Le chou-fleur est un légume feuillu que les Français se plaisent à déguster en automne, alors que la saison de ce crucifère bat son plein. De septembre jusqu’à mai en particulier, cet aliment se consomme dans tous ses états : en gratin, mixé en velouté, en soufflé, réduit en chapelure, cru ou encore à la vapeur. Si les choux-fleurs ont acquis leurs lettres de noblesse en France du temps de Louis XIV, sous les recommandations de Jean-Baptiste de La Quintinie, botaniste du roi et créateur du Potager du roi, aujourd’hui encore, ils séduisent les tables françaises et s’invitent au menu dès le plus jeune âge, mixé ou en purée.
Le chou-fleur : un légume principalement cultivé en Bretagne
En France, ce légume-fleur originaire du Sud-Est de l’Europe est produit principalement en Bretagne, se développant sous les auspices d’un climat doux et de terres fertiles, aux sols enrichis en sédiments. Plus de la moitié des choux-fleurs cultivés proviennent de au choucette région. Viennent ensuite les régions du Nord-Pas-de-Calais et de la Normandie, selon le ministère de l’Agriculture.
Anatomie d’un chou-fleur
Plus le chou-fleur est feuillu, plus il sera facile à conserver. C’est d’ailleurs derrière ses feuilles que se révèle la "pomme", cette masse ronde qui surplombe une tige centrale. Cette partie blanche cachée sous les feuilles se compose d’une agrégation de minuscules fleurs (les caïeux) reliées les unes aux autres. En réalité, le chou-fleur, dans sa grande diversité, peut aussi se présenter sous d’autres aspects selon sa variété, dévoilant sous ses feuilles une "pomme" verte ou violette ou encore, donnant à voir des fleurons pointus caractéristiques du chou-fleur romanesco.
Chou-fleur : la tige, aussi nutritive que sa tête
Souvent négligée, la tige centrale s’avère bonne à consommer et aussi nutritive que sa pomme. Le nutritionniste Kerry Torrens donne une astuce pour la recycler : "Passez-la au robot culinaire et utilisez-la comme base pour une soupe de légumes ou ajoutez-la à une salade", conseille-t-il sur BBC Afrique.
Chou-fleur : cuit, il est plus digeste
Alors qu'il est parfois reproché au chou-fleur de provoquer des ballonnements et des gaz, le nutritionniste Raphaël Gruman, donne une astuce de consommation pour éviter ces désagréments intestinaux. "Le chou-fleur a tendance à fermenter chez certaines personnes et à provoquer des problèmes de ballonnement. Dans ce cas, il est conseiller de le consommer cuit (soit bouilli, soit rôti au four), afin de le rendre plus digeste. Il est aussi possible de le consommer sous forme de chou fermenté (comme le Kimshi) qui permet d’apporter un maximum de probiotiques afin d’améliorer le microbiote".
Le chou-fleur : un légume à grand intérêt nutritionnel
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Les Français en raffolent en automne, et à raison : ce légume feuillu abonde de vertus nutritionnelles.
Le nutritionniste Kerry Torrens décline sa carte d’identité nutritionnelle, qui en fait toute sa singularité. Une portion de 80 g (cru) équivaut ainsi à :
-24 kcal
-2 g de protéines
-3,5 g de glucides
-1,4 g de fibres
-0,3 g de matières grasses
-202 mg de potassium
-14 mg de calcium
-44mcg de folate
-45 mg de vitamine C
Cet intérêt nutritionnel justifie largement que chou-fleur occupe les rangs des légumes sains, que l’on peut aisément intégrer dans l’assiette à moindre frais. Découvrez ses vertus santé.
Le chou-fleur, bon pour les os
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Ce légume-fleur est source de vitamine K, qui entretient la santé osseuse en intervenant dans le métabolisme de fixation du calcium sur les os. Cette vitamine participe aussi à la coagulation sanguine.
Le chou-fleur, source d’antioxydants
Il contient de la vitamine C antioxydante mais aussi des polyphénols qui luttent contre le stress oxydatif, un processus en lien avec le vieillissement prématuré et des maladies comme les maladies cardiaques.
Le chou-fleur renferme aussi en son sein du sulforaphane, une substance végétale au pouvoir antioxydant. Ce composé joue aussi un rôle protecteur pour la santé cardiaque, en réduisant la tension artérielle et l'athérosclérose (dépôt de lipides sur la paroi interne des artères).
Un aliment riche en fibres
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Par sa teneur en fibres, le chou-fleur soutient la digestion et offre une bonne source de carburant pour les bactéries saines qui tapissent nos intestins.
Attention toutefois, chez certaines personnes, cette abondance de fibres peut se révéler problématique en étant "source de ballonnements et de gaz, en particulier chez les personnes souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI), de la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse", prévient le nutritionniste sur BBC Afrique.
Le chou-fleur nourrit le cerveau
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Comme l’œuf, le chou-fleur contient de la choline, un nutriment essentiel au développement du cerveau. La choline contribue à consolider la mémoire, les souvenirs et entretient l’humeur.
Un légume qui favorise l’équilibre hormonal
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Le chou-fleur, à l’instar des autres légumes crucifères (brocolis, chou, choux de Bruxelles, etc), contient un composé végétal appelé indole-3-carbinol (I3C). Celui-ci agit "comme un œstrogène végétal et peut contribuer à l'équilibre hormonal en régulant les niveaux d'œstrogènes, les hormones féminines". Ce composant aurait des effets bénéfiques pour réduire le risque de cancer du sein, selon certaines études, avance le nutritionniste.
Le chou-fleur renforce l’immunité
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La consommation du chou-fleur pourrait stimuler le système immunitairepar un effet domino. En effet, par sa richesse en soufre, le chou-fleur, tous comme ses homologues crucifères, sont bénéfiques pour la santé intestinale. Or, un microbiote sain participe à la bonne santé de l’organisme en le rendant plus résistant face aux infections. Sur la BBC Afrique, le nutritionniste décrit par le menu ce bienfait du soufre pour l’immunité : il "favorise la production de glutathion, qui joue un rôle important dans le maintien de l'intégrité de la muqueuse intestinale et dans sa régénération". Le glutathion agit comme antioxydant en protégeant l’organisme des dommages radicalaires (liés à l’excès de radicaux libres).
Précaution en cas de problème de thyroïde
Prudence aussi vis-à-vis de ce légume si vous souffrez d'un problème de thyroïde, met en garde le nutritionniste Kerry Torrens : la consommation de légumes crucifères comme le chou-fleur doit être modérée, car ces aliments sont dits potentiellement "goitrogènes", c’est-à-dire qu’ils pourraient interférer avec le bon fonctionnement de la glande thyroïde.
Pour connaître les éventuels ajustements à apporter à votre alimentation, selon votre traitement ou vos troubles de santé, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant.
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