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Il existe deux catégories de virus de l’herpès. Le HSV-1, qui se transmet surtout par contact des muqueuses buccales, peut provoquer un herpès orofacial, labial ou génital. Le HSV-2, quant à lui, est uniquement à l’origine de l’herpès génital et se transmet lors des relations intimes. Dans les deux cas, les infections causées par ces virus sont incurables, et durent toute la vie.

Ces virus sont très contagieux, et donc très répandus à travers le monde. D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 67 % de la population est infectée par le HSV-1, et 13 % par le HSV-2. Les infections sont généralement asymptomatiques, mais peuvent aussi entraîner des poussées de lésions vésiculaires ou ulcéreuses douloureuses.

Herpès : des complications rares, mais graves

Dans de rares cas, des complications peuvent aussi survenir… parfois mortelles. Chez les sujets immunodéprimés, “les symptômes de l’herpès à HSV-1 peuvent être plus graves et les récidives plus fréquentes”, explique l’OMS. “Rarement, on peut aussi observer des complications plus sévères, comme une encéphalite (inflammation du cerveau) ou une kératite (inflammation de l’œil)”.

L’infection à HSV-2, quant à elle, multiplie par trois le risque de contracter le VIH. Or, lorsqu'elle n'est pas prise en charge et qu'elle atteint son dernier stade (sida), l’infection par le virus de l'immunodéficience humaine est mortelle. “À un stade avancé de l’infection à VIH, le HSV-2 peut entraîner des complications plus graves, mais rares, comme la méningo-encéphalite, l’œsophagite, l’hépatite, la pneumonie, la nécrose rétinienne ou une infection disséminée”, souligne l’OMS.

Herpès : des cas de patients décédés après une greffe contaminée

En juillet 2018, le décès de deux patients espagnols décédés après une greffe de rein a été rapporté. Le donneur était infecté par le virus de l’herpès. Alors que les interventions chirurgicales s’étaient bien déroulées, la récupération des patients “a été interrompue par une infection fulminante causée par le HSV”, a expliqué le quotidien El País.

Le plus jeune sujet, un adolescent de 15 ans, est décédé le 10 juillet. L’autre personne, une femme de 22 ans, a succombé le lendemain. L'Organisation nationale des greffes (ONT) et l’hôpital ont précisé que les deux patients n’étaient pas immunisés naturellement contre le virus, contrairement à 70 % de la population mondiale, et que le donneur souffrait d’une infection récente, sans symptôme visible.

Cette affaire a tout de même poussé l’ONT à "revoir ses protocoles d'action, en collaboration avec les sociétés scientifiques", comme nous vous l'expliquions dans un précédent article.

Herpès néonatal : il peut entraîner le décès du bébé

Lorsqu’un nourrisson est exposé aux virus de l’herpès pendant la grossesse, par les voies génitales lors de l’accouchement ou par un baiser alors qu’il vient tout juste de naître, il peut lui-même contracter ce que l’on appelle l’herpès néonatal. Heureusement, ce problème est rare et ne concerne que 10 accouchements sur 100 000. Mais il peut “entraîner une incapacité neurologique durable ou le décès”.

Les femmes ayant un herpès génital préalable à la grossesse ont peu de chances de le transmettre à leur enfant. En revanche, le risque est “maximal quand une femme contracte une infection à HSV pour la première fois en fin de grossesse”, car le virus est alors plus concentré dans les voies génitales.

Sources

Herpès (virus de l'herpès), OMS, 1 mai 2020. 

Infections par le virus herpès simplex (HSV), Le manuel MSD. 

Dos pacientes mueren tras recibir sendos riñones infectados con el virus del herpes, El País, 2 novembre 2018. 

mots-clés : Herpès, mort, décès
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