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"S’il le faut, je ferai appel à Exit. Je suis totalement pour", clame Alain Delon à la presse. Visiblement très marqué par l’affaire Vincent Lambert, cet homme hospitalisé dans un état végétatif depuis plus de 10 ans, Alain Delon multiplie les allusions à la fin de vie. Interviewé par le journal suisse L’Illustré, l’acteur évoque l’euthanasie sans ambiguïté.

"Exit Suisse (Association qui défend le non-acharnement thérapeutique, ndlr), je trouve ça grandiose. Il y a un côté très propre. Tu es dans ta chambre, avec les gens que tu veux, avec les amis que tu as choisis. Ce sont tes derniers moments, mais c’est toi qui décides, personne d’autre", défend-il en faisant explicitement référence à Alain Lambert.

Pour Alain Delon, mourir "dans la dignité" apparaît comme un droit. "Exit, c’est ton droit. On est d’accord ou pas, mais au moins on a le droit de le faire".

"Le théâtre sera ma fin de vie"

L’acteur profite alors de cette entrevue pour évoquer ces problèmes de santé, qui sont, selon lui, un frein à son retour au cinéma. "Le théâtre sera ma fin de vie. Ma pièce, je l’ai. Au cinéma, il y a peu de chances, avoue Alain Delon. Jouer tous les soirs n’est pas facile. J’ai eu un problème de prothèse à la hanche. Il ne faut pas que je marche en boitant. Il ne faut pas que je marche trop non plus, sinon je me casse la gueule". Il termine même sa tirade en admettant que, "vieillir, c’est chiant".

"On ne peut rien y faire, c’est ce qu’on appelle l’âge. Tu perds la tronche, la vue. Tu te lèves et, merde, tu as mal à la cheville. Ce n’est pas drôle du tout", décrit-il.

"J’ai déjà organisé tout ce qui se passera le jour où je devrai partir"

Qui dit fin de vie, dit aussi succession. Alain Delon semble l’avoir intégré. "Cela fait plus d’un an que les enfants Hallyday se déchirent dans la presse. Moi, je déteste plus que tout les ventes posthumes, confie l’acteur. J’ai déjà organisé avec mes avocats pratiquement tout ce qui se passera le jour où je devrai partir".

Si la star, résidante en Val de Loire, ne cache pas ses dernières volontés, elles ne sont pas toujours simples à mettre en pratique. En effet, en France, choisir l’euthanasie est impossible. Elle est pénalement réprimée pour celui qui la pratique. C’est pourquoi certaines personnes décident de se tourner vers d’autres pays, où le droit de « mourir dans la dignité » est toléré.

Sources

Alain Delon: «Je dois tout aux femmes», L'Illustré, 26 mai 2019

mots-clés : fin de vie, euthanasie

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