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La maladie d’Alzheimer toucherait 8 % de Français de plus de 65 ans en 2020, selon la Fondation Vaincre Alzheimer. Chaque année, on estime que 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. A ce jour, il n’existe aucun traitement capable de guérir la maladie ou de ralentir sa progression dans le cerveau. Les médicaments utilisés ont pour unique objectif de réduire les symptômes cognitifs du malade. De nombreux scientifiques cherchent donc constamment de possibles traitements et solutions pour protéger le cerveau humain. Dans cette nouvelle étude, une équipe du centre médical de l’université Rush a découvert qu’un pigment présent dans certains fruits rouges pouvait y participer.

Pélargonidine : un anti-inflammatoire qui protège le cerveau vieillissant

Pour mener cette étude, les chercheurs ont analysé les données diététiques complètes acquises pendant une étude à long terme (jusqu’à près de 20 ans) ayant débuté en 1997, auprès de 575 participants décédés. Des autopsies cérébrales ont également été réalisées au moment du décès, dont l’âge moyen des participants était de 91,3 ans. 120 personnes étaient porteuses du gène APOE 4, un facteur de risque génétique de la maladie d’Alzheimer.

“Nous soupçonnons que les propriétés anti-inflammatoires de la pélargonidine peuvent diminuer la neuroinflammation globale, ce qui peut réduire la production de cytokines”, a déclaré la Dr Julie Schneider, co-auteure de l’étude, professeure agrégée et neuropathologiste au Rush Alzheimer’s Disease à l’Université Rush de Chicago.

Les cytokines sont des protéines produites par les cellules qui peuvent réguler diverses réponses inflammatoires. Or, les chercheurs ont déjà montré que l’inflammation dans le cerveau était liée à la pathologie d’Alzheimer, comme les plaques et les enchevêtrements.

Un pigment présent dans de nombreux fruits rouges

“Bien que la pélargonidine doive être examinée plus précisément pour connaître son rôle dans le maintien de la santé cérébrale chez les personnes âgées, c’est un changement simple que n’importe qui peut apporter à son alimentation”, a déclaré Puja Agarwal, Ph.D., co-auteure de l’étude, épidémiologiste nutritionnel à l’Université Rush et professeure adjointe de médecine interne.

En effet, la pélargonidine est un pigment végétal présent dans de nombreux fruits rouges, et surtout dans la fraise, qui en contient le plus. Il fait partie des anthocyanidines, la principale classe des flavonoïdes. Ces antioxydants sont bien connus pour protéger l’organisme contre certaines pathologies, comme la maladie de Parkinson.

Les chercheurs précisent néanmoins que l’étude ne montre pas cette association pour les personnes porteuses du gène APOE 4. “Nous n'avons pas observé le même effet chez les personnes atteintes du gène APOE 4 associé à la maladie d’Alzheimer, mais cela peut être dû à la plus petite taille de l’échantillon d’individus dans cette étude qui avaient le gène”, a déclaré Puja Agarwal.

La spécialiste ajoute que cette recherche était “une étude d’observation et ne prouve pas une relation causale directe. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre le rôle de la nutrition dans la maladie d’Alzheimer, mais cette étude nous donne de l’espoir sur la façon dont des composants alimentaires spécifiques tels que les baies peuvent aider la santé du cerveau”.

Sources

https://www.vaincrealzheimer.org/la-maladie/quelques-chiffres/#:~:text=La%20maladie%20d'Alzheimer%20et,diagnostiqu%C3%A9s%20chaque%20ann%C3%A9e%20en%20France. 

https://medicalxpress.com/news/2022-07-strawberries-fend-alzheimer.html 

https://content.iospress.com/articles/journal-of-alzheimers-disease/jad215600 

mots-clés : fraises, Antioxydant
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