Obésité: un nouveau traitement plus efficace que le sémaglutide (Wegovy) pour perdre du poidsImage d'illustrationIstock

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Encore du nouveau dans les traitements anti-obésité. Le laboratoire américain Eli Lilly a annoncé que son traitement Mounjaro, à base de tirzépatide, affiche une efficacité supérieure au sémaglutide, molécule vedette de son concurrent Novo Nordisk, chez les adultes obèses sans diabète.

Les résultats, publiés le 11 mai dans la revue scientifique New England Journal of Medicine, s’appuient sur une étude de phase avancée menée auprès de 751 patients souffrant d’obésité ou de surpoids. Les participants, répartis aléatoirement, ont reçu soit du tirzépatide, soit du sémaglutide.

Le critère principal de l’essai portait sur la variation du poids entre le début de l’étude et la semaine 72. Les critères secondaires incluaient des pertes de poids de 10 %, 15 %, 20 %, voire 25 %, ainsi que la diminution du tour de taille sur la même période.

Une perte de poids de 20 % soit 7 % de plus que le Wegovy

Après 72 semaines de traitement, soit près d’un an et demi, les résultats sont clairs : les patients ayant reçu Mounjaro ont perdu en moyenne 20,2 % de leur poids initial, contre 13,7 % pour ceux ayant reçu Wegovy. La réduction moyenne du tour de taille s’élevait à 18,4 cm dans le groupe tirzépatide, contre 13 cm dans le groupe sémaglutide.

Par ailleurs, tous les participants suivaient un régime alimentaire strict et pratiquaient une activité physique encadrée. Le poids et le tour de taille étaient régulièrement mesurés au cours de l’étude. Concernant les effets secondaires, seuls des troubles gastro-intestinaux et des réactions au site d’injection ont été rapportés. « Cette étude confirme l’intérêt des médicaments dans la prise en charge de l’obésité », a déclaré Eli Lilly dans un communiqué publié lundi.

Peu d'effets indésirables

Mounjaro et Wegovy sont tous deux des analogues du GLP-1, une classe de médicaments qui imitent une hormone intestinale. Ils stimulent la sécrétion d’insuline, ralentissent la vidange gastrique et augmentent la sensation de satiété. Commercialisés en France depuis l’automne 2024, ces traitements ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie. Leur prix est fixé librement par les pharmacies.

Si les premiers résultats sont prometteurs, les chercheurs rappellent qu’il faudra encore évaluer l’efficacité de ces traitements à long terme, notamment en dehors du cadre très encadré des essais cliniques.

L'obésité, une maladie chronique et handicapante

L’obésité est une maladie chronique complexe qui touche un nombre croissant d’adultes dans le monde. Elle augmente les risques de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et entraîne un impact global important sur la santé.

En 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait que plus de 2,5 milliards d’adultes de plus de 18 ans étaient en surpoids, dont 890 millions souffraient d’obésité. Des chiffres qui concernent 43 % des hommes et 44 % des femmes à l’échelle mondiale.

Une prévention possible dès le plus jeune âge

Mais la prévention reste possible. L’OMS recommande de favoriser une alimentation saine dès le plus jeune âge, de limiter les aliments ultra-transformés et les boissons sucrées, d’encourager l’activité physique, de réduire le temps passé devant les écrans et de veiller à une bonne qualité de sommeil.