Cholestérol HDL bas : quels sont les risques ?Istock
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La surveillance de son taux de cholestérol est primordiale en raison de son implication directe dans la santé cardiovasculaire. Malgré son rôle important dans de nombreuses fonctions de l'organisme, un taux de cholestérol, notamment LDL, trop élevé, peut avoir pour effet d'abîmer et boucher les vaisseaux sanguins, élevant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires. Il est difficile de déceler un taux de cholestérol HDL trop bas car aucun symptôme n'y est associé.

Comment mesure-t-on le taux de cholestérol ?

La mesure du taux de cholestérol se fait généralement par le biais d'une prise de sang, on parle de dosage lipidique. Un taux trop faible de cholestérol HDL ne présentant aucun symptôme, ce dosage est d'autant plus important.

Ce test mesure différents types de lipides dans le sang, y compris le cholestérol. Voici comment se déroule généralement le processus :

  • Préparation : Avant le test, le professionnel de la santé peut demander au patient de jeûner pendant une période déterminée, généralement pendant 9 à 12 heures. Cela permet d'obtenir des résultats plus précis, en particulier pour les niveaux de cholestérol LDL (mauvais cholestérol) et de triglycérides.
  • Prise de sang : Un échantillon de sang est prélevé, généralement à partir d'une veine au niveau du bras. Ce prélèvement est effectué à l'aide d'une aiguille fine et est relativement indolore.
  • Analyse en laboratoire : Le sang prélevé est ensuite analysé en laboratoire. Les lipides sont mesurés sous différentes formes, notamment le cholestérol total, le cholestérol LDL (lipoprotéines de basse densité ou "mauvais" cholestérol), le cholestérol HDL (lipoprotéines de haute densité ou "bon" cholestérol) et les triglycérides.
  • Interprétation des résultats : Une fois les résultats disponibles, le professionnel de la santé peut les interpréter pour évaluer le risque cardiovasculaire du patient. Des niveaux élevés de cholestérol LDL sont généralement associés à un risque accru de maladies cardiaques, tandis que des niveaux élevés de cholestérol HDL sont considérés comme bénéfiques.

Il est important de noter que la mesure du cholestérol est un élément parmi d'autres pour évaluer le risque cardiovasculaire. D'autres facteurs tels que l'âge, le sexe, la pression artérielle, le tabagisme et les antécédents familiaux sont également pris en compte pour obtenir une évaluation complète du risque. Si vous avez des préoccupations concernant votre taux de cholestérol, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour des conseils personnalisés.

La norme : qu’est-ce qu’un taux de cholestérol HDL bas ?

Quand la personne effectue un bilan lipidique, on va chercher à mesurer deux types de lipides dans le sang : les triglycérides et le cholestérol. Puis on distinguera le taux de bon chole stérol, dit cholestérol HDL, et le taux de mauvais cholestérol, dit cholestérol LDL. Pour définir la norme, on prend en compte les facteurs de risque pour la santé de la personne : diabète, antécédents cardiovasculaires, tabagisme, obésité. Plus les facteurs de risque sont grands, plus la norme sera abaissée. Il convient de noter qu'un taux de cholestérol HDL trop faible ne se manifeste par aucun symptôme.

En l’absence de facteurs de risque, on considère que la norme :

  • pour le taux de cholestérol total, est inférieure à 2g/l de sang ;
  • pour le taux de cholestérol LDL, est inférieure à 1,6g/l de sang ;
  • pour le taux de cholestérol HDL, est comprise entre 0,45 et 0,6g/l de sang ;
  • pour les triglycérides, est inférieure à 1,5g/l de sang.

Si la personne ne présente aucun facteur de risque, on appelle taux de cholestérol HDL bas, un taux inférieur à 0,45g/l de sang. Cette faiblesse du taux de bon cholestérol n’est pas sans risque pour la santé.

La dyslipidémie est un terme qui fait référence à une perturbation des niveaux de lipides (graisses) dans le sang. Plus précisément, la dyslipidémie implique des anomalies dans la quantité, la distribution ou le type de lipides circulant dans le sang. Les principaux lipides mesurés lors d'un profil lipidique sont le cholestérol total, le cholestérol LDL (lipoprotéines de basse densité ou "mauvais" cholestérol), le cholestérol HDL (lipoprotéines de haute densité ou "bon" cholestérol) et les triglycérides.

La dyslipidémie peut se manifester de différentes manières, notamment :

  • Hypercholestérolémie : Niveaux élevés de cholestérol total.
  • Hypertriglycéridémie : Niveaux élevés de triglycérides.
  • Hyper-LDL-cholestérolémie : Niveaux élevés de cholestérol LDL.
  • Hypo-HDL-cholestérolémie : Niveaux bas de cholestérol HDL.

