Dynamique septuagénaire, Eva navigue entre l’Espagne en la France tout en étant bénévole. Au mois de novembre 2019, son médecin généraliste décèle une anomalie lors d’une palpation mammaire. Eva décide de se faire soigner en France et sera rapatriée en 36 heures, puis, prise en charge à Biarritz tout le long de son traitement : “pendant 2 ans je n’ai fait que gérer des rendez-vous médicaux” précise-t-elle. Un long parcours du combattant s’engage pendant lequel la septuagénaire décide de ne révéler sa maladie qu’à une poignée de proches.
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Le 7 mars 2020, alors que le France se confine, Eva commence son premier traitement par chimiothérapie. Elle devra suivre trois séances espacées, puis, dix-huit autres séances de chimiothérapie. Son oncologue décide également de réaliser une mastectomie du sein droit, puis enchaîne avec des séances de radiothérapie : “j’étais épuisée” nous confie Eva. "Évidemment, mon mari était au courant, mais j’ai mis du temps à l’annoncer à mes enfants car j’étais dans une sorte de révolte, le dire ça rendait ce cancer encore plus réel. J’ai fait le choix de ne pas trop en parler autour de moi et je ne me suis pas trompée car, l e peu de personnes au courant ont été présentes pour moi. Je pense, avec le recul, que ça été pour moi une façon de me protéger. Le cancer suscite souvent de la peur et puis, j’avais peur de mourir. Finalement, je me suis dit qu’on allait pas m'enterrer comme ça !”
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Si Eva décide de ne pas trop parler de son cancer auprès de ses proches, elle reçoit tout de même un soutien sans faille de ses enfants et de sa filleule : “je ne m’attendais pas à autant de gentillesse. Mon fils vit aux Etats-Unis et prenait quand même le temps de m’appeler ainsi que ma fille qui vit en Nouvelle-Calédonie. Ma filleule m’a beaucoup aidé en m’associant à un projet professionnel et m’appelait toutes les semaines. Ma petite-fille a aussi fait quelques déplacements pour venir me voir. Leur présence m'a donné de la force. J’ai pris la décision de me soigner et une fois le doigt pris dans l’engrenage il n’était plus question de reculer, il fallait que j’aille jusqu’au bout. En revanche, depuis ma rémission, je prends moins de gants pour dire les choses. Je ressens une urgence de vivre qui me rend très directe avec les autres !”
Aujourd’hui, Eva profite des plaisirs simples de la vie : “une belle fleur, le jour qui se lève… Après le cancer on fait le tri sur les priorités du quotidien” conclut-elle.
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