Ozempic : ces bénéfices sur plusieurs maladies, dont AlzheimerIstock
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On les appelle les analogues du GLP-1, ces médicaments sont principalement commercialisés en France sous les références suivantes :

  • Ozempic (semaglutide),
  • Byetta (exenatide),
  • Trulicity (dulaglutide),
  • Victoza (liraglutide),
  • Saxenda (liraglutide,
  • Xultophy (liraglutide/insuline dégludec).

Prescrits chez les patients atteints de diabète de type 2 insuffisamment contrôlé, ils régulent “la glycémie en se fixant sur les récepteurs de l’hormone GLP-1 (glucagon-like peptide-1), hormone qui régule le taux de glucose sanguin et l'appétit” indique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

A cette liste, il convient d’ajouter le Wegovy, contenant la même molécule que l’Ozempic (plus fortement dosée), et dédié à la prise en charge de l’obésité. Commercialisé depuis octobre 2024, le coupe-faim Wegovy devrait bientôt obtenir son remboursement par la sécurité sociale. Le Mounjaro un autre nouveau venu anti-obésité à quant à lui débarqué en officine quelques semaines après le Wegovy.

Médicaments contre le diabète et l’obésité : des bénéfices sur 42 autres maladies

Si ces médicaments ont montré leur efficacité sur le diabète et l’obésité, cette nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université de Washington et parue dans la revue Nature ce mois de janvier 2025 rend compte de bénéfices associés sur près de 42 maladies : “Par rapport aux soins habituels, l'utilisation des analogues du GLP-1 a été associée à un risque réduit de toxicomanie et de troubles psychotiques, de convulsions, de troubles neurocognitifs (y compris la maladie d'Alzheimer et la démence), de troubles de la coagulation, de troubles cardiométaboliques, de maladies infectieuses et de plusieurs affections respiratoires”, détaillent les auteurs.

Une étude ciblant plus spécifiquement le Mounjaro et parue en juin 2024 dans le New England of Medecine (on vous en avez parlé ici) montrait de son côté une efficacité de cette molécule dans le traitement du syndrôme d’apnée du sommeil (SAOS). D’autres travaux avaient pointé des bénéfices sur la santé cardiovasculaire, en partie dus à la perte de poids et à l'adoption d’une meilleure hygiène de vie en parallèle du traitement. De fait, en traitant le diabète et l’obésité ces médicaments réduisent de facto les complications liées à ces maladies.

Ozempic, Wegovy, Mounjaro… : attention aux effets indésirables

Ces bénéfices intéressants pour la santé globale ne doivent pas cacher de potentiels effets indésirables attachés à ces médicaments ni les dangers des mésusages.

Un risque accru de troubles gastro-intestinaux, d'hypotension, de syncope, de troubles arthritiques, de néphrolithiase, de néphrite interstitielle et de pancréatite d'origine médicamenteuse a été associé à l'utilisation des analogues du GLP-1 par rapport aux soins habituels, préviennent ainsi les scientifiques américains. Les résultats donnent un aperçu des avantages et des risques des analogues du GLP-1 et peuvent être utiles pour éclairer les soins cliniques et orienter les programmes de recherche.” D’autres travaux seront en outre nécessaires pour compléter ces premiers résultats et mieux comprendre les bénéfices de ces molécules sur les troubles cognitifs.

Ozempic, Victoza, Trulicity : un nouveau dispositif de prescription à partir du 1er février 2025

En France, l’Agence nationale de sécurité des médicaments veille à encadrer le plus strictement possible ces médicaments. D’une part parce qu’ils ont des effets secondaires qui peuvent être potentiellement ennuyeux, d’autres part parce qu’ils suscitent un engouement difficile à contrôler depuis qu’ils ont été vantés par les influenceurs et personnalités du cinéma ou de la chanson pour leurs effets sur la perte de poids. Engouement qui crée des tensions d'approvisionnement sur des molécules indispensables, notamment, à la stabilisation du diabète chez certains patients.

Ainsi, en France, ces médicaments doivent être obligatoirement prescrits par un médecin spécialisé et dans un cadre défini par l’ANSM. Nouveauté : à partir du 1er février 2025, le remboursement des médicaments Ozempic, Victoza et et Trulicity ne sera obtenu que si le médecin prescripteur a bien fait mention sur l’ordonnance les motifs détaillés de la prescription.