Viande rouge : 4 effets sur le corps après 50 ansAdobe Stock
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La viande rouge (et également la volaille et les œufs) est une bonne source de protéines, de fer, de zinc et de vitamine B12. Elle peut être consommée dans le cadre d’une alimentation équilibrée.

En effet, les protéines participent au renouvellement et à l’augmentation de la masse musculaire, au maintien de l’ossature, au renouvellement de la peau, des cheveux et des ongles.

Elles sont aussi impliquées dans divers processus tels que la réponse immunitaire (anticorps), le transport de l’oxygène dans l’organisme (hémoglobine), ou encore la digestion (enzymes digestives).

Toutefois, les viandes sont à considérer comme un composant du plat principal et non comme l’élément dominant. Elles se consomment donc en quantité inférieure à celle de l’accompagnement. Il est recommandé d’alterner vos sources de protéines entre la viande, le poisson, les œufs, mais aussi les légumes secs.

De nombreuses études ont mis en avant les risques que pouvait entraîner une surconsommation de viande, et particulièrement de viandes rouges. Riches en graisses saturées, elles sont associées à diverses maladies. Aujourd’hui, les autorités recommandent de ne pas consommer de viande plus de deux fois par semaine.

La viande rouge va augmenter votre taux de mauvais cholestérol

L'hypercholestérolémie se caractérise par un taux de lipoprotéines de faible densité (LDL) trop important. On va parler de "mauvais cholestérol". Il concerne près de 20 % des adultes en France. Risqué pour la santé, il est souvent favorisé par un régime riche en graisses saturées.

Le mauvais cholestérol est susceptible d’entraîner de graves problèmes cardiovasculaires, comme l’infarctus ou l’AVC.

Une alimentation trop riche en cholestérol et en graisses dites saturées provenant des graisses animales, de certaines viandes, va avoir influence directe sur le taux de cholestérol. C’est le cas de la viande rouge, mais aussi de l’ensemble des viandes transformées et de la charcuterie.

L’American Heart Association a confirmé que la viande rouge contenait plus de graisses saturées que la volaille ou le poisson.

Si vous mangez de la viande rouge, vous durcissez vos artères

La consommation de viande rouge favorise le durcissement des artères et les maladies cardiaques, a prouvé une étude scientifique parue au sein de Cell Metabolism. Ce phénomène serait dû à l’élévation du mauvais cholestérol.

Votre fonction cardiaque sera réduite

Une autre étude menée à Londres par une équipe de l'Université Queen Mary a démontré que les personnes adeptes de viande rouge présenteraient des ventricules plus petits, une fonction cardiaque réduite et une rigidité artérielle plus marquée. Tous ces marqueurs traduisent une mauvaise santé cardiovasculaire.

Pour ces raisons, le PNS (Programme National de Nutrition Santé) recommande de limiter la viande à 500 grammes par semaine et de privilégier la volaille.

La viande rouge peut dégrader vos reins

Vos reins exercent une fonction d'élimination des déchets de l'organisme. En effet, les substances nocives et toxiques sont filtrées par les reins et éliminées par le biais de l'urine. Les reins, tout comme le foie, permettent de détoxifier le corps.

Certains aliments peuvent être néfastes pour les reins en entravant avec leur fonctionnement. C’est le cas des protéines animales qui font travailler davantage les reins, "ce qui accélère leur perte de fonction", explique Raphaël Gruman, nutritionniste. On cite la viande rouge, mais aussi le fromage et les graisses animales.

Viande rouge : elle pourrait favoriser l'insuffisance rénale

Une étude parue en 2017 avait prouvé que les grands amateurs de viande rouge présenteraient un risque d'insuffisance rénale supérieur au reste de la population. Les chercheurs ont constaté une augmentation du risque de pathologies rénales (comme l’insuffisance rénale) dans des proportions allant jusqu'à 40 %.

La viande rouge peut être propice à l’apparition de certains cancers

La viande rouge a été classée comme cancérigène pour l’Homme. Elle serait surtout liée au cancer colorectal. "Près de 5 600 nouveaux cas de cancers du côlon et du rectum seraient attribuables à la consommation de viandes rouges et de charcuteries", indique l’Institut National du Cancer.

Cancer : attention aux cuissons au barbecue

En outre, certains modes de cuisson mettant en jeu des températures supérieures à 200°C ou exposant directement les viandes aux flammes (fritures, grillades, barbecue...) peuvent entraîner la formation de substances cancérigènes ou potentiellement cancérigènes (comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques).

Il est ainsi plus prudent de ne pas consommer fréquemment, ou en grande quantité, des aliments calcinés.

Sources

Merci à Raphaël Gruman, nutritionniste

https://www.heart.org/en/healthy-living/healthy-eating/eat-smart/nutrition-basics/meat-poultry-and-fish-picking-healthy-proteins

https://www.iarc.who.int/wp-content/uploads/2018/11/Monographs-QA_Vol114_F.pdf

https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Alimentation 

https://www.eurekalert.org/news-releases/662096

https://www.mangerbouger.fr/l-essentiel/les-recommandations-sur-l-alimentation-l-activite-physique-et-la-sedentarite/reduire/reduire-la-viande-porc-baeuf-veau-mouton-agneau-abats

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