Infarctus : les propriétaires de chiens ont 33 % de chances de survie en plus

Publié par La Rédaction Médisite
le 23/11/2025
Les bienfaits des chiens dans les maladies cardiovasculaires
Istock
Les bienfaits de la présence d’un animal de compagnie auprès des seniors ne sont plus à démontrer. Selon plusieurs études, cet animal à quatre pattes diminue le risque de maladies cardiovasculaires. Découvrez comment cet animal combat la sédentarité et l'isolement, surtout pour les seniors vivant seuls.
 

Et si le secret d'une meilleure santé cardiovasculaire et d'une plus longue espérance de vie après 60 ans se trouvait au bout d'une laisse ? Basé sur l’étude scientifique publiée en 2017 sur Scientific reports et les recommandations de la Fédération Française de Cardiologie, les propriétaires de chiens auraient un risque plus faible de problèmes cardiovasculaires. « L’effet est particulièrement saillant chez les personnes vivant seules, une population à plus haut risque de maladie cardiovasculaire », souligne Mwenya Mubanga, auteur de l’étude.

Un bouclier cardiaque validé par la science

Les chiffres sont éloquents et confirment une intuition que beaucoup partageaient déjà : posséder un chien est associé à une vie plus longue et en meilleure santé. L’étude révèle une diminution de 24 % de la mortalité toutes causes confondues chez les propriétaires canins. Le bénéfice est encore plus spectaculaire pour les personnes ayant survécu à un infarctus du myocarde, avec une réduction de la mortalité de 65 %.

L'effet protecteur est particulièrement marqué chez les personnes vivant seules. Pour ces dernières, avoir un chien diminue le risque de décès de 33 % et celui de mortalité d'origine cardiovasculaire de 36 %. Face à ces constats, des organismes de référence comme l'American Heart Association suggèrent que l'adoption d'un chien peut être une mesure pertinente pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires. Cette position est également soutenue par la Fédération Française de Cardiologie, qui voit dans le chien un partenaire de santé précieux.

Un remède dynamique contre la sédentarité

L'un des mécanismes clés de cette protection est la lutte active contre l'inactivité physique. Les propriétaires de chiens sont significativement plus actifs, l'animal agissant comme une motivation constante pour sortir et marcher. En moyenne, les seniors de plus de 65 ans possédant un chien marchent 22 minutes de plus chaque jour. Ce supplément d'activité, équivalent à près de 2 800 pas, permet à beaucoup d'entre eux d'atteindre plus facilement les 150 minutes d'exercice modéré recommandées par l'OMS.

Ce compagnon à quatre pattes ne se contente pas d'ajouter de l'exercice, il réduit également le temps passé en position assise. Les études montrent que les propriétaires de chien passent en moyenne 30 minutes de moins assis quotidiennement. Fait intéressant, l'obligation de sortir l'animal maintient ce niveau d'activité même par mauvais temps, lorsque la motivation personnelle pourrait faiblir. Le chien se révèle ainsi un puissant levier qui agit contre la sédentarité, avec un impact direct et mesurable sur la santé de son propriétaire de plus de 60 ans.

Plus qu'un compagnon, un soutien moral et social

Au-delà de l'exercice, la simple présence de l'animal agit directement sur notre chimie interne. Caresser un chien a pour effet de diminuer le taux de cortisol, l'hormone du stress, tout en stimulant la production d'ocytocine, souvent surnommée l'hormone du bien-être et de l'attachement. Il n'est donc pas surprenant que plus de la moitié des personnes de plus de 55 ans déclarent avoir adopté un animal pour des raisons liées à leur santé mentale.

Le chien agit aussi comme un véritable facilitateur social, rompant le cercle vicieux de la solitude. Les sorties quotidiennes deviennent des occasions de rencontres et d'échanges avec d'autres personnes dans le quartier ou au parc. L'animal sert de "brise-glace", initiant des conversations qui ne se seraient peut-être jamais produites autrement. Cette combinaison d'activité physique, de réduction du stress et de lien social explique en grande partie le lien observé entre le chien et la longévité des seniors.

Google News Voir les commentaires