Définition : qu'est-ce qu'une angine rouge ?

L’angine est une affection courante, le plus souvent bénigne, qui touche particulièrement les enfants de 5 à 15 ans. L’angine rouge, également appelée érythémateuse ou érythémato-pultacée, est une inflammation des amygdales. Le plus souvent virale, elle peut néanmoins être causée par une bactérie.

On parle d’angine rouge lorsque les amygdales et le pharynx sont enflammés. Il existe aussi des angines blanches. Ces dernières sont caractérisées par un dépôt blanc sur les amygdales et la membrane. « Il s’agit d’angines pseudomembraneuses ou érythémato-pultacées. Elles sont souvent causées par une mononucléose », explique Diane Lazard, chirurgien ORL à Paris.

Que l'angine soit rouge ou blanche, un test de détection rapide est nécessaire pour déterminer si un streptocoque A est responsable de l’inflammation. Le cas échéant, le médecin prescrit un traitement antibiotique.

Comment reconnaître une angine virale ?

Certains signes spécifiques révèlent d'une angine virale :

  • dans un premier temps, la fièvre est progressive : fièvre peu élevée, voire absente
  • la toux prend le dessus avec le nez qui coule
  • voix enrouée
  • vous pouvez ressentir des signes de conjonctivites
  • des douleurs dans le ventre qui se transformeront par la suite en diarrhée
  • des courbatures dans certaines parties du corps

Chiffres clés

Très courante, l’angine (rouge ou blanche) touche, chaque année, 9 millions de personnes en France. Dans 90 % des cas, l'angine rouge est d'origine virale.

Angine rouge : quels symptômes ?

« Les symptômes de l’angine rouge et de l’angine blanche sont quasi-similaires », explique Diane Lazard. Ces deux affections entraînent :

  • une douleur intense au fond de la gorge ;
  • une difficulté à déglutir ;
  • le gonflement des ganglions lymphatiques au niveau du cou, qui deviennent douloureux ;
  • une fièvre accompagne généralement ces symptômes.

L’angine rouge se traduit également par des amygdales et un pharynx rouges vifs, contrairement à l’angine blanche, qui se manifeste par le développement d’un enduit et de points blancs sur les amygdales.

Photo : gorge d'un patient atteint d'une angine érythémateuse, dite « angine rouge »

Angine rouge : quels symptômes ? © Creative Commons

© CC - Auteur : CDC - Licence : domaine public des États-Unis d'Amérique

L’angine blanche et l’angine rouge : quelle différence ?

Il existe deux types d’angine aiguës, l’angine rouge et l’angine blanche. L’examen de la gorge permet de les distinguer.

  • En cas d’angine rouge, les amygdales sont gonflées et rouges. On parle d’angine érythémateuse.
  • Pour l’angine blanche, l’examen du fond de la gorge fait apparaître des amygdales recouvertes d’un enduit blanchâtre. On nomme ces angines blanches angines érythémato-pultacées.

Attention, cette distinction angine blanche/angine rouge n’a pas de lien avec le caractère viral ou bactérien de l’angine. Quand les angines blanches et rouges sont d’origine virale, elles sont soignées par des antalgiques sous forme de collutoire par exemple. Une bonne hydratation est également très importante. Si l’angine s’avère être d’origine bactérienne, le médecin pourra prescrire des antibiotiques. Enfin, n’oubliez pas que l’angine, qu’elle soit blanche ou rouge, est très contagieuse.

Quelles sont les causes de l'angine rouge ?

Dans la majorité des cas, l’angine rouge est d’origine virale, tout comme l’angine blanche. Des virus tels que le rhinovirus ou encore le parainfluenzae peuvent provoquer des angines.

Mais, ce type de mal de gorge peut aussi être causé par une bactérie, notamment une infection à streptocoque. Lorsque celui du groupe A (SGA) est mis en évidence, il est essentiel de traiter l’angine avec des antibiotiques pour éviter toute aggravation de l’état de santé général. À défaut, la bactérie peut se disséminer dans d’autres tissus ou organes, comme les reins ou le cœur.

Angine rouge : quels facteurs de risques ?