La dyslipidémie est un facteur de risque majeur pour le développement de maladies cardiovasculaires, y compris les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et d'autres problèmes liés à la circulation sanguine. Les plaques de cholestérol qui se forment dans les artères peuvent entraîner un rétrécissement des vaisseaux sanguins, limitant le flux sanguin vers les organes et les tissus.

Les facteurs de risque de la dyslipidémie comprennent des habitudes alimentaires inappropriées, une sédentarité, l'obésité, le tabagisme, la génétique, le diabète et d'autres conditions médicales.

Taux de cholestérol HDL bas : des risques cardiovasculaires

Le cholestérol HDL est considéré comme le bon cholestérol car il protège contre les risques cardiovasculaires. En effet, le cholestérol HDL sert à transporter le cholestérol en excès dans le sang (en provenance de l’alimentation ou de l’organisme) vers le foie où il sera éliminé. On l’oppose au mauvais cholestérol (LDL), lequel, quand il est en excès dans le sang, se dépose sur la paroi des artères. Il constitue alors, contre les parois des vaisseaux sanguins, ce que l’on appelle des plaques d’athérome.

Ces plaques vont gêner la circulation sanguine et, si elles se détachent, peuvent obstruer une artère, ce qui constitue un risque cardiovasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) majeur. On parle ici d'arthérosclérose. Le danger vient non pas tant d’un taux de cholestérol HDL bas, et donc d’une incapacité à évacuer l’excès de cholestérol dans le sang, que du rapport entre taux de cholestérol LDL et taux de cholestérol HDL.

Le danger et le risque de maladie cardiovasculaire seront majeurs si un taux de cholestérol LDL bas est associé à un taux de cholestérol LDL élevé, le cholestérol en excès ne sera pas évacué et se déposera sur la paroi des artères. A contrario, si le taux de cholestérol LDL est bas, alors un taux de cholestérol HDL bas ne sera pas problématique. Ce n’est donc pas le chiffre absolu du taux de cholestérol qui compte, mais le taux de cholestérol relatif.

L’hypercholestérolémie comme l’hypocholestérolémie étant des pathologies silencieuses, il est important d’effectuer des bilans lipidiques réguliers, surtout à partir de 40 ans pour les hommes et 50 ans pour les femmes (avant si la personne présente des facteurs de risque de type diabète, obésité, antécédents cardiovasculaires).

Comment remédier à un taux de cholestérol HDL bas ?

Le traitement pour augmenter le taux de cholestérol HDL implique généralement des modifications du mode de vie et, dans certains cas, des médicaments. Voici quelques approches courantes :

Adopter un mode de vie sain :

  • Alimentation équilibrée : Inclure des aliments riches en acides gras oméga-3 (poissons gras comme le saumon, les noix, les graines de lin), en fibres (fruits, légumes, grains entiers) et en gras monoinsaturés (avocats, huile d'olive) peut aider à augmenter les niveaux de HDL.

Exercice régulier : L'exercice physique régulier, en particulier l'aérobie, peut augmenter les niveaux de HDL. L'American Heart Association recommande au moins 150 minutes d'activité d'intensité modérée chaque semaine.

Éviter les comportements à risque :

  • Cesser de fumer : Le tabagisme peut abaisser les niveaux de HDL. Cesser de fumer peut contribuer à augmenter ces niveaux.

Modérer la consommation d'alcool : Une consommation modérée d'alcool, en particulier de vin rouge, peut être associée à une augmentation des niveaux de HDL. Cependant, cela doit être fait avec modération et après consultation avec un professionnel de la santé.

  • Perte de poids :

Si une personne est en surpoids, perdre du poids peut entraîner une augmentation des niveaux de HDL.

  • Médicaments :

Dans certains cas, un professionnel de la santé peut recommander des médicaments, tels que les statines, les fibrates ou d'autres médicaments, pour augmenter les niveaux de HDL. Cependant, l'utilisation de médicaments doit être guidée par un professionnel de la santé et être basée sur une évaluation complète des facteurs de risque cardiovasculaire.

Il est essentiel de discuter des options de traitement avec un professionnel de la santé, car chaque individu a des besoins et des circonstances uniques. Les approches de traitement peuvent varier en fonction de la situation médicale globale de la personne et d'autres facteurs de risque cardiovasculaire.

Sources

"Le cholestérol". Fédération Française de Cardiologie.

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