Acariens : quels draps choisir pour limiter leur propagation ?

Un Français sur trois est insatisfait de la qualité de son sommeil selon un sondage IFOP de 2022. Ruminations mentales, insomnies, réveils nocturnes, cauchemars ou maladies (comme l’apnée du sommeil) peuvent en effet gâcher (et hacher) les nuits. Mais on oublie trop souvent que des problèmes comme un nez bouché ou des démangeaisons peuvent aussi altérer la qualité du sommeil et on ignore que le coupable se trouve tout près de nous ! 

Chaque nuit, votre matelas, vos oreillers et votre couette accueillent une population invisible… mais très nombreuse, et pas nécessairement alliée ! Les acariens par exemple, ces arthropodes microscopiques de 0,3 millimètre, trouvent dans votre literie un habitat idéal : chaleur corporelle, humidité de la transpiration et nourriture abondante sous forme de squames cutanées (chaque nuit, nous perdons entre 0,5 et 1,5 milligramme de squames de peau, de quoi nourrir une colonie d’acariens pendant plusieurs mois). Vous l’ignorez sans doute mais un gramme de poussière domestique peut héberger jusqu'à 1 000 de ces créatures, un véritable écosystème allergisant.

Ainsi les rhinites matinales, crises d'asthme nocturnes, eczéma atopique et irritations cutanées diverses peuvent être provoqués par une réaction allergique à ces ennemis microscopiques et plus précisément à leurs déjections. Les signes, comme un nez bouché, des démangeaisons oculaires, des rougeurs ou sensations de brûlures ou encore des éternuements répétés se manifestent surtout le matin, au réveil et ont tendance à s’accentuer en hiver, quand on chauffe et que l’on aère moins. 

Un problème beaucoup plus courant qu’on le croit et nettement sous-estimé. Car l’allergie aux acariens représente la deuxième cause d'allergie après les pollens. Ce n'est pourtant pas une fatalité, et quelques gestes simples peuvent déloger ces indésirables. 

Retrouver une literie saine : 2 étapes incontournables

La première étape consiste à maîtriser parfaitement l'art du lavage haute performance. Draps, taies d'oreiller et housses de couette nécessitent un lavage hebdomadaire ou bihebdomadaire à 60 °C car les acariens ne survivent pas au-delà de 56 °C. Oreillers et couettes demandent quant à eux un traitement trimestriel à la même température.

Deuxième étape incontournable : l'assainissement profond, en aspirant tous les mois matelas et sommier avec un embout adapté pour éliminer poussières et allergènes accumulés. Pour optimiser ce nettoyage, pensez au bicarbonate de soude. Saupoudré généreusement sur le matelas, frotté puis laissé en action entre 2 et 8 heures, il endommage la carapace des acariens et élimine jusqu'à 80% de la population en une heure seulement.

En plus de ces nettoyages cibles, pensez à bien aérer votre chambre tous les jours, été comme hiver. Et ne faites pas votre lit sitôt levé, laissez votre literie s’aérer suffisamment longtemps pour évacuer l’humidité nocturne. 

Acariens : quels types de draps privilégier ? 

Les fibres naturelles comme le coton biologique, le lin et le Tencel (ou lyocell) excellent dans la régulation thermique et l'évacuation de l'humidité, deux points forts pour limiter la présence des acariens. Le lin possède en outre des propriétés antiallergiques et antibactériennes naturelles particulièrement appréciables pour les peaux sensibles.

Autre possibilité, la soie et le bambou qui offrent des alternatives naturellement anti-acariens, leurs propriétés thermorégulatrices créant un microclimat défavorable à la prolifération des allergènes. Ces matières respirantes limitent la transpiration excessive et maintiennent un taux d'humidité optimal.

Pensez également aux housses intégrales anti-acariens, qui sont généralement assez efficaces. Une étude* a confirmé que chez les enfants sensibilisés aux acariens, elles réduisent significativement les hospitalisations pour d'asthme ; pour l'eczéma, des améliorations notables de la sévérité des symptômes ont été observées.