Covid long : des différences hormonalesAdobe Stock
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Une grande fatigue, de l’essoufflement, des difficultés d’élocution, des troubles cognitifs parfois graves, une incapacité à rester debout trop longtemps… Voilà certains des symptômes du Covid long, aussi appelé “état post-Covid”. Des chercheurs de la Mount Sinai School of Medicine et de l’école de médecine de Yale (États-Unis) ont par ailleurs découvert que les personnes atteintes de Covid long présentent des différences de fonctionnement hormonal. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Nature le 25 septembre 2023.

Covid long : vers des tests plus précis pour identifier les patients

Cette étude est la première à mettre en évidence des biomarqueurs sanguins qui permettent d’identifier les patients atteints de Covid long. “Ces résultats sont importants car ils peuvent fournir des informations sur des tests plus précis pour les patients Covid long, ainsi que sur des traitements personnalisés pour cette maladie qui ne se sont jusqu’à présent pas avérés concluants”, a réagi dans un communiqué de presse l’un des auteurs de l’étude, le professeur David Putrino, neuroscientifique spécialisé dans les maladies chroniques complexes.

Pour arriver à ces conclusions, les médecins de l’établissement Mount Sinai ont d’abord identifié des symptômes du Covid long en 2020, lorsque des patients ont commencé à faire état de problèmes persistants après une contraction du Covid-19. En France, “Santé publique France a conduit une première étude de la prévalence et de l’impact de l’affection post-COVID-19 début 2022 qui a montré que 30% des répondants infectés par le SARS-CoV-2 présentent l’affection post-COVID-19 selon la définition de l’OMS. Cela correspond à une prévalence de 4% dans l’ensemble de la population”.

Covid long : des différences de biomarqueurs dans le sang

Les auteurs de l’étude publiée dans Nature ont analysé les données de 271 patients passés par l’hôpital Mount Sinai, le Mount Sinai Union Square et l’école de médecine de Yale entre janvier 2021 et juin 2022. Ces patients ont été divisés en trois groupes : ceux qui n’avaient jamais été infectés par le SARS-CoV-2, ceux qui étaient totalement guéris et ceux qui présentaient toujours des symptômes du Covid-19 au moins quatre mois après l’infection.

Chaque participant a dû compléter plusieurs questionnaires détaillés sur ses symptômes, ses antécédents médicaux et sa qualité de vie en termes de santé. Les chercheurs ont ensuite collecté des échantillons sanguins sur tous les volontaires.

“C’est une avancée décisive dans le développement des tests pour le Covid long”

Les scientifiques ont ainsi identifié des différences et des similitudes de biomarqueurs entre les groupes, puis ont utilisé une intelligence artificielle afin de mieux comprendre quels biomarqueurs étaient les plus efficaces pour permettre à l’algorithme d’identifier les patients souffrant de Covid long.

Le professeur David Putrino conclut : “Ce travail est encourageant car c’est l’une des premières études à mettre en évidence des différences claires et mesurables entre, d’un côté, les biomarqueurs sanguins des personnes atteintes de Covid long, et, de l’autre, ceux des personnes qui ont complètement guéri d’une infection aiguë et ceux des personnes qui n’ont jamais été infectées par SARS-CoV-2. C’est une avancée décisive dans le développement de protocoles de tests sanguins valides et sûrs pour le Covid long.”

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