illustration 3d des poumons - une partie de l'humain organique© iStockIstock

Selon l’Institut National du Cancer, avec 20 990 décès estimés en 2015, le cancer du poumon est le cancer le plus meurtrier chez l’homme devant le cancer colorectal (9 337 décès) et le cancer de la prostate (8 713 décès)

30 401 hommes atteints en 2015

L’Institut National du Cancer rapporte environ 45 222 cas en 2015, dont 30 401 hommes et 14 821 femmes. L’âge moyen de son développement est de 66 ans chez l’homme et de 65 ans chez la femme. Il se développe le plus souvent à partir des cellules des bronches et le tabagisme en est la principale cause.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2016 un rapport sur l’évaluation de la pertinence du dépistage du cancer du poumon en France. Ainsi, le troisième Plan cancer 2014-2019 de la HAS mentionne "la nécessité de développer et accompagner des innovations technologiques et organisationnelles en matière de dépistage des cancers : valider une modalité de dépistage sensible et spécifique du cancer du poumon à l’horizon du Plan et soutenir des expérimentations en population ciblée ; promouvoir la recherche pour aller vers de nouvelles modalités de dépistage pour les cancers fréquents et/ou graves (cancer de la prostate, cancer du pancréas, cancer du poumon)". Elle rappelle également les difficultés à identifier précisément la population la plus à risque de cancer du poumon, et souligne donc l ’intérêt d’orienter les recherches autour de cette question.

Une forte augmentation chez les femmes

Cependant, le nombre de décès par cancer du poumon chez les hommes commence à diminuer, tandis qu’il est en constante augmentation chez les femmes car elles fument de plus en plus.
L’Institut National du Cancer souligne que les taux d’incidence comme de mortalités féminines sont en forte progression depuis 1980. Il révèle également que le nombre de nouveaux cas diagnostiqués chaque année a été multiplié par 7 en 30 ans.

Le tabac : principal responsable du cancer du poumon

Selon l’avis du Professeur Gilbert Lenoir, Président de la Ligue contre le cancer, il faut avant tout "éviter les conduites à risque et donc le tabagisme. Ce qui est intolérable c’est qu’on laisse encore faire le lobby du tabac. Pour garder leur part de marché en France les industriels du tabac ont besoin d'avoir 250 000 nouveaux fumeurs chaque année, et ils ciblent principalement les jeunes de 12 à 25 ans. Notre pays a de bonnes mesures, comme la loi Evin ou les décrets Bertrand mais malgré cette loi, malgré le Plan cancer, le prix du tabac n’a pas été autant augmenté que prévu. Par des tactiques extrêmement complexes et sophistiquées, ces industriels font tout pour passer à travers la loi Evin. C’est un lobby très puissant, très présent dans les grandes instances et même au gouvernement".

Le tabac a des effets néfastes sur la respiration. Lorsqu'une personne fume, l'air inspiré est chargé de produits toxiques, comme du monoxyde de carbone et des goudrons. Cela agresse l'appareil respiratoire et l'empêche de bien fonctionner. Dès lors, les substances toxiques contenues dans le tabac restent coincées au niveau des poumons. Les capacités respiratoires diminuent et cela entraîne une baisse de résistance à l'effort physique. Fumer du tabac augmente aussi fortement les risques de développer des maladies infectieuses (sinusites, angines, bronchites, pneumonies) ainsi que des maladies cancérigènes au niveau de la bouche, de la gorge, des bronches et des poumons. Certaines maladies inflammatoires comme la bronchite chronique peuvent aussi se développer.

Vidéo : Le top des choses cancerigenes

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