la thérapie de remplacement d'hormone©AdobeStock

Qui dit ménopause dit souvent traitement hormonal. A cette période de leur vie, les femmes voient leur taux d’hormones (œstrogènes et progestérone) chuter, car leur corps cesse de les produire. Une supplémentation est alors parfois envisagée, par voie orale ou vaginale. L’utilisation d’œstrogènes par voie vaginale permet par exemple d’améliorer la qualité de vie des femmes qui souffrent de sécheresse vaginale ou d’infections urinaires à répétition.

Mais quel est l’impact de ce traitement sur la santé globale des femmes ? Une équipe de chercheurs en épidémiologie et en gynécologie de plusieurs universités américaines, dont celle de Californie à Los Angeles, s’est penchée sur la question. Bonne nouvelle, les effets seraient positifs sur les risques de cancers et de maladies cardiaques. Ils publient une étude dans la revue Menopause.

Un risque cardiovasculaire abaissé de moitié

Ces scientifiques ont analysé les données de santé de 93 676 femmes âgées de 50 à 79 ans. Parmi ce groupe d’étude, 3 310 participantes bénéficiaient d’un traitement local aux œstrogènes. Les chercheurs se sont particulièrement intéressés aux maladies susceptibles de dépendre du taux d’œstrogènes, à savoir les maladies cardio-vasculaires, les cancers du sein, les AVC, les embolies pulmonaires, les fractures de la hanche, les cancers colorectaux et les cancers de l’endomètre.

Résultat : chez les femmes qui n’avaient pas subi d’hystérectomie (ablation de l’utérus), l’utilisation d’œstrogènes vaginaux à faible dose était associée à une diminution du risque cardiovasculaire de 48% et de celui des fractures du col du fémur de 60%. Et, de manière globale, le risque de souffrir d’une pathologie liée au taux d’œstrogènes était plus faible chez les femmes utilisant ce traitement, selon les auteurs de ces travaux.

Rassurer les femmes sur les traitements hormonaux de la ménopause

L’étude se veut donc rassurante sur les effets des œstrogènes vaginaux chez la femme ménopausée. "Nous n’avons pas observé d’augmentation du risque de maladie cardiovasculaire ou de cancer chez les femmes utilisant des œstrogènes vaginaux en comparaison de celles n’en utilisant pas", écrivent ainsi les chercheurs en conclusion de leur publication.

"Ces résultats devraient rassurer les femmes et les prescripteurs en ce qui concerne la sécurité des œstrogènes vaginaux et aideront à informer la prise de décision clinique des thérapies hormonales de la ménopause", ajoutent-ils. Actuellement, les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause sont encore largement décriés et accusés de jouer un rôle dans le développement de cancers du sein.

De nouvelles études et plusieurs années de recul seront probablement nécessaires avant de pouvoir disposer de recommandations claires et scientifiquement prouvées.

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