Cancer : les médecins ont confondu sa tumeur cérébrale avec de l’anxiétéAdobe Stock

Robin Harefield, un Britannique de 45 ans, s’est vu diagnostiquer un glioblastome de stade 4. C’est l’une des formes les plus agressives de tumeur cérébrale. C’est aussi l’une des tumeurs du cerveau les plus fréquentes. Le père de famille vient de témoigner dans la presse anglaise et explique que pendant plusieurs mois, le corps médical a confondu ses symptômes avec de l’anxiété.

Au moment du diagnostic, on lui annonce qu’il lui reste 12 mois à vivre.

Si les médecins ont mis du temps à envisager un cancer, c’est parce que Robin Harefield semblait en parfaite santé. Instructeur d’auto-école, il se rendait à la salle de sport plusieurs fois par semaine et n’avait aucun antécédent médical spécifique.

"J’avais ce sentiment que j’allai mourir d’une crise cardiaque"

Les symptômes ont débuté un an avant le diagnostic. Le patient se plaignait de réveils nocturnes avec palpitations cardiaques. Il décrivait aussi des acouphènes, des troubles de la vision et des douleurs à la tête. Robin Harefield a consulté son médecin généraliste qui a mis ses symptômes sur le compte de l’anxiété.

"J’avais ce sentiment que j’allai mourir d’une crise cardiaque en allant me coucher. Et j’avais l’impression que quelqu’un m’avait frappé au visage avec une batte de cricket. Je savais que c’était plus que de l’anxiété. J’avais quelque chose qui n’allait pas dans ma tête", explique le malade à nos confrères de MyLondon.

Ce n’est que lorsqu’il a insisté pour passer une IRM pour ses acouphènes persistants, un an après le début des symptômes, que le diagnostic est tombé. Il était victime d’une croissance d’environ 5 cm sur le lobe temporal gauche de son cerveau.

Glioblastome : l’espérance de vie pour cette forme de cancer est d’environ 12 mois

Il s’agissait d’un glioblastome de grade 4, la tumeur cérébrale la plus agressive. L’espérance de vie pour cette forme de cancer est d’environ 12 mois, à compter du diagnostic. Il est causé par la prolifération anormale de cellules du système nerveux central nommées astrocytes. La chirurgie est souvent le traitement de choix combiné à d'autres thérapies.

"Après un an sans savoir ce qui se passait, on me dit qu’il ne me reste plus qu’un an. C'était difficile de ne pas penser à quoi ça sert de se battre ? Je m'attendais à de mauvaises nouvelles parce que je savais que ce n'était pas juste des symptômes d'anxiété. Mais les médecins m'avaient dit qu'il n'y avait aucun moyen que ce soit un cancer, car j'étais en forme et en bonne santé. J'étais en larmes".

Robin Harefield a subi une intervention chirurgicale à l'hôpital Charing Cross pour retirer la tumeur au maximum. Mais tout n'a pas pu être éliminé. Le patient a été soumis à six semaines de radiothérapie et à des séances de chimiothérapie.

Malheureusement, le patient a suivi tous les traitements possibles. Les médecins assurent que cela ne sera pas suffisant. "Je suis quelqu'un d'assez fort. Mais j'ai ces moments où je me réveille dans la nuit et pense 'Oh mon dieu, à quoi ressembleront vraiment mes funérailles ?' et 'Qui va venir aux funérailles ?' J'ai dû prendre mes dispositions pour faire en sorte que ceux que je laisserais derrière moi ne manqueront de rien".

Une collecte a été mise en ligne pour sauver le patient

Après des recherches approfondies, Robin Harefield a identifié un traitement qui pourrait le sauver. Ce dernier est disponible au Centre immuno-oncologique de Cologne (IOZK). Le traitement consiste à entraîner le corps à contrôler la tumeur en utilisant le système immunitaire.

Le traitement n'est pas disponible au Royaume-Uni. Robin aura besoin de fonds pour pouvoir y avoir accès. Une collecte de fonds a été mise en ligne. A ce jour, elle a déjà atteint les 20 000 £ sur un objectif de 200 000 £.

"C'est vraiment incroyable. C'est incroyable que les gens fassent ça. Je veux dire que ça me maintient en vie", reconnait Robin Harefield.

Sources

https://www.mylondon.news/news/health/uxbridge-man-given-12-months-25149971

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