour développer des muscles maigres et métaboliquement actifs, intégrez un entraînement musculaire au moins deux fois par semaine à votre routine d'entraînement.
La génétique
Il existerait une prédisposition familiale à la prise de poids. L’épigénétique, c’est-à-dire l’impact de l’hygiène de vie sur le fonctionnement des gènes pourrait se transmettre aux générations suivantes.
Jusqu'ici, les scientifiques ont constaté qu’il existe plus de 200 gènes associés à l'obésité. Par exemple, la leptine, hormone sécrétée par les cellules adipeuses, informe le cerveau de notre quantité de graisses. Or plus celle-ci est importante, plus on produit de leptine. Le cerveau envoie alors un signal pour nous informer de baisser nos besoins en nourriture. Or, certaines personnes ont un gène qui résiste à la leptine.
Un autre gène diminue la capacité d'utiliser nos réserves de graisse. Un autre encore agit sur l’appétit : si on l'a, on a plus faim que les autres et on doit lutter plus fort contre l'envie de manger. Maigrir devient inévitablement plus difficile.