4 facteurs insoupçonnés d’inflammation cérébraleIstock

L’inflammation est le moyen naturel déployé par notre corps pour se défendre face à des agressions, comme des blessures ou des infections. Quand cette machine normalement bien huilée s’emballe, elle donne lieu à des réactions excessives de notre système immunitaire, charriant différents méfaits pour la santé.

Ainsi, une inflammation excessive peut chambouler le métabolisme, dérégler le microbiote intestinal, favoriser l’obésité, le diabète, ou encore rendre plus sujet aux douleurs chroniques, à l'arthrose.

L’état inflammatoire chronique pourrait aussi avoir des répercussions sur la santé cérébrale. L’inflammation des tissus cérébraux (on parle de neuroinflammation) offre ainsi un terrain propice au développement de troubles cognitifs et de pathologies neurodégénératives comme la maladie de Charcot, la sclérose en plaques ou encore la maladie d’Alzheimer. Cette surréaction de notre cerveau face à ce qu’il considère comme des menaces potentielles se fait par l’intermédiaire des cellules microgliales, des cellules responsables de l’inflammation.

La suractivation de ces cellules à l'oeuvre en cas d’inflammation excessive, peut aussi favoriser l’apparition d’un brouillard cérébral et causer un manque d’énergie. Pire, elle peut favoriser des maladies psychiatriques telles que la schizophrénie, les troubles bipolaires ou encore la dépression, comme le décrit l’Université de Genève, dans une étude parue dans la revue Nature Communications.

Le spectre des ravages de l’inflammation cérébrale est effrayant. Mais il est possible de limiter l'impact de ce phénomène toxique pour nos neurones, en agissant sur certains éléments tangibles de notre quotidien.

Le médecin Austin Perlmutter sensibilise dans Psychology Today à quatre facteurs de risque qui empoisonnent à petit feu notre cerveau.

La pollution atmosphérique

Plusieurs travaux ont établi des associations entre la pollution de l’air et des taux plus élevés de troubles de santé mentale, de démence, d’accidents vasculaires cérébraux ou de violence. L’exposition aux polluants atmosphériques suractive les cellules immunitaires du cerveau et se traduit par des niveaux plus élevés de marqueurs inflammatoires, explique le médecin.

Quand on parle de pollution, beaucoup pensent spontanément aux émanations des véhicules et des industries. Moins connu est l’impact délétère des désodorisants, bougies d’intérieur et autres polluants intérieurs. "Pour réduire ces risques, il est possible d'éviter les désodorisants, d'ouvrir les fenêtres ou d'utiliser la hotte de la cuisine, et de ne pas stocker de produits chimiques odorants dans la maison", conseille Austin Perlmutter.

La surexposition aux informations anxiogènes

S’abreuver d’informations souvent négatives sur les réseaux sociaux et sur les écrans envoie une quantité de stress néfaste pour le cerveau. Pour le médecin, il vaut mieux limiter l’exposition aux médias, si ces contenus négatifs ne nous incitent pas à mettre en place des changements concrets dans nos comportements.

La sédentarité

Quand nous faisons de l’activité physique, nos muscles sécrètent des myokines, qui passent dans la circulation sanguine et peuvent atteindre le cerveau de façon bénéfique, puisque ces molécules ont des effets anti-inflammatoires.

En revanche, l’inactivité et le fait de passer trop de temps assis (ce qui défiit la sédentarité) augmentent l’inflammation.

Les traumatismes crâniens

Une chute de vélo ou de moto, un accident de ski, de voiture, blessures sportives… Tout choc violent peut entraîner un traumatisme crânien, facteur de risque d’inflammation cérébrale. "Des mesures simples permettent de réduire le risque de traumatisme crânien, notamment le port de la ceinture de sécurité, l'utilisation d'un casque (à vélo ou à moto) et, en particulier chez les personnes âgées, la prise de mesures (comme la pratique d’exercices d’équilibre et de renforcement musculaire, ndlr) visant à limiter les risques de chute", préconise le médecin.

Sources

https://www.unige.ch/medias/2023/le-marqueur-de-linflammation-cerebrale-enfin-decode

https://www.psychologytoday.com/us/blog/the-modern-brain/202403/4-hidden-sources-of-brain-inflammation

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