Plusieurs comportements peuvent favoriser le développement d’une angine rouge :

  • le contact avec les personnes contaminées ;
  • ne pas se laver les mains régulièrement ;
  • le fait de rester dans des lieux confinés en période d’épidémie.

Angine rouge : les personnes à risque

Les enfants de 5 à 15 ans sont particulièrement vulnérables. Toutefois, rouge ou blanche, cette affection peut toucher tout le monde.

Quelle est la durée de l'angine rouge ?

En l’absence de surinfection, une angine rouge, d’origine virale ou bactérienne ne dure pas plus d’une semaine. Si elle est d'origine bactérienne, l'angine peut durer plus longtemps si elle n'est pas bien traitée. Il est alors nécessaire de prescrire des antibiotiques pour stopper l'infection.

L'angine rouge est-elle contagieuse ?

Les angines virales et bactériennes sont des affections très contagieuses. Heureusement, certaines mesures permettent de limiter la transmission :

  • Se laver les mains régulièrement, en les frottant au moins 30 secondes.
  • Utiliser des mouchoirs en papier à usage unique, et les jeter dans une poubelle munie d'un couvercle.
  • Tousser ou éternuer dans un mouchoir, ou dans le pli du coude.
  • Porter un masque en présence de personnes fragiles : nourrissons, personnes âgées, patients immunodéprimés.
  • Ne pas embrasser ou serrer la main de personnes malades.
  • Éviter de partager certains objets de la vie quotidienne : brosse à dents, couverts, verres...
  • Aérer sa maison au moins une fois par jour et maintenir une température de 19°C à l'intérieur.

Angine rouge : qui, quand consulter ?

En cas de fièvre persistante et de douleurs qui perdurent plus de 3-4 jours, il est recommandé de consulter. Les angines sont caractérisées par une odynophagie (douleur à déglutition). Toutefois, une dysphagie importante (difficulté, voire une impossibilité d’avaler les aliments) requiert une prise en charge en urgence.

Quelles sont les complications de l'angine rouge ?

Mal soignée, une angine peut évoluer en abcès (phlegmon péri-amygdalien).
Sans traitement, le SGA peut passer dans la circulation sanguine. Cela peut entraîner le développement d’une maladie devenue rare aujourd’hui dans les pays industrialisés : le rhumatisme articulaire aigu.

Par ailleurs, les toxines produites par les streptocoques A peuvent provoquer un syndrome de choc toxique et la défaillance des organes. Elles peuvent notamment entraîner des dysfonctionnements au niveau cardiaque ou rénal.

Les traitements de l'angine rouge

Si le TDR affiche un résultat positif au streptocoque A, des antibiotiques (amoxicilline si absence d’allergie à celui-ci) seront prescrits au patient. Le traitement antibiotique dure cinq jours.

Si les symptômes disparaissent avant la fin du traitement, il est essentiel de le poursuivre pour éviter toute récidive, ou le développement de résistances bactériennes.

Le traitement de l’angine rouge virale est symptomatique. Il consiste généralement à la prise de paracétamol. On le préfèrera aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou encore à l'aspirine (qui peuvent aussi être utilisés pour abaisser la fièvre). Une douleur aiguë peut également être soulagée par des pastilles ou comprimés à sucer, bains de bouche…

Par ailleurs, les remèdes naturels (infusions, décoctions, miel, citron, huiles essentielles comme celle de Ravintsara par exemple) peuvent calmer les douleurs.

Comment prévenir l'angine rouge ?

Pour éviter toute contamination, il convient d’éviter le contact rapproché ou main à main avec des personnes enrhumées ou ayant déjà une angine. Par ailleurs, se laver les mains fréquemment constitue un moyen préventif essentiel en période d’épidémie hivernale.

Comment éviter l'angine cet hiver ?

La réponse du Dr Lazard, médecin ORL :

"Les angines rouges peuvent survenir tout au long de l’année. En plus de se laver les mains régulièrement, pour les éviter, il est important de bien se couvrir en cas de vent, et surtout en hiver."

Angine rouge : sites d’informations et associations

Sources

Angine - La maladie, Vidal, 21 janvier 2020.

Définition, symptômes et diagnostic de l'angine, Ameli.fr, 13 novembre 2019. 

Les mesures pour limiter la contagion de l’angine, Ameli.fr, 4 septembre 2019.