Mémoire : le stress faible à modéré pourrait améliorer les fonctions cognitivesAdobe Stock

Hypertension artérielle, dépression, nervosité chronique, grande fatigue… De nombreux troubles sont directement associés au stress chronique, dont l’idée qu’il favorise même grandement les maladies cardiovasculaires. Pourtant, une équipe de chercheurs de l’Université de Géorgie, aux Etats-Unis, n’a pas laissé la mauvaise réputation du stress se ternir davantage. "Les mauvais résultats du stress sont assez clairs et ne sont pas nouveaux. Mais il y a moins d'informations sur les effets d'un stress plus limité", a déclaré Assaf Oshri, auteur principal de l’étude. En effet, leur nouvelle recherche, publiée dans la revue spécialisée Neuropsychologia, a révélé que cet état de tension nerveuse pourrait, dans certains cas, entraîner des effets positifs sur la santé.

Des fonctions cognitives accrues associées à un faible et modéré niveau de stress

Si les effets d’un stress chronique n’ont rien de réjouissant, cet état de tension nerveuse pourrait finalement être bénéfique lorsqu’il est faible ou modéré. Pour obtenir ces résultats, les spécialistes américains ont analysé les examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM) de plus de 1000 personnes. Ces données ont été recueillies à partir du projet Human Connectome, financé par les National Institutes of Health, et qui vise à mieux entrevoir et percer les mystères qui entourent encore le fonctionnement du cerveau humain.

Ces récents travaux ont permis aux spécialistes d’associer des niveaux de stress faibles à modérés, à une activité accrue dans les zones du cerveau impliquant la mémoire. Au contraire, les participants à l’étude ayant été associés à des niveaux de stress chroniques élevés, présentaient une baisse de l’activité dans ces mêmes parties du cerveau. "La littérature existante a constamment documenté les effets néfastes du stress sur le fonctionnement cognitif. Cependant, les bénéfices neuro-cognitifs potentiels induits par le stress sont moins étudiés", ont déclaré les auteurs de la recherche.

Différents niveaux de stress confrontés aux capacités de mémorisation

Pour évaluer l’intensité du stress ressenti par les participants, les chercheurs ont tenu à classer les différents niveaux d'anxiété à partir d’une échelle d’observation précise. Ainsi, plusieurs questions ont été posées aux sondés, afin de déterminer la fréquence à laquelle certains sentiments ont été ressentis, et surtout le contexte ayant favorisé la montée de stress. Cette échelle d’analyse a d’ailleurs fait ses preuves au cours de différentes études menées à l’international. Par ailleurs, l’environnement social des participants a également été passé à la loupe.

Ce qu’il en est ressorti ? "Vous devez disposer des bonnes ressources pour que l'adversité et le stress vous renforcent. Pour certaines personnes, être exposé à l'adversité est une bonne chose. Mais pour d'autres, peut-être pas. Il est possible que vous puissiez supporter plus de stress si vous avez une communauté ou une famille qui vous soutient", ont exprimé les chercheurs.

Après une analyse et une étude approfondies des tests de mémoire ayant été proposés aux participants, les spécialistes et auteurs des travaux ont tiré leurs conclusions : "Nos résultats montrent que des niveaux faibles à modérés de stress étaient associés à une activation neuronale élevée de la mémoire, entraînant de meilleures performances mentales".

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